dimanche 9 décembre 2012

Nathalie Arthaud à venir dans les médias

Lundi 10 décembre Mardi 11 décembre Jeudi 13 décembre
  • 23h30 - LCP - PolitiqueS Nathalie Arthaud sera l’invitée de l’émission.
    Rediffusions vendredi à 14h15, samedi à 19h30 et dimanche à 13h
Attention : les horaires des émissions peuvent être modifiés indépendamment de notre volonté

Florange : les ouvriers doublement floués


En même temps qu’Ayrault justifiait l’accord passé avec Mittal dans les médias, ce même Mittal écrivait à la commission européenne pour lui dire qu’il se désengageait du projet Ulcos. Depuis, Mittal est partiellement, et d’une manière pas très claire, revenu sur cette annonce. 

Mais comment croire un homme qui a toujours menti à ses ouvriers ?
La colère des ouvriers de Florange est amplement justifiée. Il est patent que le gouvernement et les responsables socialistes enfument tout le monde pour s’incliner devant les exigences du patronat. Et s’ils se sont laissé enfumer eux-mêmes par Mittal, cela n’atténue pas leur responsabilité.

À force de tirer sur cette corde, ça va exploser. C’est à cette explosion qu’il faut se préparer !



samedi 8 décembre 2012

Bonimenteurs et bonimensonges



Les ouvriers de Florange manifestent lors de la venue de Montebourg
Hollande justifie le fait de ne pas avoir nationalisé ArcelorMittal en expliquant que cela aurait coûté 1 milliard au budget de l’État. 

C’est du moins ce qu’il prétend. C’est à vérifier. Mais rien que les intérêts de la dette coûtent 50 milliards d’euros au budget de l’État qui alimente, année après année, le magot des banques.

Le baratin de Montebourg... personne n'y croit !
Il y aurait une mesure qui n’aurait rien coûté : la nationalisation sans rachat ni indemnité de l’aciérie de Florange. Mais « qu’osez-vous dire » nous répondent en substance Hollande, Ayrault et même Montebourg. 

Une telle mesure, c’est du socialisme, du vrai. Une idée qu’ils craignent comme la foudre.

mercredi 5 décembre 2012

20 milliards de cadeaux pour le patronat, vite votons avant qu'il ne soit trop tard !


L’Assemblée nationale n'a pas de temps à perdre. Nos députés travaillent...  à donner de l'argent au patronat. C'est  cette semaine que devra être voter  le «  crédit d’impôt compétitivité » annoncé par Hollande, il y a quelques semaines à peine, sous la forme d’un amendement gouvernemental qui permettra aux entreprises de toucher 20 milliards d’euros.

Cela ne traîne pas quand il s’agit de servir le patronat ! « C’est l’amendement le plus cher de l’histoire de la cinquième République », reprend avec gourmandise le journal économique La Tribune

Quant à Parisot, la patronne du Medef, elle ne proteste pas... mais applaudit des deux mains à cette mesure  ! 

Duflot et le logement d'urgence : des actes pas de blabla !


« Je ne comprendrais pas que l’Église ne partage pas nos objectifs de solidarité », avait déclaré la ministre du Logement Cécile Duflot à propos des logements vides qui sont propriété de l’Église. Cela a suffi pour déclencher les protestations outrées de la droite et de toutes grenouilles de bénitier du pays. Et que s'est-il passé ?  la ministre a reculé !  

En guise de mea culpa, se prenant les pieds dans le tapis, elle a dit qu'elle ne voulait surtout pas « taper sur l’Église » ! Et une couleuvre de plus pour la ministre du Logement ! L'Église catholique n'en demeure pas moins l'un des plus grands propriétaires fonciers de France !

À défaut de mettre en route des grands chantiers de construction,  résoudraient en partie seulement les problèmes d’urgences, cette ministre n’a pas l’audace de réquisitionner les locaux vides de l’Église qui existent ; pas plus que ceux des grandes banques ou des compagnies d’assurance. 

