mardi 30 avril 2013

Sur l'histoire du 1e mai (5)







Un appel de Léon TROTSKY - pour le 1er mai 1919 

texte édité en français dans "l'Internationale communiste" N°3 - 1ère année 1919



Vive le 1er Mai ! Vive le Communisme !
Aux travailleurs de tous les pays

1er mai 1919

Camarades !
Il y a juste 30 ans que fut proclamée la fête du 1er Mai. En 1890 au Congrès socialiste-international de Paris, au moment ou naissait la deuxième Internationale, les ouvriers de tous les pays décidèrent de fêter le 1er Mai, comme le jour de la mobilisation des forces prolétariennes, comme le jour de la lutte, comme le jour de la fraternité universelle et de la propagande socialiste. La journée de travail de 8 heures, l'action contre la guerre, la suppression des armées permanentes, tels étaient les mots d'ordre de la fête du 1er Mai voici 30 ans.
La bourgeoisie européenne attendit avec crainte la première fête du 1er Mai en 1890. A Vienne, à Paris et dans toute une série d'autres capitales européennes la bourgeoisie prépara des régiments entiers, s'attendant à une révolte immédiate des ouvriers.
Depuis lors, la fête du 1er Mai devint le symbole de la solidarité prolétarienne, de l'unité fraternelle des ouvriers de toutes les nations. Des masses d'ouvriers de toutes les nations. Des masses d'ouvriers et d'ouvrières toujours plus grandes participaient à la commémoration du 1er Mai.   
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Sur l'histoire du 1er mai (4)

Le 1er Mai et le mouvement socialiste en France - Paul Lafargue - mai 1891 

 Un autre texte de Paul Lafargue sur le 1er mai Publié dans " Neue Zeit ", revue centrale de la social-démocratie allemande, en 1890-91. En français dans les " Cahiers du bolchévisme ", 15.04.1933.

 1. 1er mai 1890
Le Congrès international de 1889 avait décidé une manifestation internationale du monde du travail le 1er Mai 1890. Quand les délégués qui avaient représenté le prolétariat français à ce congrès se réunirent pour organiser cette manifestation ils étaient sceptiques sur le résultat de leurs efforts. La tâche était d'autant plus difficile que le Parti socialiste français ne disposait d'aucun moyen financier; de plus, les " possibilistes " se déclaraient contre toute manifestation et essayaient de la faire échouer, cependant que de leur côté, les monarchistes et les boulangistes essayaient de participer à la démonstration pour l'utiliser en faveur de leurs fins politiques. Lire la suite

Sur l'histoire du 1er mai (3)

1891 La boucherie de Fourmies du 1er mai [Paul Lafargue]

Paul Lafargue était un dirigeant du mouvement ouvrier français : il avait écrit ce texte, en mai 19891,  pour dénoncer la répression féroce de la bourgeoise contre la classe ouvrière qui manifestait le 1er mai pour réclamer la journée de huit heures.

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Le massacre de Fourmies lorsque l'armée tire sur la foule 
des manifestants ouvriers
M. Constant est un ministre qui pour garder son portefeuille, ne doit pas réaliser des réformes et bien administrer le pays, mais sauver constamment la république et la société. Il a sauvé la république du danger boulangiste, il fut aux dernières élections le sauveur des députés 
républicains qu’il aida par une pression administrative inouïe et l’argent des fonds secrets mis à sa disposition par la Chambre. Après le 1er mai 1890, il déclara aux petits-bourgeois qu’il avait sauvé la République et il devait se présenter cette année comme le sauveur de la société. Pour cela, il avait fait croire aux gens qu’un danger existait. A Paris, il fit placarder de sombres affiches anarchistes dans lesquelles il faisait savoir aux bons bourgeois que les terribles anarchistes se préparaient à mettre tout à feu et à sang.[...] Lire la suite





Sur l'histoire du 1er mai (2)

Le massacre de Haymarket aux Etats-Unis en 1886

Le « massacre de Haymarket square » a marqué l’histoire du mouvement ouvrier. Le 1er Mai 1886, les travailleurs des États-Unis agissent pour revendiquer la journée de huit heures. A Chicago, le mouvement perdure, animé par des militants syndicalistes et anarchistes. Un affrontement devant une usine provoque plusieurs morts. 



