vendredi 28 février 2014

Censure raté !

La journal Le Parisien rapporte qu'un mystérieux individu aurait acheté tous les numéros du journal Libération dans les kiosques de Corbeil, ce mercredi. La raison ? Un article apportant de nouvelles preuves dans l'affaire de l'achat de voix à Corbeil. Il s'agirait d'une liste de noms où figure des sommes et les initiales SD à côté. 
Cette liste a été trouvée lors d'une perquisition au domicile de Dassault par la police. Toute la presse en a parlé ces derniers jours. France Inter a largement diffusé l'information. 

Bien sûr, Dassault porte plainte contre Libération. Mais à l'heure d'internet faire rafler les exemplaires papiers dans les kiosques par un sous-fifre pour étouffer l'information, c'est comme qui dirait... un coup d'épée dans l'eau !

L'info a portée de clik !
Et si vous voulez savoir ce que disait l'article, toujours disponible sur le site internet de Libération




Serge Dassault, des achats de voix en rafale

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jeudi 27 février 2014

Tel père, tel fils


Le 19 février, Olivier Dassault, député UMP de l’Oise, s’est fendu d’une tribune dans la presse pour défendre son père Serge, ex-maire de Corbeil, entendu par les juges dans les récentes affaires de corruption et d’achat de votes.

Dans une prose simpliste, le fils tisse des louanges dithyrambiques à son père qu’il qualifie « d’homme honnête », qui passe son temps à « servir sa ville et son pays ». Il dénonce la conspiration dont il serait victime, clamant son « innocence ». Celle-ci serait orchestrée par des «opposants politiques », des « délinquants », des « envieux » et autres « profiteurs mesquins » (on appréciera, au passage, l’amalgame entre opposant politique et délinquant).

Pour le fils, le plus haut fait d’arme de son père est d’avoir pris la mairie de Corbeil aux communistes et rien que pour cela on devrait le décorer ! S’il y a bien une constante chez ces bourgeois, de père en fils, c’est leur haine de la classe ouvrière et du communisme. Pour ces grands bourgeois, être patron c’est avoir tout le monde à leurs pieds. Habitués à commander et voir tout le monde leur obéir, ils n’envisagent pas un instant que l’on puisse penser différemment. Ceux qui s’opposent à leur domination ne peuvent être que des voyous.

Et lorsqu’il clame haut et fort que l’on chercherait à « déboulonner » son père « le chêne de Corbeil », « bienfaiteur » de la ville, on ne peut que sourire devant cette tentative pitoyable de peindre son de père en passe d'être rattrapé par la justice, en saint homme ! Dans sa précipitation, il a oublié de dire que le « Soleil de l’Essonne » irradie nos cœurs tous les matins...

Cela ne vous rappelle rien !  



mercredi 26 février 2014

Chômage hausse : la nécessité de répartir le travail entre tous

Pendant que le gouvernement nous paie avec des mots en promettant une diminution du chômage pour… fin 2014 (après avoir promis la même chose pour fin 2013), des millions de travailleurs sont condamnés à l’inactivité, à des revenus amputés, à l’exclusion sociale. Pourtant cette situation n’est pas une fatalité. Car dans le même temps, les entreprises ont largement renoué avec leurs profits d’avant la crise de 2008.  

Prendre sur ces profits pour que tous les salariés aient un revenu qui permette de faire vivre convenablement leurs familles, en répartissant le travail entre tous les bras valides, voilà ce que la colère des travailleurs devra imposer.


mardi 25 février 2014

Meeting de Lutte Ouvrière pour les élections municipales


Le gouvernement laisse les mains totalement libres au grand patronat. Celui-ci peut licencier, fermer les usines, augmenter les charges de travail et bloquer les salaires pour accroître toujours plus ses profits. Toutes les exigences patronales ont été exaucées.

Même si le scrutin qui vient est celui des élections municipales, le prétendu caractère local de ces élections est une duperie. Et le résultat de ces élections aura un sens politique à l’échelle nationale.
Les élections qui arrivent doivent être l’occasion de faire entendre une opposition ouvrière à l’offensive patronale et à la politique gouvernementale.

C’est avec cet objectif que Lutte Ouvrière a constitué près de 200 listes dans les grandes villes, les villes ouvrières et les banlieues populaires du pays. Ces listes s’intituleront toutes : « Lutte Ouvrière - Faire entendre le camp des travailleurs ». Et lors des élections européennes qui suivront, Lutte Ouvrière présentera aussi partout des candidats sous le même drapeau.

