mardi 13 novembre 2012

La vérité des faits et la "petite manipulation" du journal du Conseil général

 A propos de la visite de Montebourg à la Snecma

Le Magazine de l'Essonne, journal du Conseil régional, rend compte, dans son numéro du mois de novembre, de la visite du ministre "socialiste" Arnaud Montebourg dans le département, flanqué du président socialiste du Conseil général. 

Pour illustrer l'article, une photo en apparence anodine avec une légende "Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, ici avec les salariés de la Snecma à Corbeil-Essonnes". Pas de quoi fouetter un chat, direz-vous ! Le lecteur non averti ne peut que comprendre que le ministre a visité l'usine en compagnie des salariés de la Snecma ! Ni les organisations syndicales, ni les salariés de l'usine n'avaient été  invités à cette petite ballade. Flanqués des élus socialistes du département, de Serge Dassault (et oui !), Montebourg était l'invité du seul patron de l'usine. 

Les salariés sur la photo se sont "invités" tous seuls... en se mettant en grève. Non pour l'accueillir mais pour lui faire part de notre colère contre la politique du gouvernement, lui faire entendre nos revendications à commencer par l'interdiction des licenciements  dans  les entreprises qui font des profits comme à Peugeot PSA. Ce que j'ai d'ailleurs rappelé de vive voix au ministre "socialiste" comme d'autres délégués également. 

Élus, patron et ministre en ont été pour leur frais car ils ne s'attendaient pas à un tel comité d'accueil. Tout ce petit monde savait que les salariés de la Snecma présents étaient en grève ce jour-là. Et ce n'était pas pour être "avec" le ministre mais "contre" lui. Le ministre était avec le patron, voilà la réalité.


mardi 6 novembre 2012

Le 14 novembre : une manifestation contre l'austérité en Europe

Article de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière du 2 Novembre 2012
             
La Confédération européenne des syndicats (CES) a lancé un appel à une journée d'action de tous les travailleurs d'Europe le mercredi 14 novembre, pour que ceux-ci affirment « leur opposition aux mesures d'austérité qui plongent l'Europe dans la stagnation économique, voire la récession, ainsi qu'au démantèlement du modèle social européen ».

En France, les confédérations CGT, CFDT, FSU, Solidaires et UNSA, reprenant à leur compte cet appel, envisagent des initiatives interprofessionnelles rassemblant ce jour-là les secteurs public et privé pour « une véritable coordination des politiques économiques, la négociation d'un contrat social revendiqué par la CES, des mesures de relance au plan européen ».

Quelles que soient les réserves qu'on peut apporter sur les revendications mises en avant par les organisations qui appellent, et sans connaître les initiatives qui seront arrêtées dans les entreprises et les villes, le fait d'appeler les travailleurs d'ici à manifester avec l'ensemble des travailleurs d'Europe, pour affirmer leur refus commun aux plans d'austérité, est en soi un fait positif. 
  
Cela prend le contre-pied de la propagande nationaliste, voire chauvine, qui tend à opposer entre eux les travailleurs de pays différents. Et cela met en évidence la nécessité d'un programme revendicatif commun. 
 
Pour défendre leur avenir, les travailleurs doivent en premier défendre leur emploi et leur salaire, en prenant sur les profits présents et passés accumulés par les capitalistes.

Pour garantir un emploi pour tous, il faut commencer par
  • interdire les licenciements et imposer la répartition du travail entre tous sans perte de salaire.    
 Pour garantir des salaires permettant de vivre, il faut imposer  
  • des augmentations générales des salaires et des pensions, en vue de rattraper le retard pris
Il faut  
  • une échelle mobile des salaires et des pensions, c'est-à-dire leur indexation sur la hausse réelle des prix. 
Et pour ne plus subir les effets de la gabegie capitaliste, il faudra  
  • imposer le contrôle des travailleurs sur l'économie.  
 
Cette journée doit être l'occasion pour les travailleurs de se mobiliser, en participant largement à toutes les initiatives qui seront proposées, et d'affirmer leur accord avec ce programme de défense des travailleurs face au patronat et aux gouvernements.

Elections américaines : un article à lire

A l'heure où les américains s'apprêtent à voter pour élire un président, un article à lire pour comprendre les enjeux de la situation. Cet article est extrait de notre revue mensuelle Lutte de Classe du mois de novembre 2012 :

États-Unis - Élection présidentielle : deux candidats de la bourgeoisie pour un fauteuil

http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/etats-unis-election-presidentielle

vendredi 2 novembre 2012

Pas de cadeau pour les retraites


À partir de ce jeudi 1er novembre, le nouveau dispositif de départ à la retraite à 60 ans, sur lequel le gouvernement fait beaucoup de mousse, entre en application. Mais il en a tellement restreint les conditions d’accès que c’est un abus de langage de parler d’un « retour à la retraite à 60 ans ». 

Cela concerne les travailleurs qui ont commencé à travailler jeunes et il faut avoir cotisé 41 ou 41,5 ans selon son année de naissance et seules sont prises en compte les périodes de travail effectif. Cette disposition ne bénéficiera donc qu’à une petite fraction de travailleurs qui ont ou vont avoir 60 ans.

Par contre, tous les travailleurs verront leur cotisation retraite augmenter dès le mois de novembre de 0,1 %, puis 0,25 % à l’horizon 2016. Et les retraités imposables se verront taxés de 0,3 %.

Il ne s’agit donc pas d’un cadeau. À peine d’une atténuation du recul général de l’âge de la retraite mis en place par Sarkozy et sa bande.