La police fait feu sur les manifestants à Haymarket
Un meeting pacifique de protestation est convoqué les jours suivants, il s’achève tragiquement après une intervention de la police (une bombe jetée parmi les policiers – on ne saura jamais par qui – les pousse à tirer sur la foule). C’est une bonne occasion pour frapper les militants ouvriers et faire un exemple. Huit hommes sont inculpés et après une parodie de justice, plusieurs exécutions ont lieu.

En mémoire de leur action, l’Internationale Socialiste va faire du 1er Mai une journée de lutte et de revendications des travailleurs à partir de 1889.


Sur l'histoire du 1er mai (1)

Un article de Rosa Luxemburg : "Quelles sont les origines du 1er mai ?"

Rosa Luxemburg, Sprawa Robotnicza, 8 février 1894.
Titre original : Jak powstalo Swieto Majowe.

L’heureuse idée d’utiliser la célébration d’une journée de vacance prolétarienne comme un moyen d’obtenir la journée de travail de 8 heures [1], est née tout d’abord en Australie. Les travailleurs décidèrent là-bas en 1856 d’organiser une journée de blocage total, avec des réunions et des distractions, pour manifester pour la journée de 8 heures. La date de cette manifestation devait être le 21 avril. Au début, les travailleurs australiens avaient prévu cela uniquement pour l’année 1856. Mais cette première manifestation eut une telle répercussion sur les masses prolétariennes d’Australie, les stimulant et les amenant à de nouvelles luttes, qu’il fut décidé de renouveler cette manifestation tous les ans.


De fait, qu’est-ce qui pourrait donner aux travailleurs de plus grand courage et de confiance en leurs propres forces, qu’un arrêt de travail massif qu’ils ont décidé eux-mêmes ? Qu’est-ce qui pourrait donner plus de courage aux esclaves éternels des usines et des ateliers que le rassemblement de leurs propres troupes ? Donc, l’idée d’une fête prolétarienne fût rapidement acceptée et, d’Australie, commença à se répandre à d’autres pays jusqu’à conquérir l’ensemble du prolétariat du monde.
Les premiers à suivre l’exemple des australiens furent les états-uniens. En 1886 ils décidèrent que le 1er mai serait une journée universelle d’arrêt de travail. Ce jour-là, 200.000 d’entre eux quittèrent leur travail et revendiquèrent la journée de 8 heures. Plus tard, la police et le harcèlement légal empêchèrent pendant des années les travailleurs de renouveler des manifestations de cette ampleur. Cependant, en 1888 ils renouvelèrent leur décision en prévoyant que la prochaine manifestation serait le 1er mai 1890.

Entre temps, le mouvement ouvrier en Europe s’était renforcé et animé. La plus forte expression de ce mouvement intervint au Congrès de l’Internationale Ouvrière[2] en 1889. 

Manifestation

mercredi 1er mai 2013Manifestons le Premier mai !
 
Depuis 1890, le 1er mai est une journée traditionnelle de manifestation pour le mouvement ouvrier de tous les pays. Les travailleurs qui font grève et manifestent ce jour-là ne le font pas seulement pour leurs revendications immédiates, mais pour affirmer qu’ils sont une seule et même classe ouvrière et que l’avenir leur appartient.
Lutte Ouvrière appelle à participer aux manifestations appelées un peu partout en France ce jour-là, sous le mot d’ordre : « Contre le grand patronat, contre ses serviteurs du gouvernement et de l’opposition, le camp des travailleurs ».
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Slogans

À Paris la manifestation est prévue à 15 h, de la place de la Bastille en direction de Nation. Le point de rassemblement Lutte ouvrière est au Métro Ledru Rollin.

Nathalie Arthaud dans les médias cette semaine

jeudi 25 avril 2013

Loi d’amnistie sociale : le gouvernement exécute les basses œuvres du grand patronat


Le projet de loi visant à amnistier des faits commis pendant les mouvements sociaux, déjà voté au Sénat et qui devait être soumis au Parlement, était déjà timoré et limité dans le temps. Il a suffi cependant que le patronat donne de la voix, relayé par la droite, pour que le gouvernement fasse machine arrière même sur ce peu. Il vient d’annoncer qu’il s’opposera au projet de loi.

Pour le grand patronat, fermer une usine, mettre à la porte ses travailleurs, les condamner avec leurs familles au chômage et à la pauvreté, ce n’est pas de la violence. Mais quelques boulons lancés ou quelques pots de fleurs renversés à l’occasion d’une grève ou d’une manifestation ouvrière, sont une violence intolérable qui doit être sanctionnée.

