mardi 17 juin 2014

Nous sommes tous des cheminots

Editorial des bulletins d'entreprises
lundi 16 juin 2014

Depuis mercredi, des dizaines de milliers de cheminots sont en grève contre la réforme ferroviaire. Ce que le gouvernement présente comme une réunification salutaire entre la SNCF et RFF n’est qu’un « plan de compétitivité » destiné à réaliser des milliards d’économies sur le dos des usagers et des cheminots en vue de la privatisation de la SNCF.Pour les cheminots, elle se traduira par plus de flexibilité, par des jours de congés en moins, par le blocage de leurs salaires et des suppressions d’emplois. Les cheminots disent non, ils ont raison.

Le gouvernement a choisi l’épreuve de force. « Il faut que cette grève s’arrête », ont ordonné Hollande et Valls. Cuvillier, le secrétaire d’État aux Transports, a même accusé les cheminots d’être des « incendiaires ». Comme les grévistes de l’usine d’Aulnay-sous-Bois avaient été accusés par les dirigeants de Peugeot d’être des « casseurs », voilà que c’est le tour des cheminots.Cette fois, ce n’est pas une grande famille bourgeoise qui manifeste sa rage, mais un gouvernement PS. En se montrant aussi autoritaire contre les grévistes qu’il est à plat ventre devant les patrons, il apparaît sous son vrai jour.

« Il en va de la sauvegarde de la SNCF et de sa modernisation », se défendent les ministres. Mais de Peugeot à La Poste en passant par La Redoute ou par Bouygues Telecom, on sait ce que cachent les mots de « modernisation » ou « restructuration » : une régression et des attaques contre l’emploi et les conditions de travail.On peut être usager de la SNCF et touché par la grève, on n’en demeure pas moins un ouvrier ou un employé qui mesure les conséquences de ces reculs, pour les subir soi-même.

Les politiciens et les médias se répandent en calomnies contre les cheminots. Quel cinéma, les médias ont-ils dû faire pour que « l’exaspération » des usagers s’exprime ! Quelle dramatisation autour du bac ! C’est écœurant. À chaque fois que des travailleurs se battent pour ne pas être transformés en chômeurs et pour leurs droits les plus stricts, ces gens-là les clouent au pilori et les accusent d’être des « privilégiés » et des « irresponsables ». C’est d’ailleurs aussi parce qu’ils se battent que les intermittents du spectacle sont accusés d’être les enfants gâtés du régime de chômage !

Patronat et gouvernement voudraient que l’on se taise et se résigne face à leurs mesures anti-ouvrières. Alors, que les cheminots et les intermittents du spectacle relèvent le gant est une bonne chose pour tous les travailleurs car il faut rompre cette spirale qui nous tire tous vers le bas.

Bien sûr, la grève des cheminots « gêne ». Mais si les cheminots sont en mesure de bloquer sérieusement la marche de la société, c’est qu’ils sont indispensables. Il en va de même pour tous les travailleurs. Les intermittents ne peuvent pas bloquer les trains mais ils peuvent aussi peser sur l’économie. L’annulation d’un festival comme celui d’Avignon coûterait, dit-on, plusieurs millions d’euros pour les hôteliers ou les restaurateurs. Chaque jour de grève coûterait 20 millions à la SNCF. Eh bien, cela donne une idée de ce que les travailleurs rapportent au quotidien et prouve qu’ils apportent infiniment plus à la société qu’ils n’en retirent. S’ils n’ont pas leur part, c’est que celle-ci leur est volée par une minorité qui se repaît de l’exploitation.

Cela donne aussi une idée de la force que nous représenterons lorsque tous les contingents de salariés entreront en lutte ensemble, avec la conscience que, par delà nos secteurs d’activité, nous subissons la même offensive et que nous avons les mêmes exigences à défendre.

Alors oui, il faut marcher la tête haute, être conscients de nos droits et nous battre pour nos intérêts. Nous sommes mille fois plus utiles que ces parasites qui nous font la leçon. Les cheminots, comme les intermittents, ouvrent la voie et peuvent en être fiers.

