vendredi 29 mars 2013

Une photo des grévistes devant le le Medef

Des salariés de PSA Aulnay envahissent le Medef

A bas le cinéma politicien, vive la grève des travailleurs de PSA !


Un communiqué de Nathalie Arthaud 

Au moment même où Hollande se rendait à France Télévision, les grévistes de PSA étaient embarqués au commissariat du 18ème arrondissement après avoir manifesté dans les locaux du Medef. Ce fait là en dit plus sur la politique de Hollande que les propos insipides que l’on a entendu ce soir.
Les ouvriers de PSA Aulnay sont entrés aujourd’hui dans leur 11ème semaine de grève. Ils se battent bec et ongles contre leurs licenciements et contre le chômage …et ils sont tous embarqués par les CRS ! Hollande ne pouvait pas faire meilleure démonstration de ce qu’il est : l’exécutant des basses œuvres du grand patronat.
Hollande, comme son prédécesseur, fait ce que le patronat et les financiers lui demandent de faire. Tous les politiques qui se succèdent au pouvoir ne sont que des figurants, des marionnettes, des acteurs qui occupent le devant de la scène politique pendant que banquiers et les capitalistes prennent les décisions.
Les travailleurs sont les seuls à avoir intérêt à renverser le mur de l’argent, les seuls à ne rien avoir à perdre. Pour se protéger du chômage, lutter contre les bas salaires, contre les petites retraites, les travailleurs n’ont rien à attendre d’aucun gouvernement, rien à attendre du cinéma politicien.
Les travailleurs de PSA en grève nous montrent avec courage le chemin à prendre. En s’engageant dans ce combat, la grande armée des travailleurs et des chômeurs composera la seule force capable de faire reculer les puissances de l’argent. Vive la grève des travailleurs de PSA !


 

mercredi 20 mars 2013

Non aux suppressions de postes à l'hôpital sud-francilien

Des employés de l'hôpital s'invitent au conseil municipal et interpellent le maire de Corbeil

Lundi soir 18 mars, lors de la séance du conseil municipal, des salariés et des syndiqués de SUD, de la CGT et de FO,  sont venus protester contre les dizaines de suppressions de postes (CDD) à l'hôpital sud-francilien (une soixante environ), et interpeller le maire. Rappelons que  la grande majorité de ces suppressions de postes (quarante-deux) concerne le service du bio-nettoyage du nouvel hôpital ; ce qui met en péril l'hygiène dans un si grand centre hospitalier. 

Bien sûr, le maire, voulant faire bonne figure a présenté une motion. Cela ne mange pas de pain et surtout ne règle rien. J'ai donc pris la parole pour d'abord exprimer, en substance ma solidarité avec les salariés de l'hôpital et surtout dire qu'il fallait réclamer l'interdiction des licenciements, qu'il était inadmissible -en cette période de fort taux de chômage- de licencier du personnel ; et, enfin, j'ai également dénoncé la surcharge de travail de tous les employés de l'hôpital. La direction de l'hôpital veut faire des économies sur le dos du personnel en licenciant, d'un côté, et en augmentant la charge  de  travail des salariés en poste. C'est cela qui est inacceptable. 

Petite précision : aujourd'hui le maire se défend qu'il ne peut pas faire plus qu'une simple motion en disant qu'il n'a aucun pouvoir, qu'il n'est pas membre du gouvernement, ni de l'ARS. Mais qui a voulu la construction de cet hôpital  ? Un hôpital qui est, aujourd'hui, un gouffre financier pour la collectivité, sinon, entre autres, les élus locaux : Serge Dassault et Manuel Valls. Une vidéo existe (déjà publié dans ce blog) où à l'époque, ces deux élus étaient très contents de poser la première pierre de l'hôpital sud-francilien et ne juraient que par le PPP (partenariat public-privé)... qui a surtout rempli les poches du promoteur immobilier Eiffage !

  • Cf. également l'article et la vidéo de Bernard Gaudin sur Corbeil-infos.
  •  http://www.corbeil-infos.fr/corbeil-le-personnel-du-chsf-s-invite-au-conseil-municipal-social-190313-985.html

  • Cette vidéo a été réalisée par Corbeil-Infos.fr. Elle est également visible sur You Tube. 



 

jeudi 7 mars 2013

Règlements de compte à Corbeil

Un article du journal Lutte Ouvrière n°2327 du 8 mars 2013 sur les règlements de compte qui ont eu lieu à Corbeil-Essonnes, fin février 2013.

Corbeil-Essonnes : règlements de comptes


En pleine rue du centre-ville, un homme a déchargé son revolver sur un autre, sous les yeux de nombreux témoins et des élèves d'une école située à proximité. Ce règlement de comptes s'est déroulé à Corbeil-Essonnes, le 19 février dernier, une ville dont le maire actuel, Jean-Pierre Bechter, est le bras droit de Serge Dassault, le patron milliardaire, ancien maire de Corbeil. Rappelons que l'élection de Dassault avait été invalidée pour cause de fraude électorale en 2008.
 