Il ne faut pas s’en étonner. Dans la guerre de classe que mène le grand patronat contre les travailleurs, tous les coups sont permis aux premiers, qui voudraient bien que les seconds encaissent sans réagir. Le gouvernement démontre, une fois de plus, que dans cette guerre il est totalement du côté du grand patronat, y compris avec des arguments hypocrites et abjects qu’il puise dans le vocabulaire de la droite et de l’extrême droite.

Mais chacun des gestes de ce genre du gouvernement, comme chacune de ses mesures anti-ouvrières, convainquent un nombre croissant de travailleurs que le gouvernement, tout socialiste qu’il se prétende, n’est que l’exécuteur des basses œuvres du grand patronat et serviteur obéissant des riches.

Lorsque les travailleurs réagiront pour défendre leur dignité et leurs conditions d’existence contre les licenciements, contre la montée de la misère, ils sauront à qui s’en prendre.
Nathalie Arthaud

 

Manifestons le 1er mai !


Depuis plus d'un siècle, le 1er mai est une journée internationale de manifestations ouvrières et, dans beaucoup de pays, de grèves et de luttes. Prenant le relais de Sarkozy, le gouvernement Hollande orchestre avec le Medef les attaques contre les travailleurs, les retraités et les chômeurs, pour le plus grand profit des riches et des patrons.

La dernière loi sur « la sécurité de l'emploi » en est une illustration supplémentaire : elle légalise le chantage au licenciement à l'encontre des travailleurs qui refuseraient une mutation, une baisse de salaire ou une modification d'horaire imposées par leur direction.
À l'Assemblée nationale et au Sénat, le gouvernement a bâclé les débats car il veut que cette loi soit promulguée dès le mois de mai, peut-être le 1er mai ! D'ailleurs des chefs d'entreprises anticipent déjà son application.

Pour ce 1er mai 2013, CFDT, CFTC et UNSA, signataires du scandaleux accord avec le Medef sur l'insécurité de l'emploi, ont refusé de participer à des manifestations syndicales unitaires. Elles appellent à des repas départementaux et à un rassemblement national avec leurs trois secrétaires confédéraux, dans une salle de Cormontreuil, commune de la banlieue de Reims ! Ils pourront ainsi discrètement sabler le champagne sans crainte d'être dérangés.
Dans presque tous les départements, les syndicats CGT, Solidaires et FSU appellent à des manifestations unitaires ; parfois FO s'est jointe à ces appels. Il est indispensable que les travailleurs expriment leur colère et leurs revendications, et ces manifestations du 1er mai en sont une occasion.

À Paris, comme dans de nombreuses villes, Lutte Ouvrière appelle à se joindre à ces manifestations sous le mot d'ordre : « Contre le patronat, contre ses serviteurs du gouvernement et de l'opposition, le camp des travailleurs ».

À Paris la manifestation est prévue à 15 h, de la place de la Bastille en direction de Nation

mardi 9 avril 2013

Le prochain Cercle Léon Trotsky

Il aura pour sujet :
 
La gestion capitaliste de l’eau, irresponsabilité et racket
 
vendredi 12 avril 2013 - 20h30Théâtre de la Mutualité

24, rue Saint-Victor Paris 5e

Métro : Maubert-Mutualité - ligne 10Participation aux frais : 3 euros

Mort de Margaret Thatcher, une ennemie des travailleurs


Après la mort de Margaret Thatcher, politicienne réactionnaire qui a dirigé la Grande-Bretagne pendant plus de onze ans, les hommages se sont multipliés de la part des dirigeants de tous bords et de tous pays, vantant son « rôle dans la modernisation de l’économie britannique ». 

Les défenseurs des capitalistes ne se trompent pas : ils saluent l’une des leurs, qui a pris des mesures rigoureuses contre sa population. Car pour les travailleurs britanniques, les années Thatcher furent des années d’explosion du chômage, avec des licenciements massifs et de la précarité ; les années Thatcher furent des années de répression contre la lutte des mineurs, contre la lutte des indépendantistes irlandais qu'elle laissa mourir en prison ; de démantèlement et de privatisations des services publics et d'enrichissement de la bourgeoisie libérale.

De nombreux commentateurs soulignent que les travaillistes, en revenant au pouvoir, ont poursuivi l’œuvre de Thatcher. Que la gauche soit capable de mener une politique d’austérité, de licencier, de flexibiliser le marché du travail, on connaît aussi cela, ici, en France.