Jusqu’où les cheminots vont-ils pouvoir aller ? Les directions syndicales résisteront-elles aux pressions gouvernementales ? Sont-elles traversées par des divisions qui pourraient les conduire à négocier des arrangements contre la poursuite de la grève ? Quoi qu’il en soit, il revient aux grévistes et à eux seuls de décider de l’avenir de leur mouvement. Ils ont montré qu’ils n’étaient impressionnés ni par les attaques du gouvernement, ni par celles des médias. Leur mécontentement est profond et suffisamment légitime pour qu’ils tiennent bon.

Vive la grève des cheminots ! Vive la solidarité entre travailleurs !

lundi 16 juin 2014

Les cheminots ont raison de faire grève

La force des travailleurs c'est la grève

Le gouvernement et Hollande ont fait feu de tout bois contre les cheminots grévistes ce week-end. Ils veulent ainsi démontrer aux capitalistes que quand les travailleurs manifestent et protestent, ils savent leur résister. Ils sont d’ailleurs bien plus sensibles aux exigences des catégories bourgeoises (« pigeons », Peugeot, Mittal, etc.)

Les cheminots ont décidé dimanche de ne pas s’en laisser compter- et les dernières informations de ce lundi matin confirment qu’ils ont l’intention de poursuivre leur mouvement. Encore bravo !

Le seul argument qui contraindra le gouvernement et le patronat à reculer, c’est celui du rapport de force instauré par les travailleurs en lutte. Et de ce point de vue, la victoire des grévistes de la SNCF sera une victoire pour le monde du travail dans son ensemble !



SNCF : le PS ajoute le mépris à ses attaques contre les grévistes

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Cambadélis, a ajouté sa petite musique contre les grévistes de la SNCF. Après avoir affirmé qu’il serait bon, « presque intelligent », de la part des cheminots, de suspendre leur mouvement, il s’en est pris aux salariés qui, en France, n’auraient pas « la culture du compromis ». 

Le PS lui a en revanche une « culture » très ancienne du mépris des travailleurs et de leurs revendications.

dimanche 8 juin 2014

Le programme complet de dimanche 8 juin

dimanche 8 juin


09h00
Cité des Arts - atelier sculpture
Dessiner, c’est regarder (atelier)
durée : 1h45
Cité des Sciences - amphi Curie
Magnétisme, la science face aux charlatans et aux marchands (mini-conférence)
durée : 1h00
Cité des Sciences - amphi Pasteur
Fabriquons de l’aspirine, sans avoir de maux de tête (mini-conférence)
durée : 1h00
Cité des Sciences - amphi Einstein
Le Big Data : ce n’est pas que… pour Big Brother ! (mini-conférence)
durée : 1h00
Cité des Sciences - amphi Darwin
Lire l’ADN de nos cellules : Jurassic Park et Gattaca est-ce encore de la science-fiction ? (mini-conférence)
durée : 1h00
09h30
Pour avoir le programme complet cliquez sur ce lien

Pour venir à la fête

Comment venir ?


  • La Fête est facilement accessible par le train. C’est un moyen rapide : 38 mn depuis la Gare du Nord jusqu’à la Gare de Presles-Courcelles (départ à 5h34, 6h34, puis toutes les heures jusqu’à 23h34). La seule contrainte est le trajet à pied : compter environ 12 mn pour parcourir les 900 mètres qui séparent la gare de Presles-Courcelles de l’entrée de la fête... dont le dernier tiers avec une côte.
  • Étant dézonés pendant les trois jours de la Pentecôte, les pass Navigo mensuel et annuel, y compris les pass Améthyste et Imagine’R, permettent de se rendre à la fête gratuitement. Pour ceux qui ne les possèdent pas, le prix de l’aller plein tarif est de 5,80€.
 
  • sinon, il y a les autocars gratuits, qui font la navette entre la sortie du métro Saint-Denis-Université (terminus de la ligne 13) et l’entrée de la fête. On évite ainsi les problèmes de stationnement... Les bus circuleront les trois jours pendant les mêmes horaires que la fête, avec un départ toutes les 20 mn environ, et le retour est toujours assuré !
 