Pour l’Île-de-France, Lutte Ouvrière organise 


rassemblant les candidats conduisant les 71 listes Lutte Ouvrière en région parisienne, et où 

Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier prendront la parole.

lundi 24 février 2014

Une liste Lutte Ouvrière Faire entendre le camp des travailleurs aux municipales à Corbeil-Essonnes



Cette liste conduite par 
Jean Camonin, technicien de maintenance, 
actuel conseiller municipal Lutte Ouvrière, 
et Chantal Duboulay, employée est désormais faite.
Une liste du monde du travail
Elle ne comprend ni d’homme de la finance ni de grands patrons, mais des salariés du privé et du public, des travailleurs en activité, des travailleurs au chômage, des retraités, des jeunes et des moins jeunes. Des candidats unis par la volonté de faire entendre le camp des travailleurs.
Une liste qui combat la politique anti-ouvrière du gouvernement Hollande
Le gouvernement Hollande, comme son prédécesseur est au service du patronat et fait payer la crise à la population. Les licenciements continuent, le chômage et la misère montent, les services publics sont attaqués, la TVA augmente... pendant ce temps les profits des banques et des grands groupes flambent !

Une liste pour Faire entendre le camp des travailleurs
Les travailleurs doivent s’organiser autour d’un programme de défense de leurs intérêts et préparer les luttes qui seules permettront d’inverser la situation.
 
A l’occasion des élections municipales qui auront lieu au mois de Mars une véritable opposition à ce gouvernement, dans le camp des travailleurs, doit se faire entendre. La liste Lutte Ouvrière le permettra.

mercredi 19 février 2014

Questions-réponses sur le problème du logement

 Je retranscris ici les discussions que j'ai pu avoir avec plusieurs habitants de Corbeil, en ville, sur le marché, ces dernières semaines,  à propos des problèmes du logement qui nous préoccupent tous.


Vous dites que le gouvernement ne construit pas assez de logements. Mais que serait, pour vous, une vrai politique du logement en faveur de la population ?
Ce serait une politique à l’opposé des effets de manche et d’annonce du gouvernement actuel qui construit à grand renfort de publicité quelques dizaines de milliers de logements sociaux, au fin fond de la banlieue, alors qu’il faudrait en construire plusieurs centaines de milliers, voir plus d’un million. 

Ce serait une politique qui permettrait de loger la population de la région parisienne dans des conditions dignes et d’en finir une fois pour toute avec l’habitat insalubre et raser, enfin, les bidonvilles, de sinistre mémoire, qui réapparaissent aujourd’hui dans toute l’Ile-de-France. 

D'accord, mais où trouver les terrains et la main d’œuvre nécessaires  pour construire les logements qui manquent ?
Cela est possible :  l’État possède  de nombreux terrains, notamment ceux de la Sncf, voire d'autres administrations publiques, dans toutes les grands villes de France et surtout en région parisienne. Il dispose  d’équipes qualifiés : ingénieurs, architectes, géomètres, et de toute une main d’œuvre d’ouvriers spécialisé de maçons, de charpentiers, de peintres etc. qui pourraient travailler sur ces chantiers de constructions. Au besoin il pourrait en embaucher en masse s’il le fallait. Ce n’est pas la main d’œuvre qualifié qui manque dans le pays. 

Et même au niveau local, un maire à le pouvoir de préempter des terrains plutôt que de laisser des promoteurs privés les  acquérir, démolir un vieux pavillon et construire des logements en accession à des prix inabordables, à moins d'accepter de s’endetter sur trente ans. 

Mais on ne peut pas construire des logements avec un simple coup de baguette magique !
Certes. Mais il faut savoir que les techniques de construction on fait de tels progrès ces dernières années, tant dans les matériaux de construction ou d’isolation, que construire des logements est beaucoup plus facile et plus rapide aujourd'hui qu'il y a vingt ou trente ans. 

Aujourd’hui, on édifie un centre commercial, un immeuble de bureau, ou encore un immeuble d’habitation à basse consommation en un temps record. Les exemples ne manquent pas autour de nous : il suffit de voir les immeubles de bureaux, les programmes immobiliers privés pousser comme des champignons après la pluie, un peu partout dans la région parisienne.  Ce que les promoteurs privés sont capables de faire, une mairie, a fortiori un État ne serait pas capable de le faire ?


