mardi 29 janvier 2013

Quand PSA utilise des méthodes de gangster contre les travailleurs d’Aulnay-sous-Bois en grève


Depuis le 16 janvier, plusieurs centaines de travailleurs de l’usine PSA-Peugeot Citroën d’Aulnay-sous-Bois sont en grève contre la fermeture de leur usine, que la famille Peugeot a programmée en 2014. La direction utilise les méthodes de combat dont elle est coutumière depuis longtemps. Elle a d’abord fermé l’usine pendant une semaine pour disperser les travailleurs, orchestrant une campagne de presse visant à présenter les grévistes comme des voyous. En outre, la direction poursuit en justice cinq travailleurs, des militants CGT, qui sont convoqués cette semaine à la sûreté territoriale. Le gouvernement, qui protestait l’été dernier contre les licenciements de PSA, apporte maintenant son aide à la famille Peugeot contre les grévistes.

Ce lundi 28 janvier, la direction a mobilisé une centaine de vigiles de sociétés privées aux portes de l’usine, et fait venir quelque 200 cadres d’autres sites de l’entreprise pour essayer d’intimider les salariés afin qu’ils ne puissent se déclarer librement en grève. Mais la détermination des travailleurs de PSA Aulnay a été plus grande et ils ont largement reconduit la grève ce matin. Ils ont droit à la solidarité et au soutien de tous les travailleurs. Ils montrent la voie pour une riposte, tous ensemble, contre les licenciements !
Nathalie Arthaud

 

jeudi 24 janvier 2013

Les travailleurs doivent riposter à la guerre... que le patronat leur mène

Lutte Ouvrière n°2321 du 25 janvier 2013

Editorial
Pendant que l'armée française est en guerre au Mali, on parle moins d'une autre guerre, elle aussi appuyée par le gouvernement, mais engagée ici-même en France : il s'agit de l'offensive menée par le patronat dans son ensemble contre les emplois, les salaires, les conditions de travail et les droits des travailleurs. Et c'est bien une guerre.
Les travailleurs de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois, en région parisienne, sont en grève depuis le 16 janvier contre un patron qui veut fermer leur usine et supprimer 11 200 emplois sur l'ensemble du groupe. PSA, riche à milliards, vient d'obtenir du gouvernement une aide de sept milliards d'euros et a l'audace de dire que tout cela est nécessaire pour sa « compétitivité » ! Ce groupe voudrait forcer les travailleurs de PSA Aulnay à se plier à ses conditions, quelles que soient les conséquences pour eux. Ils ont décidé de ne pas se laisser faire.
Il y a quelques jours, c'est aussi Renault, l'autre grand patron de l'automobile, qui a annoncé 8 260 suppressions d'emplois pour les années qui viennent. Renault parle de réductions d'effectifs et dit qu'il n'y aura pas de licenciements. Mais, de toute façon, ce serait des emplois en moins pour tous ceux qui en cherchent un, et donc encore plus de chômage.
Cette annonce vient au moment où Renault voudrait faire signer par les syndicats un accord dit de « compétitivité », imposant une augmentation du temps de travail équivalant à plus de dix journées de travail supplémentaire gratuit par an. Au moment où les patrons de ce secteur se plaignent de la baisse des ventes de voitures, ils voudraient obliger leurs ouvriers à travailler plus en étant moins nombreux et en gagnant moins.
Renault voudrait en même temps imposer la mobilité entre sites. Cela obligerait les ouvriers à aller d'une usine à l'autre, parfois à 150 kilomètres de distance, au bon vouloir du patron, quitte à devoir se loger en camping avec une indemnité de déplacement ridicule. Pour faire passer ce projet, Renault dit que c'est la condition pour qu'il ne ferme pas d'usine en France. Mais 8 260 suppressions d'emplois, cela revient à fermer trois usines ! C'est une autre façon de faire comme PSA.
Renault, PSA et les autres grands patrons sont d'autant plus à l'offensive que le gouvernement Hollande-Ayrault a, de son côté, fait signer par plusieurs syndicats -- sauf la CGT et FO -- un accord dit de « flexi-sécurité ». Celui-ci autoriserait tous les patrons à imposer des horaires flexibles et des baisses de salaire s'ils l'estiment nécessaire, là encore pour leur « compétitivité ».

Le gouvernement et les patrons de PSA main dans la main contre les grévistes d’Aulnay


La direction de PSA « lock-oute » l’usine d’Aulnay, et le gouvernement oppose les CRS aux travailleurs en grève qui défendent leur emploi. Alors que la grève paralyse la production depuis cinq jours, la direction de l’usine a choisi de renouer avec des méthodes d’un autre âge pour tenter de casser la grève en fermant le site. Elle a mobilisé cadres et vigiles de sociétés privées pour interdire l’accès de l’usine aux salariés.
Derrière les déclarations des patrons de PSA sur le « dialogue social exemplaire », la réalité est tout autre : c’est celle d’un patron de combat qui est prêt à tout pour tenter de démoraliser des travailleurs qui se battent contre la fermeture de leur usine et pour leur emploi.
Quant au gouvernement, son attitude est celle d’un valet dévoué aux intérêts de la famille Peugeot : il a envoyé les CRS par cars entiers avec l’objectif, vendredi dernier, d’expulser et d’interpeller les ouvriers d’Aulnay qui sont allés à la rencontre de leurs camarades de Saint-Ouen et, samedi, de protéger le site de Poissy.
Le gouvernement n’a à la bouche que le mot de « bataille pour l’emploi ». Mais ceux qui la mènent, la bataille pour l’emploi, pour leurs emplois, ce sont les grévistes d’Aulnay !
Le gouvernement et le patronat craignent que la grève d’Aulnay redonne confiance aux militants et aux travailleurs qui, partout en France, sont frappés par les licenciements et leur donne des idées de lutte.

jeudi 17 janvier 2013

Vive la grève des travailleurs de PSA Aulnay !