  • enfin, si vous venez en voiture, attention ! Il est très difficile de stationner dans le village de Presles ou même près de la fête. Nous demandons aux visiteurs de respecter toutes les interdictions pour ne pas gêner la circulation et... les Preslois. En outre, la circulation est parfois difficile sur la N1. On peut rejoindre la fête en prenant l’A86 Nord, puis l’A15 et l’A115, enfin la voie rapide N184, direction Beauvais. Sortir à Presles.
Depuis la province, des départs collectifs, en car ou en train, sont organisés à partir de nombreuses villes de toutes les régions. Vous pouvez vous renseigner auprès de nos camarades locaux, ou en consultant les pages régionales du site de Lutte Ouvrière.

mardi 3 juin 2014

Bientôt la Fête, le week-end prochain



Le lien pour tout savoir sur la Fête, le programme et tout et tout...

La fête de Lutte Ouvrière

Editorial

Reprenons confiance dans notre force collective


Après l’affaire Cahuzac, la caste politique avait promis qu’on ne l’y reprendrait plus. Le soleil de la transparence et de l’exemplarité allait briller sur la vie politique ! Il y avait bien quelques vieilles affaires à purger, celles des Guérini à Marseille, de la fédération du Nord – Pas-de-Calais pour le PS, les affaires Dassault, Balkany, Guéant pour la droite, mais tout cela était du passé, nous avait-on dit.

Et l’on apprend que l’UMP a mis en place un système de fausses factures avec la société Bygmalion pour la bagatelle d’au moins 11 millions d’euros. Que cela serait lié à l’explosion du plafond légal des dépenses de campagne de Sarkozy. Que lui-même ni Copé n’en savaient rien.

Pour qui nous prennent-ils ? Il y a de quoi être dégoûté par ces politiciens aussi dénués de scrupules qu’arrivistes. Mais l’écœurement vis-à-vis de la politique a des racines plus profondes encore.

Les dirigeants socialistes parlent de « crise de confiance », comme si la faute en incombait aux électeurs de gauche qui ne comprendraient pas la situation et seraient impatients.

Mais qui s’est fait élire sur la promesse de faire la guerre à la finance, avant d’étouffer les travailleurs sous les impôts pour payer ces mêmes financiers ? Qui avait promis d’empêcher les licenciements, comme à Florange, et a aidé les licencieurs ?

Quand Sarkozy était au pouvoir, Hollande combattait l’idée que le coût du travail était un problème. Aujourd’hui, il ne parle plus que de le réduire et ne jure que par les exonérations de cotisations sociales et les baisses d’impôt pour le patronat, quitte à faire payer les travailleurs, y compris ceux qu’il condamne au chômage.

Sa dernière idée est d’expérimenter une vieille revendication patronale : le gel des seuils sociaux. L’entreprise qui dépasserait 10 salariés ne serait plus contrainte d’avoir des délégués du personnel. Celle qui passerait à plus de 50 n’aurait plus à mettre en place un comité d’entreprise, ni à négocier sur les salaires ou l’intéressement.

Ce n’est pas en se pliant à tous les désirs du patronat que Hollande regagnera la confiance des travailleurs. Le discrédit est si profond que la nomination de Valls au poste de Premier ministre et ses promesses de baisse d’impôt pour les plus modestes, dérisoires au regard du recul des conditions de vie, n’y ont rien changé.

lundi 2 juin 2014

Siemens se débarasse de 11600 salariés

Dans le cadre de la restructuration de leur groupe, les dirigeants de la grande multinationale Siemens ont décidé de supprimer 11600 postes dans le monde. Ces mêmes dirigeants proposaient de racheter une partie de l'activité d'Alstom pour plusieurs milliards d'euros.

Mais Siemens n'a pas attendu le rachat pour se débarrasser des travailleurs de son propre groupe quitte à ce que la nouvelle fasse capoter ses affaires en cours. Au nom du profit les patrons alignent des milliards d'euros sur la table pour racheter une entreprise et de l'autre suppriment des milliers d'emplois.