Lire l'article du journal Le Monde à ce propos : lemonde.fr.logement-les-chiffres-derriere-la-polemique 

lundi 3 décembre 2012

NATHALIE ARTHAUD DANS LES MEDIAS

Lundi 3 décembre
Attention : les horaires des émissions peuvent être modifiés indépendamment de notre volonté

dimanche 2 décembre 2012

Sans-Papiers : Valls mieux que Guéant ?



Samedi 1er décembre, une soixantaine de sans-papiers du 9e collectif sont venus de Paris et ont occupé l’ancienne permanence de Manuel Valls à Corbeil-Essonnes pour protester contre la nouvelle circulaire en ce qui concerne la régularisation des sans-papiers. 

A défaut du ministre, les sans-papiers ont rencontré le tout nouveau député socialiste Da Silva qui a défendu la circulaire arguant qu’elle permettrait un traitement égal des étrangers dans toutes les préfectures ! Ce que contestent les associations de sans-papiers qui estiment que cette circulaire est bien en deçà des espoirs attendus en la matière. Derrière les arguties du député local et du ministre de l'Intérieur socialiste, premier flic de France,  le gouvernement Hollande met ses pas dans celui de Sarkozy. 

Ce décret change peu de chose à la situation générale des sans-papiers et il en laissera des milliers sur le côté qui ne pourront pas être régularisés. Et c'est là que le bât blesse. Cependant, il risque d’y avoir un nouvel afflux dans les préfectures. Et lorsque l’on connaît les conditions d’accueils particulièrement déplorables comme à la préfecture d’Evry, on ne peut que s'inquiéter. Et puis c’est sans parler de la bureaucratie des préfectures qui, elle, n’est pas prête de lâcher du lest. D'ailleurs en matière d’expulsions, le gouvernement maintient le cap des 33000 par an ! Le message est on ne peut plus clair. Tout comme l'était celui de l’ancien gouvernement. 

Que ce soit en matière de droit de vote des étrangers non européens aux élections locales, où le gouvernement socialiste s'est lamentablement déballonné, ou en matière de régularisation des sans-papiers, où il prévoit autant d'expulsions qu'au temps de Sarkozy, le changement socialiste... c'est PAS maintenant !

mardi 13 novembre 2012

La vérité des faits et la "petite manipulation" du journal du Conseil général

 A propos de la visite de Montebourg à la Snecma

Le Magazine de l'Essonne, journal du Conseil régional, rend compte, dans son numéro du mois de novembre, de la visite du ministre "socialiste" Arnaud Montebourg dans le département, flanqué du président socialiste du Conseil général. 

Pour illustrer l'article, une photo en apparence anodine avec une légende "Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, ici avec les salariés de la Snecma à Corbeil-Essonnes". Pas de quoi fouetter un chat, direz-vous ! Le lecteur non averti ne peut que comprendre que le ministre a visité l'usine en compagnie des salariés de la Snecma ! Ni les organisations syndicales, ni les salariés de l'usine n'avaient été  invités à cette petite ballade. Flanqués des élus socialistes du département, de Serge Dassault (et oui !), Montebourg était l'invité du seul patron de l'usine. 

Les salariés sur la photo se sont "invités" tous seuls... en se mettant en grève. Non pour l'accueillir mais pour lui faire part de notre colère contre la politique du gouvernement, lui faire entendre nos revendications à commencer par l'interdiction des licenciements  dans  les entreprises qui font des profits comme à Peugeot PSA. Ce que j'ai d'ailleurs rappelé de vive voix au ministre "socialiste" comme d'autres délégués également. 

