Lundi
2 mai 2016, le maire de Corbeil Essonnes Jean Pierre BECHTER, un très
proche du milliardaire Serge DASSAULT, a fait voter au conseil municipal
la privatisation de la restauration scolaire. Il s’agit de basculer
tout le fonctionnement de ce service au secteur privé. Sodexo,
l’entreprise qui va bénéficier de cette « délégation de service
public », va ainsi gérer la production des repas, la distribution de
ceux-ci aux enfants et la facturation aux parents.
En
donnant un marché supplémentaire à cette grande entreprise et en lui
permettant du coup d’augmenter ses profits, le maire affiche comme
objectifs de faire des économies : 500 000€ par an soit 3 millions
d’euros sur 6 ans ! Ce sont donc des postes de travailleurs précaires
(CDD, Contractuels, non titulaires) qui seront supprimés. Les salariés
restants, moins nombreux, devront travailler plus au détriment du
service aux enfants et de leur propre santé !
Les
prix facturés aux parents augmenteront puisque tous les ans ils seront
renégocier par la Sodexo qui ne cherchera qu’à augmenter ses marges.
En
parallèle, Le maire a également annoncé une baisse de la dotation aux
écoles. Elle va passer en 2016 de 30€ par enfant à 20€ soit une baisse
de 33%. Ce sera autant de livre, de matériel que les équipes
enseignantes ne pourront pas acheter. Ce sera pour les enfants des
difficultés supplémentaires pour apprendre dans de bonnes conditions.
Par
ses décisions, Bechter accompagne et aggrave la politique du
gouvernement qui, depuis plusieurs années, diminuent les dotations de
l’Etat aux mairies et aux collectivités territoriales. Les économies
réalisées, le gouvernement les donnent gracieusement aux grandes
entreprises sous forme de crédit d’impôts, pacte de compétitivité….
La
mairie de Corbeil fait pareil. En dégradant les conditions d’accueil et
d’apprentissage des enfants, elle permet aux actionnaires d’une grande
entreprise de s’enrichir davantage. Et elle exprime son mépris des
travailleurs qui y habitent.
Des
parents d’élèves se sont mobilisés et ont exprimés leur désaccord lors
du conseil municipal du lundi 2 mai. Là encore, le maire a exprimé son
mépris et ne les a pas écoutés. Ils restent mobilisés et lancent une
pétition en ligne pour populariser leurs revendications et obtenir de
nombreuses signatures. L’idée d’une mobilisation plus large fait son
chemin et nul doute que les parents d’élèves chercheront à se faire
entendre à d’autres occasions.