Dans le rachat d'Alstom qui ne s'est pas encore fait,  le groupe Siemens avait l'appui du ministre Montebourg. Ce dernier a encore loupé une occasion de se taire. Il pourra toujours méditer sur l'ingratitude des patrons qui montrent leur vrai visage de requins sans scrupules quand il s'agit de faire du profit.

dimanche 1 juin 2014

La police du gouvernement Hollande-Valls chasse les Roms de la N 7

Mardi dernier, surprise en allant au travail : la maréchaussée était de sortie ce matin là le long de la N7. Et il y en avait du képi, du mousqueton, de la chaussure cloutée, de la matraque. Il y en avait tellement qu'on avait du mal à les compter. Ils étaient venus en nombre pour impressionner. 

Pour sûr, un tel dispositif policier, c'était forcément pour chasser du gros gibier. Tout au moins débusquer un narcotrafiquant. Ou prendre en flag un banquier spéculateur en cavale. A tous les coups, l'ennemi public n°1 venait de commettre encore un braquage. Et la police était à ses trousses !  

Mais on y était pas du tout ! Ce déploiement impressionnant, c'était juste pour chasser cent cinquante Roms, des vieillards, des femmes, des enfants,  entassés dans des baraquements de fortune et des caravanes hors d'âge !  Ce matin-là, l'ennemi dans la ville de Corbeil  n'était autre que  le Rom, le pauvre parmi les pauvres !

Les riches peuvent dormir tranquille, la police de Valls veille sur leur magot. Et c'est avec "courage" que nos "valeureux argousins", mobilisés par centaines,  ont fait respecter la "Loi et l'Ordre" en chassant des pauvres qui "menaçaient l'ordre public". Fin de l'histoire.

Réglement de compte à Corbeil-Essonnes

Un proche de Dassault aurait de nouveau essuyé des coups de feux ces derniers jours à Corbeil-Essonnes. Les règlements de comptes continuent. 

Les millions du "généreux" patron pour s'offrir une mairie aiguisent les appétits, suscitent les jalousies pour le partage du gâteau... et parfois cela se termine à coups de  revolver. 

Quand la corruption est érigé en mode de gouvernement, il ne faut pas s'étonner que cela se termine ainsi.

Brèves


Pour combattre le FN, offrir une autre perspective
 
Des milliers de jeunes, lycéens et étudiants, ont manifesté jeudi dans plusieurs villes contre le Front National. Ils ont exprimé leur refus des idées réactionnaires, racistes mais aussi anti-ouvrières, portées par l’extrême droite. Et ils ont bien raison.

Mais pour faire reculer le FN et ses idées il ne suffira pas de manifester. Et surtout pas au nom de ces « valeurs républicaines » qui aujourd’hui servent de référence à des politiciens allant de Copé, Fillon ou Guéant à Hollande ou Valls dont la politique anti-ouvrière, mais aussi les mesures xénophobes, sont directement responsables de cette progression du FN.

Les jeunes qui manifestent légitimement leur inquiétude et qui veulent se donner les moyens d’agir efficacement, ne peuvent le faire, pensons-nous, qu’en s’organisant sur le terrain de l’internationalisme, et en tout cas par en cautionnant des politiciens et des politiques qui nous ont amenés à une telle situation.


Les priorités du gouvernement Valls : toujours servir les actionnaires

 
Pendant sa campagne présidentielle, Hollande avait annoncé que l’éducation serait sa priorité et promis la création de 60 000 postes. C’était déjà moins que les postes supprimés par Sarkozy, et peu au regard de l’augmentation du nombre d’élèves.

Ayrault avait déjà réduit le nombre d’embauches prévues. Au lieu des 12 000 par an, le gouvernement était passé à 8 800 prévues pour 2013. Et la réalité est que l’État n’a recruté que l’équivalent de 5 200 enseignants en 2013.

Le sort des élèves, les inquiétudes des parents et les conditions de travail des personnels, cela passe bien après les profits des actionnaires. C’est ça, la règle de conduite des socialistes.