Cette tentative d'assassinat en plein jour aurait pour motif les pots-de-vin versés par Dassault pour acheter des voix lors des élections municipales. Dans une vidéo postée sur Internet, reprise par la presse et la télévision, Dassault est directement mis en cause. Les sommes en jeu sont considérables : ce sont des dizaines, voire des centaines de milliers d'euros. 1,7 million d'euros destinés à la corruption auraient fait un tour par le Liban. L'affaire aurait donc dégénéré en règlement de comptes sanglant, les malfrats s'accusant mutuellement de « mauvais paiements », de « détournements de fonds », etc. Le système Dassault prendrait-il l'eau ? 

Bien que la presse s'obstine à ne citer que son prénom et l'initiale de son nom, le tireur en cavale (Younes B.) n'est pourtant pas un inconnu. Son nom de famille est un secret de polichinelle pour tous les habitants de Corbeil. Ce malfrat était un « petit patron » du quartier des Tarterêts. Le Point écrit par euphémisme qu'il était « l'agent de l'avionneur dans les quartiers populaires depuis sa première campagne dans l'Essonne en 1995 ». En tout cas, il avait pignon sur rue et ne cachait pas ses amitiés à l'hôtel de ville. Il y a plusieurs mois, face à des accusations récurrentes, Dassault avait même affirmé publiquement que c'était en substance « un brave homme ». 

Aujourd'hui, bien sûr, Dassault et Bechter démentent tout lien avec ce Younes B., devenu tout à coup infréquentable, même si Bechter affirme au journal Le Parisien : « Je connais la victime, mais je ne lui ai jamais serré la main. Quant au suspect, je le connais simplement de nom » ! Mais ces dénégations ne trompent personne. Cette tentative d'assassinat est intervenue après une autre, quelques semaines plus tôt, toujours entre voyous. 

Depuis plusieurs années, toutes ces affaires entretiennent un climat délétère : incendies de mairies annexes, saccages de permanence électorale de l'opposition, intimidations, menaces contre des élus de l'opposition, auxquelles s'ajoutent aujourd'hui les règlements de comptes entre malfrats. 

René CYRILLE

vendredi 8 mars 2013Journée mondiale pour les droits des femmes


À Paris, manifestation à 18h30, du métro Stalingrad en direction de la Bastille, pour la journée mondiale pour les droits des femmes.

lundi 4 mars 2013

Manifestons le 5 mars 2013

Mardi 5 mars 2013 Gouvernement et patronat complices, non aux licenciements, à la flexibilité et à la baisse des salaires. Lutte Ouvrière appelle ses militants et sympathisants à participer aux manifestations du 5 mars contre le projet de loi qui permet de licencier et de baisser les salaires. À Paris, notre point de rencontre est fixé au carrefour de la rue du Louvre et de la rue de Rivoli M° Louvre-Rivoli.



dimanche 3 mars 2013

Le fiasco de l'hôpital sud-francilien : un article-interview du JDD

Voici un article de l'interview d'Alain Verret, ancien directeur de l'hôpital d'Evry-Corbeil, publié dans le Journal du Dimanche daté du 3 mars et où il dénonce le fiasco de l'hôpital sud-francilien. Notamment la politique aberrante du partenariat public-privé, (voulu par le gouvernement Sarkozy, mais aussi par les élus locaux comme Dassault et Valls),  qui fait la part belle aux promoteurs immobiliers qui, eux, touchent le pactole. Cet hôpital est un vrai gouffre financier pour les collectivités locales. Mal conçu,  il comptait plus de 7000 mal-façons lors de sa livraison ; sans parler de la sous-utilisation chronique des services   ! Un article donc intéressant à lire. 

"L’hôpital d’Évry est un fiasco…"

INTERVIEW - Alain Verret, ancien directeur de l’hôpital d’Évry-Corbeil, dénonce la situation ubuesque de cet établissement sud-francilien. Ruineux, pharaonique et sous-utilisé dans un contexte de crise hospitalière.
Hôpital d'Evry  
Paru dans leJDD
Les femmes de ménage et les laborantins ont protesté, vendredi, au Centre hospitalier sud-francilien de Corbeil-Essonnes, contre le plan de rigueur imposé par la direction. (Bernard Bisson/JDD)
"Un être humain ne peut pas nettoyer une surface hospitalière de 800 m2 en désinfectant les lits, les murs. On a l’impression d’être des robots dans un camp de travail." Au Centre hospitalier sud-francilien (CHSF), situé à Corbeil-Essonnes, dans l’Essonne, les femmes de ménage se rebellent. Plombé par un loyer annuel de 46 millions d’euros dû à la société Eiffage - qui a construit l’hôpital dans le cadre d’un très controversé partenariat public-privé (PPP) -, le déficit du gigantesque établissement ouvert début 2012 se creuse. Résultat, un plan de retour à l’équilibre financier avec des suppressions de postes contestées par les personnels. Alors que Claude Évin, patron de l’Agence régionale de santé d’Île-de-France, veut renégocier certains points du bail de trente ans conclu avec Eiffage, Alain Verret, un des anciens patrons du CHSF, dévoile au JDD les coulisses d’un fiasco politique autant que financier.