Manifestation contre l'accord « ANI »

Tout savoir sur la manif (et les manifestations en général) le site :  http://www.demosphere.eu

Trajet / parcours : départ à 14h de Montparnasse vers l'Assemblée Nationale
Attention: le parcours a été changé. Nouveau parcours:
bd Montparnasse > bd Invalides > rue Constantine > Assemblée Nationale
Ordre de cortèges syndicaux: CGT, FSU, Solidaires, FO

Rendez-vous particuliers:

  • 12h30 - Rassemblement universités & recherche à Jussieu
  • 13h00 - Départ collectif de Mairie de Vitry (unitaire)
  • 13h00 - Point fixe Coll. défense des services publics (chgmt. parcours)
  • 13h00 - Point fixe de Lutte Ouvrière devant le Métro Duroc
  • 13h45 - Point fixe d'Attac devant le Métro Duroc

Une attaque en règle contre le monde du travail


L'Accord national interprofessionnel (ANI) signé le 11 janvier, par le Medef et trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) donne pleinement satisfaction aux exigences du patronat en poursuivant le démantèlement du code du travail. 

Cet accord est une machine de guerre contre les salariés. Il  permet aux patrons de contourner les conventions collectives. Il leur offre sur un plateau : 
  • le droit d'imposer la mobilité ; 
  • le droit de baisser les salaires ; 
  • le droit de faire travailler plus ; 
  • d'exercer un chantage permanent sur les salariés récalcitrants ; 
  • le droit de licencier sans frais. 

Et le gouvernement ose présenter cela comme une accord permettant "la sécurisation de l'emploi". Hollande continue la politique de Sarkozy pour démanteler le code du travail et s'attaquer à la classe ouvrière, avec la complicité directe de certaines directions syndicales et la passivité d'autres : le Medef applaudit des deux mains. 

C'est pourquoi nous devons être nombreux dans le rue aujourd'hui.

Loi de flexibilité et de précarité du travail : Medef et gouvernement PS complices contre le monde du travail

Un article de Lutte Ouvrière n°2331 du 5 avril 2013

Depuis le 2 avril, le projet de loi visant à généraliser la flexibilité et la précarité du travail pour les 23 millions de travailleurs du privé est en cours d'examen par les députés.

Le gouvernement, pressé de faire adopter son mauvais coup, a engagé une procédure parlementaire accélérée, comportant une seule lecture par assemblée, pour faire adopter sa loi : une semaine de discussion à l'Assemblée nationale, de même au Sénat à partir du 17 avril.

Le gouvernement compte faire passer la loi avant la fin du mois d'avril. Ainsi, début mai, il pourra livrer au patronat de nouvelles dispositions, modifiant le code du travail, lui permettant de licencier légalement des salariés qui refuseraient des mutations géographiques même très éloignées, d'imposer des baisses de salaire, des augmentations des heures de travail ou des modifications d'horaires. Cette loi, en plus, simplifiera et accélérera les procédures de licenciements collectifs. 

On comprend pourquoi la direction de la CFDT, signataire de cet accord pourri avec le Medef, a annoncé son refus d'un défilé unitaire le 1er mai.

Michel Sapin, le ministre du Travail, chargé de défendre au nom du gouvernement les volontés du Medef dans cette nouvelle loi, prétend accélérer la procédure parlementaire parce que cette loi « sera un accélérateur à la création d'emplois ».

En réalité, s'il veut bâcler son adoption par sa majorité godillot PS et par une partie de la droite, ce n'est pas par crainte des milliers d'amendements déposés par les députés et sénateurs Front de gauche, mais par crainte des réactions ouvrières. Car derrière l'intitulé mensonger « Sur la sécurisation de l'emploi », de nombreux travailleurs, de nombreux militants syndicaux de tout bord découvrent seulement maintenant les réalités de cette loi, qui veut remettre en cause des droits fondamentaux du monde du travail.

Pour présenter ses mesures antisociales, dont le patronat et l'UMP rêvaient depuis des années, le gouvernement Hollande a utilisé la complicité d'une partie des directions syndicales avec le Medef et les réactions timorées des autres. Car même si les directions syndicales CGT et FO ne sont pas signataires de cet accord avec le Medef, elles se sont prêtées au jeu des négociations sans se déclarer opposées d'emblée, et aujourd'hui elles se contentent d'espérer quelques amendements. 