Cela est très séduisant, mais où trouverez-vous l'argent ? 
Pour aider les patrons, l’État est capable de simplifier au maximum la paperasse, de faire sauter tous les verrous administratifs pour alléger les charges, trouver des subventions et autres aides financières. Et cela dure depuis des années. Les patrons encaissent l'argent, ne créent pas d'emploi, et pire les licenciements continuent et le chômage augmente.  

Alors au lieu de faire régulièrement des milliards de cadeaux au patronat, on pourrait utiliser ces sommes qui vont en général tout droit dans les poches des actionnaires, pour construire des logements sociaux de qualité, mais aussi des écoles, des hôpitaux, toute chose utile à la population. 
Résoudre le problème du logement est une nécessité. Construire des logements sociaux de qualité n’est donc pas un problème de terrains disponibles, ni de moyens financiers, ni de techniques de construction mais de volonté politique.

mardi 18 février 2014

Les listes Lutte Ouvrière aux élections municipales


Il y aura environ 200 listes Lutte Ouvrière aux prochaines élections municipales. Toutes ces listes seront intitulées : « Lutte Ouvrière - Faire entendre le camp des travailleurs ».
Les candidats de Lutte Ouvrière ne mèneront pas une campagne sur les problèmes municipaux car aucun des problèmes essentiels des couches populaires n’est un problème local et aucun ne peut se résoudre à l’échelle municipale. L’augmentation continuelle du chômage, le recul du pouvoir d’achat, la dégradation des conditions de vie dans les quartiers ouvriers, tout cela est le fruit des attaques du grand patronat et du gouvernement à son service contre les travailleurs pour maintenir les profits capitalistes dans cette période de crise économique.
Ces listes feront entendre une opposition ouvrière à la politique du gouvernement qui applique toutes les volontés de la classe capitaliste. Lutte Ouvrière interviendra dans la campagne électorale pour faire connaître et populariser des objectifs qui devront être ceux des luttes ouvrières à venir pour stopper la dégradation des conditions d’existence des travailleurs. Imposer l’interdiction des licenciements, la répartition du travail entre tous les salariés sans perte de salaire et l’indexation des salaires et des pensions sur les prix, constituent l’essentiel de ces objectifs. Il faut aussi que les comptes des grandes entreprises et des grandes banques soient rendus publics, pour que toute la population puisse voir où va l’argent.
Ce programme que les candidats de Lutte Ouvrière défendront à l’occasion de ces élections municipales le sera également par Lutte Ouvrière lors des élections européennes qui suivront. La politique du gouvernement du Parti socialiste, parce qu’elle déçoit et démoralise les travailleurs, parce qu’elle frappe toutes les couches de la population en dehors des riches, fait le lit des courants et partis de droite et d’extrême droite.
Il est essentiel qu’une opposition à la politique gouvernementale se situant exclusivement dans le camp des travailleurs, relevant le drapeau de la lutte de classe, se fasse entendre.

Il faut construire des logements sociaux de qualité et en nombre suffisant


En visite à Mantes-La-jolie, la ministre du Logement, Cécile Duflot, a annoncé que 175 000 logements pourraient voir le jour en Ile-de-France notamment grâce à un dispositif ou RFF, la filiale de la SNCF, et l’Etat cèderaient leurs friches inutilisées aux bailleurs sociaux à des prix inférieurs au marché. En voilà une bonne idée. Mais ce n’est qu’une goutte d’eau au regard des besoins du logement en Ile-de-France. Et puis pourquoi ne pas construire dans des zones plus proches de la capitale, là où il y a des transports, pour se rendre à son travail. 

A ce rythme, on est pas prêt de résoudre le problème et de voir enfin disparaître l’habitat insalubre qui continue à persister dans toutes les communes de l’île de France, sans parler des bidonvilles qui poussent comme des champignons le long des autoroutes ou du périphérique parisien où s’entassent les populations les plus pauvres dans les dénuement le plus total, sans eau courante et ni chauffage.

Parce que la réalité du logement, c’est celle là. Des propriétaires peu scrupuleux encaissent des loyers exorbitants à des familles qui s’entassent dans des logements insalubres et n’ont pas le choix faute de trouver un logement social. Ici, dans la banlieue nord, trente personnes s'entassent dans un pavillon de 66 m3. Là, dans la banlieue sud, une femme seule avec trois enfants doit payer 630 euros pour une chambre exigue et insalubre. Les marchands de sommeils prolifèrent. Certaines agences profitent de la pénurie exigent jusqu’à cinq mois de loyer d’avance à un jeune couple qui gagne à peine le smic et demandent de telles garanties que trouver un appartement en location dans le privé est devenu un vrai parcours du combattant.