Élus, patron et ministre en ont été pour leur frais car ils ne s'attendaient pas à un tel comité d'accueil. Tout ce petit monde savait que les salariés de la Snecma présents étaient en grève ce jour-là. Et ce n'était pas pour être "avec" le ministre mais "contre" lui. Le ministre était avec le patron, voilà la réalité.


mardi 6 novembre 2012

Le 14 novembre : une manifestation contre l'austérité en Europe

Article de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière du 2 Novembre 2012
             
La Confédération européenne des syndicats (CES) a lancé un appel à une journée d'action de tous les travailleurs d'Europe le mercredi 14 novembre, pour que ceux-ci affirment « leur opposition aux mesures d'austérité qui plongent l'Europe dans la stagnation économique, voire la récession, ainsi qu'au démantèlement du modèle social européen ».

En France, les confédérations CGT, CFDT, FSU, Solidaires et UNSA, reprenant à leur compte cet appel, envisagent des initiatives interprofessionnelles rassemblant ce jour-là les secteurs public et privé pour « une véritable coordination des politiques économiques, la négociation d'un contrat social revendiqué par la CES, des mesures de relance au plan européen ».

Quelles que soient les réserves qu'on peut apporter sur les revendications mises en avant par les organisations qui appellent, et sans connaître les initiatives qui seront arrêtées dans les entreprises et les villes, le fait d'appeler les travailleurs d'ici à manifester avec l'ensemble des travailleurs d'Europe, pour affirmer leur refus commun aux plans d'austérité, est en soi un fait positif. 
  
Cela prend le contre-pied de la propagande nationaliste, voire chauvine, qui tend à opposer entre eux les travailleurs de pays différents. Et cela met en évidence la nécessité d'un programme revendicatif commun. 
 
Pour défendre leur avenir, les travailleurs doivent en premier défendre leur emploi et leur salaire, en prenant sur les profits présents et passés accumulés par les capitalistes.

Pour garantir un emploi pour tous, il faut commencer par
  • interdire les licenciements et imposer la répartition du travail entre tous sans perte de salaire.    
 Pour garantir des salaires permettant de vivre, il faut imposer  
  • des augmentations générales des salaires et des pensions, en vue de rattraper le retard pris
Il faut  
  • une échelle mobile des salaires et des pensions, c'est-à-dire leur indexation sur la hausse réelle des prix. 
Et pour ne plus subir les effets de la gabegie capitaliste, il faudra  
  • imposer le contrôle des travailleurs sur l'économie.  
 
Cette journée doit être l'occasion pour les travailleurs de se mobiliser, en participant largement à toutes les initiatives qui seront proposées, et d'affirmer leur accord avec ce programme de défense des travailleurs face au patronat et aux gouvernements.

Elections américaines : un article à lire

A l'heure où les américains s'apprêtent à voter pour élire un président, un article à lire pour comprendre les enjeux de la situation. Cet article est extrait de notre revue mensuelle Lutte de Classe du mois de novembre 2012 :

États-Unis - Élection présidentielle : deux candidats de la bourgeoisie pour un fauteuil

http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/etats-unis-election-presidentielle

vendredi 2 novembre 2012

Pas de cadeau pour les retraites


À partir de ce jeudi 1er novembre, le nouveau dispositif de départ à la retraite à 60 ans, sur lequel le gouvernement fait beaucoup de mousse, entre en application. Mais il en a tellement restreint les conditions d’accès que c’est un abus de langage de parler d’un « retour à la retraite à 60 ans ». 

Cela concerne les travailleurs qui ont commencé à travailler jeunes et il faut avoir cotisé 41 ou 41,5 ans selon son année de naissance et seules sont prises en compte les périodes de travail effectif. Cette disposition ne bénéficiera donc qu’à une petite fraction de travailleurs qui ont ou vont avoir 60 ans.

Par contre, tous les travailleurs verront leur cotisation retraite augmenter dès le mois de novembre de 0,1 %, puis 0,25 % à l’horizon 2016. Et les retraités imposables se verront taxés de 0,3 %.