Or il est évident que seule une puissante mobilisation des travailleurs, par la grève et les manifestations, pourrait faire reculer le gouvernement et le Medef, et il faut le dire clairement et le préparer.

Le 5 mars, une première journée de manifestations a rassemblé quelques dizaines de milliers de participants. 

Mardi 9 avril, jour du vote à l'Assemblée nationale, les syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires appellent à une nouvelle journée de grèves et de manifestations. Soyons nombreux à crier que nous ne voulons pas, nous n'acceptons pas cette loi, votée ou non !

Louis BASTILLE

Manifestation mardi 9 avril 2013Contre le projet de loi « ANI »

Lutte Ouvrière appelle à participer aux grèves et manifestations du mardi 9 avril contre le projet de loi aggravant la flexibilité et la précarité du travail.
 
Pour les rendez-vous dans les différentes villes, consulter les sites régionaux de Lutte Ouvrière. 
ATTENTION LE RENDEZ VOUS A CHANGE
 
Pour l’Île-de-France, le point fixe de Lutte Ouvrière est situé au métro Duroc, à partir de 13h, avant de se joindre à la manifestation.

dimanche 7 avril 2013

Mardi 9 avril 2013 : Contre le projet de loi « ANI »


Lutte Ouvrière appelle à participer aux grèves et manifestations

 
contre le projet de loi aggravant la flexibilité 
et la précarité du travail. 

  Pour l’Île-de-France, la manifestation appelée par les syndicats CGT-FO-FSU et Solidaires est prévue à 14h à Montparnasse, pour aller en direction de l’Assemblée nationale.
     Le point fixe de Lutte Ouvrière est situé au métro Saint-Placide, à partir de 13h, avant de se joindre à la manifestation.

mercredi 3 avril 2013

L’affaire Cahuzac, un symptôme de la pourriture capitaliste


Un communiqué de Nathalie Arthaud

Parce que les preuves accablantes commençaient à s’accumuler, Cahuzac a fini par avouer avoir détenu pendant 20 ans un compte en Suisse non déclaré au fisc. L’ex-ministre PS du budget, censé diriger la lutte contre la fraude fiscale, fraudait lui-même. Il expliquait les nécessités de la rigueur au bon peuple, mais s’en exonérait ! L’ancien cardiologue reconverti dans la chirurgie esthétique soignait surtout… ses comptes en banque. Et on ne connait pas le fin mot de l’histoire.

Frauder au fisc est une seconde nature pour tout bourgeois qui se respecte. Fondé sur l’exploitation, dirigé par les plus fortunés, ce système a fait de l’individualisme et l’enrichissement ses valeurs cardinales. Il est pourri de fond en comble par l’argent et c’est logiquement qu’il engendre des politiciens à son image, aussi cupides que dénués de scrupules. Affaire Cahuzac, affaire Sarkozy, affaire Guerini, affaire Woerth… : de l’UMP au PS, la bourgeoisie a la classe politique qu’elle mérite.

Si l’attitude de Cahuzac est révoltante, la vertueuse indignation de tous les politiciens du PS à l’UMP qui se succèdent aux micros depuis hier, ne l’est pas moins. Ils jouent les vierges effarouchées parce qu’un des leurs a « menti à l’Assemblée », « menti au peuple », et aurait ainsi, disent-ils tous, « décrédibilisé la parole politique »...

Quelle hypocrisie ! Que font-ils d’autres, tous autant qu’ils sont, que de mentir à longueur de journée, de se faire élire sur des mensonges, d’agir sur des mensonges ! La gauche s’est fait élire en promettant de défendre le monde du travail : mensonges ! Elle a fait semblant de s’offusquer des entreprises qui ferment … mensonges ! Elle vote des lois favorables au patronat, en prétendant que c’est pour le bien du peuple, mensonge encore !

Pour les politiciens de gauche comme de droite, mentir est une seconde nature, un mode de vie. Comment pourraient-ils se faire élire s’ils disaient la vérité : que leur seul objectif est de servir fidèlement les intérêts de leurs maîtres, les grands capitalistes ?

Et même s’il y a d’autres ministres, moins véreux que Cahuzac, ils n’en sont pas moins au service de la même classe bourgeoise, habitués à faire les poches des travailleurs pour faire des cadeaux au patronat. Tous nourrissent ainsi le fumier sur lequel prospèreront les Cahuzac et leurs maîtres fortunés tant que durera le système capitaliste.