Les élus locaux doivent obliger Kéolis à augmenter les salaires !
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| Un bus de la STA qui ne prend pas de voyageurs |
La grève des chauffeurs de la STA-Kéolis en est à son 22
ème jour. Les salariés en grève, très majoritairement, réclament une augmentation de salaire de 1% supplémentaire à celle proposée par leur patron, représentant du groupe Kéolis, propriétaire de la société. La revendication ne représente même pas une goutte d’eau, c’est un postillon, dans la comptabilité de cette entreprise, qui a augmenté encore de 7% son chiffre d’affaire en 2011, et de 11% ses bénéfices (
Ebitda) à 273 millions d’euros, et 4 milliards pour le groupe mondial !
Alors pourquoi cet acharnement à ne rien céder aux grévistes ? A moins de 2,5% d’augmentation, les salariés perdent du pouvoir d’achat avec la hausse des prix que l’INSEE lui-même a mesuré à ce niveau en 2011. Pourquoi des salariés devraient accepter de s’appauvrir en continuant à travailler toujours aussi dur, les encombrements de la circulation, des horaires très contraignants, le travail le week-end, les menaces d’agressions..?
Les élus locaux de droite comme de gauche soutiennent Kéolis, un patron privé, dans son bras de fer contre les travailleurs.
Depuis bientôt trois semaines, les lignes du 405 ne fonctionnent plus normalement. Les usagers habituels de Corbeil, Mennecy, vont à pied, compliquant la vie quotidienne des personnes les plus modestes, ne disposant pas d’automobile. Des travailleurs se lèvent plus tôt pour se rendre à la gare, porter les enfants à la nourrice… Les courses des personnes âgées habitant les quartiers éloignés du centre deviennent un tracas. Les lycéens, et leurs parents, ont été perturbés par les trajets à prévoir.
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Des salariés grévistes de la STA manifestent à Corbeil, il y a quelques jours
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Interpellés par les grévistes, par leurs administrés, les élus locaux se sont dits impuissants. J F Bayle, adjoint au maire de Corbeil, a dit qu’il n’avait pas vocation à intervenir auprès d’une entreprise privée. P Imbert, adjoint de Ballancout, a semblé soutenir les usagers en réclamant que la STA-Kéolis compense financièrement les abonnés.
Ces élus UMP devraient demander des comptes à leur ami M. Baudet, maire (UMP) de Courcouronnes et président de la TICE . Et à M.Valls, président de l’agglomération d’Evry, membre du Parti Socialiste n’est pas étranger à toutes les décisions concernant le transport urbain.
Solidarité avec les travailleurs en grève de la STA !
- Ils doivent intervenir pour obliger STA à satisfaire les revendications des grévistes de la STA .
ECHOS DE LA GRÈVE
L’argent public coule à flots... mais pas pour les travailleurs !
L’essentiel des subventions publiques font vivre la Société d’Economie Mixte TICE, et ses nombreux obligés de l’agglo d’Evry, à commencer par son président, et ses 5000 € mensuels, plus les frais. Puis les sociétés Véolia et Kéolis au travers de nombreux budgets peu transparents de formation, assistance technique, prêts de salariés, de matériel embarqué… Les salaires des chauffeurs et des mécanos de Transévry et de la STA sont les plus mal traités dans ces budgets ! Comme dans toutes les entreprises, les travailleurs qui font tout fonctionner doivent se battre pour seulement ne pas perdre d’argent, se faire respecter.
Les collectivités locales véritables vaches à lait des patrons privés
Le financement des transports publics, réseau de bus et cars divers est une usine à gaz dans notre département. Pour ne parler que du principal réseau de Corbeil, Evry, Ris Orangis etc. Le Conseil régional en est le principal financeur. Mais ce sont les collectivités locales qui organisent et administrent les lignes, un représentant de l’agglo d’Evry Centre Essonne étant président de la TICE. Laquelle TICE réparti l’exploitation des lignes, et passe des marchés à deux sociétés privées des dépôts Transevry à Bondoufle et STA à Ormoy… Le comble : le même groupe privé, Kéolis est désormais propriétaire ou actionnaires dans les deux !