Mercredi 16 janvier, les travailleurs de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois ont entamé une grève reconductible. Face à un patron multimilliardaire qui veut supprimer 11 000 postes en France et fermer leur usine, ils ont choisi la seule voie qui leur permettra de se faire respecter.
Depuis des mois, la direction les promène de réunion en réunion, de mensonge en mensonge, mais ne leur offre rien d’autre que la perspective du Pôle Emploi demain et, après-demain, du RSA. Ils ont mille fois raison de réagir collectivement par la lutte pour refuser cet avenir !
En mentant comme d’habitude, la direction de PSA minimise la grève et son impact, parlant de « perturbations ». Mais quoi qu’elle dise, mercredi, la production était totalement paralysée et la grève continue.
Les travailleurs n’ont aucun autre choix, pour sauver leur peau, que de se mettre en grève. Quel soutien pourraient-ils espérer du gouvernement qui ne fait rien depuis des mois, et d’un Montebourg qui a osé se réjouir ce matin après l’annonce de 7 500 suppressions d’emplois chez Renault, sous prétexte qu’aucune fermeture d’usine n’est annoncée ?
De Renault à PSA, dans toute l’automobile, et au-delà dans l’ensemble du monde du travail, c’est licenciements sur licenciements, suppressions d’emplois sur suppressions d’emplois. Les mêmes menaces pèsent sur les travailleurs, elles appellent les mêmes réponses : la lutte collective.
Communiqué de Nathalie Arthaud

 

mercredi 9 janvier 2013

SAMEDI 12 JANVIER, les militants de Lutte Ouvrière à votre rencontre

Crise de la detteSAMEDI 12 JANVIER
de 10 h 00 à 12 h 00


Je serais avec mes camarades au centre ville, pour discuter de l'actualité de la ville comme du pays et, surtout, de nos idées politiques. Ce sera l'occasion d'acheter notre journal, ou de trouver les brochures pour mieux connaître notre point de vue.



Contre les coups du patronat, faire de 2013 une année de luttes

lundi 7 janvier 2013



Le gouvernement a, paraît-il, pris de bonnes résolutions. Il a décidé de… communiquer davantage ! Face aux sondages désastreux, le Premier ministre veut croire avoir péché par manque d’explication. À l’occasion des vœux, les ministres sont donc invités à se déployer pour faire de la « pédagogie ».
Mais le problème ne tient pas au manque de communication, il tient à la politique menée. En huit mois, le gouvernement PS n’a pas pris une seule mesure pour stopper les licenciements et s’attaquer aux bas salaires. Il n’a pas même été capable d’augmenter le Smic, car + 0,3 % ce n’est pas une augmentation, c’est de la provocation ! En 1981, Mitterrand l’avait augmenté de 10 %. Oh, la mesure n’avait pas coûté bien cher au patronat puisqu’elle avait été compensée par une baisse de cotisations !
Alors que le Smic ne sera relevé que de 0,3 %, le gouvernement a autorisé 2,4% de plus pour les tarifs réglementés du gaz, 2,5 % de plus pour l’électricité, entre 2 % et 2,5 % pour le train. En ce début 2013, il a donc programmé l’appauvrissement des smicards.
Si le gouvernement laisse les travailleurs et les chômeurs dans la galère, il comble le grand capital. Il a rassuré les financiers au point que la Bourse a terminé l’année 2012 en fanfare. Il a ravi jusqu’à Parisot, la patronne du Medef, qui ne s’attendait pas à ce que Hollande lui fasse un cadeau équivalent à 20 milliards de baisse de cotisations sociales alors que Sarkozy n’en avait promis que 13. Le gouvernement Hollande-Ayrault fait comme tous les gouvernements : il sert les maîtres de l’économie.
La seule chose que la droite peut reprocher à Ayrault, si le gouvernement ne l’enterre pas, c’est la taxe de 75 %. Mais que la polémique soit alimentée par Depardieu, montre qu’il s’agit d’abord et avant tout de cinéma. Les affaires sérieuses se situent à un tout autre niveau. Et parmi elles, il y a les négociations qui se déroulent en coulisse depuis des mois entre patronat et syndicats.

lundi 7 janvier 2013

Meetings
Le prochain Cercle Léon Trotsky
 
Il aura pour sujet :
La Turquie du kémalisme à l’islamisme 
et les perspectives de la classe ouvrière
 
vendredi 25 janvier 2013 - 20h30Théâtre de la Mutualité

24, rue Saint-Victor Paris 5e
Métro : Maubert-Mutualité - ligne 10Participation aux frais : 3 euros