Il ne s’agit donc pas d’un cadeau. À peine d’une atténuation du recul général de l’âge de la retraite mis en place par Sarkozy et sa bande.

mercredi 31 octobre 2012

La valse à 35 temps


35 heures ou pas 35 heures ? Jean-Marc Ayrault a soufflé le chaud puis le froid ces derniers jours, déclarant ne pas écarter l’idée de supprimer cette référence sur la durée légale du travail, avant de jurer ses grands dieux qu’il n’avait jamais dit ni pensé une chose pareille.
Les nouvelles contorsions d’Ayrault face aux attaques fournies de la droite qui fait feu de tout bois s’inscrivent dans un feuilleton presque quotidien qui commence à être lassant.
Le patronat et la droite dénoncent depuis des années les 35 heures, prétendant que c’est à cause d’elles, et à cause de ce qu’ils appellent « le coût du travail » qu’ils n’embaucheraient pas. Sauf qu’avec les exonérations de charges, les 35 heures ne leur coûtent rien.

jeudi 25 octobre 2012

UN NOUVEAU CONSEIL AGITE



Le Conseil Municipal de lundi dernier n’aura été que de courte durée.

Alors qu’une trentaine de personnels des écoles assistés de parents d’élèves souhaitaient se faire entendre pour protester contre la suppression de deux postes d’ATSEM, JP Bechter fermait le dialogue en leur demandant d’attendre la fin de l’ordre du jour. Au préalable, le maire avait reçu en délégation quelques personnels pour leur confirmer que la municipalité cherchait à faire des économies en ne renouvelant pas tous les postes. Et comme tout bon patron, Bechter n’envisage pas les économies autrement qu’en sacrifiant des salariés. 

       Pourtant, ces personnels sont essentiels au bon fonctionnement de l’école car ce sont eux qui prennent en charge individuellement les élèves pour qui ils sont les premiers référents. Leur importance est d’autant plus forte que les classes sont nombreuses à accueillir jusqu’à 30 élèves. Chaque professeur des écoles doit donc pouvoir s’appuyer sur la présence d’un autre adulte qui connaît bien les enfants pour dispenser les tâches d’enseignement.  

      Comme Bechter n’autorisait pas une prise de paroles des personnels mobilisés, j’ai, comme toute l’opposition, quitté la salle pour protester. Au même moment, un autre groupe d’une quinzaine de jeunes animant vraisemblablement une salle de sport à Saint Germain lés Corbeil, allait voir directement le maire en écartant au passage les tables devant eux. Policiers nationaux et municipaux ont dû s’associer au service d’ordre musclé de la mairie pour faire face au groupe. Les parents d’élèves dont certains avaient emmené leurs enfants ont été choqués de constater l’ambiance tendue et  malsaine qui aurait pu tourner à des affrontements plus graves. 

        En tout cas un nouveau conseil tout en tension ou le maire s’est illustré par sa morgue vis-à-vis de personnels qui n’ont pas dit leur dernier mot.

mercredi 24 octobre 2012

PSA : Quand l’État arrose les licencieurs

Communiqué de Nathalie Arthaud
 
     Cinq à sept milliards d’euros ! C’est la somme que l’État est prêt à débloquer pour garantir les prêts de la banque PSA Finance. Il a suffi que la direction du groupe PSA pleure misère et fasse état, non de difficultés, mais d’un risque de difficultés pour sa banque, pour qu’aussitôt le gouvernement ouvre le robinet.
    Le groupe PSA s’apprête à licencier 8 000 travailleurs, à fermer l’usine d’Aulnay-sous-Bois, à supprimer 1 400 postes dans celle de Rennes… Et le gouvernement le remercie, avec l’argent des contribuables. À supposer que la banque PSA Finances soit vraiment en difficulté (ce qui est plus que douteux alors que le PDG de PSA dit disposer d’une « sécurité financière » de 12 milliards d’euros), la moindre des choses serait que le gouvernement s’oppose à tout licenciement avant d’octroyer le moindre centime.
     Au lieu de cela, Montebourg demande poliment à PSA de bien vouloir sauver quelques centaines d’emplois… sur 8 000 ! Ce que, ce mercredi matin, la direction du groupe a dédaigneusement refusé.
     Ce gouvernement qui se prétend socialiste montre, une fois de plus, dans quel camp il se trouve. Il garantit les profits des actionnaires de PSA, mais pas les emplois des ouvriers.