Réquisitionner et construire

Il manque plus d’un million de logements sociaux en région parisienne. Sans parler des 140 000 logements vides pour la seule ville de Paris. 

L’Etat s’il était vraiment au service de la population pourrait commencer par faire appliquer la loi sur les réquisitions des logements vide et y loger en priorité les familles les plus démunis.

Il pourrait ensuite prendre en charge la construction de logements sociaux de qualité et les mettre en location à des prix modestes plutôt que de brader des terrains à des « bailleurs sociaux » qui aujourd’hui n’en ont plus que le nom et se comportent surtout comme des entrepreneurs privés.

Dassault, une garde à vue « bien spéciale !


C’est demain que Serge Dassault, que l'on ne présente plus, patron multi milliardaire, marchand d’armes, sénateur UMP, ex-maire de Corbeil, patron du Figaro, dont le groupe financier possède près de la moitié de la presse française, devrait, enfin, être entendu devant les juges du parquet d’Evry qui enquêtent sur les achats de votes lors des municipales de Corbeil-Essonnes, en 2008, 2009 et 2010, achats de votes « présumés », à coups de millions d'euros, selon le terme employé.

Garde à vue spéciale car étant donné son grand âge, 89 ans, celle-ci se déroulerait dans le cadre médicalisé de l’Hôtel-Dieu, Dassault devrait pouvoir rentrer chez lui le mercredi soir et revenir devant les juges le jeudi matin. La justice montre beaucoup d’égard vis-à-vis de son « hôte de marque ». Et pourquoi ne pas lui dérouler le tapis rouge et lui offrir un « espace détente »avec de l’eau pétillante… pendant qu’on y est ! 

On se souvient comment ces dernières années, d’autres justiciables de haut vol, grand serviteur de l’Etat français, avaient avancé l’argument de leur grand âge, de leur santé fragile, afin d’échapper à leurs accusateurs. Pourquoi se priveraient-ils de cette « ficelle » étant donné que « la justice » bourgeoise se montre bienveillante vis-à-vis des puissants en s'intéressant  à eux en fin de vie ?  La justice fait preuve de bien plus de célérité et ne met pas de gants lorsqu’il s’agit de s’en prendre à des ouvriers grévistes, ou pour condamner des travailleurs luttant contre la fermeture de leur usine. Une justice de classe, dites vous.

Une levée de l’immunité parlementaire prévisible

Aujourd’hui, Dassault joue les grands seigneurs. Il  prétend avoir demandé la lever de l’immunité parlementaire au Sénat afin d’être entendu par la justice. Il souhait dire la vérité toute la vérité. Pourquoi ne l’a-t-il pas dite avant ? Encore une opération d’enfumage dont il est passé maître. Après avoir fait pression, écrit à ses collègues sénateurs de n’en rien faire, il avait réussi par deux fois à faire en sorte que bureau du sénat ne touche pas à son immunité. Et voilà Saint-Dassault pris par les remords prêt à dire la vérité, toute la vérité, juré, craché ! La bonne blague ! C’est que l’étau se resserrant, le scandale avait été tel, qu’il était évident que le vote se ferait désormais à main levée et non plus à bulletins secrets : on allait enfin savoir quels étaient les sénateurs de gauche qui lui avaient renvoyé l’ascenseur dans les deux derniers scrutins en votant contre la levée de l’immunité. C’est pour cela que Dassault a pris les devants afin d’éviter que ne soient "mouillés" ceux qui lui avaient renvoyé l’ascenseur. 

Quoi qu’il en soit, cette affaire montre que les grands patrons même lorsque la corruption dont ils sont responsables est avéré sont des personnages intouchables dans cette société. Sa mise en garde à vue ne change pas grand chose à l’affaire. Ce n’est pas une condamnation. Il est seulement entendu. Et vu la lenteur de la justice qui manque de moyens et la tripotée d’avocats du barreau grassement rémunéré par l’avionneur, on peut d’ores et déjà dire que tout cela va traîner en longueur ! 

La loi triche disait l’Internationale, et il faudra bien d’autres secousses sociales, d’autres mouvements populaires pour que ces grands patrons arrogants tremblent sur leur piédestal et tombent à terre.