Des emplois vont être supprimés au Centre hospitalier sud-francilien…
C’était inévitable. L’histoire de cet hôpital est celle d’un fiasco annoncé, celle d’une somme d’erreurs politiques majeures. L’établissement est mis en faillite par son loyer. Chaque année, il doit payer une somme énorme à Eiffage. Le choix, fait en 2006, de nouer un partenariat public-privé avec ce groupe de BTP pour financer sa construction et sa maintenance est un "péché originel" dont les personnels de l’hôpital et les contribuables n’ont pas fini de payer les conséquences.

Pourquoi avez-vous démissionné fin août 2011?
Quand j’ai été nommé en 2009 à la tête des hôpitaux d’Évry et de Corbeil, qui avaient déjà fusionné administrativement mais pas encore géographiquement, on m’a donné une double mission : remettre de l’ordre dans leurs finances et assurer le déménagement vers le nouvel hôpital. J’ai accompli la première partie de ma tâche en redressant les comptes qui étaient à l’excédent en 2010. Pas la seconde…

Pour quelles raisons?
Rien à dire sur la structure du bâtiment tout juste sorti de terre, c’est la partie technique qui n’était pas au niveau. Le système d’alimentation en eau et le système électrique étaient défaillants. Je n’avais jamais vu un travail aussi mal fait de toute ma carrière hospitalière. Au total, 7.000 malfaçons ont été constatées par les huissiers. Exigeant une sécurité optimale pour les malades et qu’Eiffage finisse son travail, à partir de 2011, j’ai refusé d’obtempérer à l’injonction de mes tutelles de déménager.

«L’établissement est mis en faillite par son loyer»
Qu’aviez-vous en tête?
J’estimais qu’il fallait négocier avec Eiffage avant de déménager, qu’une fois dans les nouveaux locaux, on perdrait toute marge de manoeuvre. En étudiant de près le dossier avec des avocats, il était apparu que le contrat avait été mal ficelé. Nous avions dû commencer à payer le loyer avant même que l’hôpital soit terminé! Nous n’avions aucun moyen de diminuer le montant des mensualités! Le ministère de l’époque a fait une expérimentation grandeur nature des PPP en matière hospitalière qui se révélait désastreuse.

Pourquoi avez-vous pris votre retraite de manière anticipée fin août 2011?
Avant de partir, j’ai plaidé pour que le contrat avec Eiffage soit renégocié. Je m’appuyais sur les conclusions d’un rapport de l’inspection générale des finances montrant qu’il était possible de résilier le contrat pour motif d’intérêt général. Cela revenait à dire à Eiffage : vous n’êtes pas en faute mais ce genre de contrat ne peut pas convenir pour faire tourner un hôpital. Le service public doit reprendre ses droits. Compte tenu des nombreuses malfaçons et comme le déménagement n’avait pas encore eu lieu, l’État et/ou des collectivités locales étaient en position de force pour racheter l’hôpital en proposant au groupe de BTP un dédommagement raisonnable.

Pourquoi les négociations avec Eiffage n’ont-elles pas commencé à ce moment-là?
Xavier Bertrand, le ministre de la Santé de l’époque, a voulu ouvrir coûte que coûte. Cela a peut-être à voir avec l’influence des groupes de BTP au plus haut sommet de l’État. On m’a fait comprendre que j’étais un gêneur, que je devais me soumettre ou me démettre. Maintenant que l’hôpital a ouvert, que son déficit se creuse, que ce trou plombe d’autres projets sanitaires, j’apprends qu’on veut enfin renégocier. Bonne chance : les marges de manoeuvre sont minces. On peut espérer récupérer la maintenance de l’hôpital mais à un coût très supérieur à ce que l’on aurait pu obtenir il y a un an et demi.

Aujourd’hui au tiers vide, l’hôpital d’Évry (110.000 m²) est-il trop grand?
C’est son autre pêché originel : ses dimensions pharaoniques. Mais maintenant qu’il est ouvert, pourquoi ne pas réorganiser l’offre de soins dans le sud de l’Île-de- France de façon à le faire tourner plus? Au lieu de cela, les tutelles poussent à la création d’un autre grand hôpital à Melun. Je crains que ce ne soit un nouvel exemple de mauvaise gestion politique en matière hospitalière.
Anne-Laure Barret - Le Journal du Dimanche
dimanche 03 mars 2013