 

mardi 16 octobre 2012

CERCLE LEON TROTSKY SUR LA GUERRE D'ALGERIE

Le prochain Cercle Léon Trotsky
Il aura pour sujet :
Il y a 50 ans, la fin de la guerre d’Algérie : la fin du colonialisme mais pas de l’oppression
vendredi 16 novembre 2012 - 20h30Espace Paris-Est Montreuil
128, rue de Paris - Montreuil (Seine-Saint-Denis)
Métro : Robespierre - ligne 9
 
 
Participation aux frais : 3 euros

mercredi 10 octobre 2012

Communiqué Lutte Ouvrière après les manifestations du 9 Octobre

Des dizaines de milliers de travailleurs ont manifesté aujourd’hui pour affirmer que seule la lutte collective peut payer

Les manifestations d’aujourd’hui ont montré qu’il y a dans ce pays des dizaines de milliers de travailleurs conscients que face au patronat, seule la lutte collective peut payer, et que face à un gouvernement de gauche, ils ne resteront pas l’arme au pied.Contre le chômage, la seule mesure efficace du point de vue des travailleurs est l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution des salaires. Et il faudra un mouvement général de l’ensemble de la classe ouvrière pour imposer cela.Aujourd’hui, ceux qui se sont mobilisés sont minoritaires, mais leur mobilisation est un gage pour l’avenir. Car il est certain que, dans cette période d’aggravation de la crise, l’avidité du patronat et la couardise du gouvernement vis-à-vis des ces patrons petits et grands, pousseront inévitablement les travailleurs à se défendre collectivement et massivement. Et alors, les travailleurs seront en position d’imposer les mesures vitales pour eux face à la crise. 
Nathalie Arthaud

mardi 11 septembre 2012

Montebourg apostrophé par les travailleurs de la Snecma Corbeil


Lorsque nous avons appris que Montebourg, le ministre du Redressement productif, devait venir à l’usine de Corbeil en compagnie du PDG, le bruit a couru qu’il fallait absolument lui faire un petit comité d’accueil et lui dire ce que l’on pensait sur les plans de licenciements actuels dans le pays.

Le rassemblement avait été organisé par la CGT. Montebourg et le PDG de Safran, se sont retrouvés entouré d’une cinquante de travailleurs. C’est ainsi que nous avons pu lui dire que nous n’acceptions pas la dégradation du monde du travail. Plusieurs travailleurs et délégués ont pris la parole. Je lui ai rappelé en substance « que la situation du chômage dans notre pays était critique », « qu’avec trois millions de chômeurs, soit 10% de la population active, cela ne pouvait pas durer », « qu’il fallait annuler tous les plans de licenciements annoncés dans le pays comme à Peugeot». Car les licencieurs actuels « sont des grands groupes riches à millions » ; « ils peuvent garder les salariés car ils ont l’argent pour ça» ai-ajouté. Et de conclure « c’est de votre responsabilité". Un autre délégué est intervenu pour lui dire qu’il y avait du travail à la Snecma et qu’il fallait embaucher des jeunes en proportion de l’épaisseur du carnet de commande.

Montebourg n’a bien sûr pas répondu sur le fond, essayant même d’esquiver en disant que nous étions actionnaires : « travailleurs pas actionnaires », lui avons nous répondu en choeur. Difficile de savoir qui du ministre ou du PDG était le plus agacé par cette interpellation. Toujours est-il que cela a regonflé tout les participants et que la nouvelle a fait le tour de l’usine. 

Dire ce que l’on sur le cœur à un ministre, ça fait du bien.

Quand Dassault, le patron milliardaire, adoube Valls, le nouveau ministre de l’Intérieur socialiste



Lors de l’inauguration de la 64e foire de Corbeil-Essonnes, Manuel Valls, ministre de l’Intérieur du gouvernement Hollande avait fait le déplacement, en tant que voisin et ancien maire d’Evry.  Mais voilà que Dassault, ancien maire de Corbeil, a fait son éloge, en affirmant que Valls avait « l’appui d’un journal bien connu [Le Figaro, propriété de Dassault]. Mais s’il fait des bêtises, il ne l’aura pas. Mais actuellement c’est très bien ». « Pour les Roms et tous les autres, c’est formidable » a conclu le patron goguenard. Valls reçoit le soutien appuyé d’un grand patron réactionnaire pour sa politique d’expulsion de pauvres On a les amis que l’on mérite !




mardi 4 septembre 2012

Lutte Ouvrière à votre rencontre

Samedi 8 septembre, nous serons dans Corbeil à vendre notre journal pour discuter de l'actualité et de la rentrée sociale qui nous attend. Comme d'habitude nous serons au centre ville, au centre commercial et au marché des Tarterêts.

Roms - Les expulsions et la discrimination revendiquées par Valls et les notables socialistes


Cet été, les démantèlements de campements de Roms ont choqué beaucoup de personnes, Manuel Valls appliquant exactement les mêmes méthodes que Sarkozy et Guéant l'ancien ministre de l'Intérieur. Et lundi 27, il vient de récidiver en faisant brutalement détruire par la police deux nouveaux camps à Evry et à Lyon, sans prévoir des relogements, et à Évry, ville dont il était encore maire en juin, sans attendre les décisions de justice. Mardi 28, ce sont 180 personnes dont 50 enfants qui ont été expulsées d'un campement de Saint-Priest dans le Rhône.
Certes ces camps sauvages sont insalubres, sans sanitaires, sans eau ni électricité, les conditions de vie y sont inadmissibles et ils sont souvent aussi source de nuisances pour le voisinage.
En expulsant ces familles et en détruisant leurs quelques biens, caravanes ou tentes, Manuel Valls a le cynisme d'invoquer « l'intérêt des Roms et un devoir moral pour le militant de gauche qu'il est », pour ne pas laisser perdurer ces bidonvilles, et fut applaudi chaleureusement par les notables socialistes rassemblés à l'université d'été du PS à La Rochelle.
Mais la mise à la rue ne règle rien. Bien au contraire, elle aggrave considérablement le sort d'une communauté, déjà parmi les plus mal loties. De plus, cela entraîne la perte de liens noués avec les associations humanitaires et les services sociaux locaux et compromet la scolarité des enfants.
François Hollande avait promis durant sa campagne « qu'aucune expulsion ne se ferait sans proposition de relogement ». En fait les propositions de relogement se limitent à quelques nuitées d'hôtel dispersées dans diverses communes.
Le mercredi 22 août, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a tenu une réunion interministérielle pour, disait-il, poser les bases d'une nouvelle politique envers les 15 à 20 000 Roms vivant en France. Pour le logement, cette réunion n'a accouché que d'une mission d'étude pour recenser des terrains et locaux disponibles pour des hébergements d'urgence...
Certaines communes, à leur niveau, se sont donné les moyens d'aménager des logements pour cette communauté. Par contre, depuis vingt ans que le problème des camps sauvages existe, l'État n'a rien fait pour les aménager. Au contraire, la volonté des gouvernements successifs est surtout de ne rien faire pour aider les Roms à s'installer, parce que ce sont des réfugiés parmi les plus démunis. 10 000 expulsions de France ont lieu chaque année, certaines personnes sont expulsées plusieurs fois la même année.
La liberté de circulation est l'un des principes de l'Union européenne, mais nombre d'États, dont la France, voudraient leur interdire de revenir. En Roumanie comme dans presque toute l'Europe, les Roms sont traités en parias.