Lundi 25 novembre 2013
Manifestons le 1er décembre pour affirmer nos revendications :
Interdiction des licenciements !
Non à la hausse de la TVA !
Y aura-t-il une
« remise à plat » fiscale comme Ayrault l’a annoncé ? Ou sa déclaration
tombera-t-elle à plat ? Une chose est sûre : il ne faut attendre aucune
« justice fiscale » de ce gouvernement.
Du point de vue des travailleurs, la seule politique fiscale juste
serait la suppression des impôts indirects, la suppression de toutes ces
taxes, qui vont de la TVA à la taxe sur les carburants, en passant par
les taxes sur les boissons, le tabac ou la télévision. Ce serait que
l’impôt sur le revenu ne s’applique pas aux salaires des travailleurs ni
à leurs pensions de retraite et qu’il ne s’applique qu’aux véritables
revenus, c’est-à-dire à l’argent qui est tiré de l’exploitation par le
biais du capital.
La seule politique fiscale juste serait de faire payer les
capitalistes sur les profits tirés de l’exploitation, pas les
travailleurs.
Outre que le salaire permet tout juste de joindre les deux bouts pour
des millions de travailleurs, il ne représente pas l’intégralité de la
richesse produite par un travailleur, il est amputé de la plus-value qui
finit dans la poche des patrons. Les exploités payent déjà, bien malgré
eux, leur tribut au système. Pourquoi doivent-ils payer une seconde
fois, avec des impôts ?
Les professeurs de morale prétendent que l’impôt est l’acte citoyen
par excellence, le prix de nos services publics. Mais les services
publics ont bon dos ! Les trois milliards prévus pour acheter des avions
Rafale à Dassault, les centaines de millions dépensés pour les guerres
de l’armée française au Mali ou ailleurs n’ont rien à voir avec le
service public. Comme les dizaines de milliards d’aides versés aux
banques et aux grands groupes capitalistes pour traverser la crise ne
sont pas « des dépenses publiques ».
C’est de l’argent qui est allé grossir les fortunes privées des
actionnaires et de la bourgeoisie. En quoi ces milliards ont-ils été
utiles à la société ? Ont-ils empêché les licenciements ? Ont-ils freiné
la montée explosive du chômage ? Ont-ils permis de secourir les petites
entreprises, les petits commerçants, les artisans les plus mal en
point ? Que non ! Si ces milliards avaient été jetés par les fenêtres,
ils auraient été plus utiles à la population !
Que, chaque année, l’État verse aux banquiers près de 60 milliards
pour le remboursement de la dette résume à lui seul ce qu’est l’impôt :
un racket des classes populaires au profit des financiers.
La priorité des gouvernements, ce n’est pas les hôpitaux,
l’enseignement, les transports, c’est d’entretenir un État, une armée au
service de la bourgeoisie. C’est garantir que l’État serve de vache à
lait pour les capitalistes de la finance et de l’industrie et autres
parasites.
Eh bien, qu’il se débrouille pour trouver l’argent auprès de ceux qui
en ont, les capitalistes ! Mais les travailleurs n’ont pas à se laisser
faire les poches.
Lors de la campagne présidentielle, Hollande avait promis une
« grande réforme fiscale ». Il n’est capable que de prendre dans la
poche des pauvres pour donner aux riches.
Pourquoi le gouvernement veut-il augmenter la TVA au 1er janvier
prochain, alors qu’il fustigeait celle que Sarkozy avait annoncée ? Pour
payer, explique-il, le crédit compétitivité fait au patronat ! Ce sont
donc les plus pauvres qui paieront le cadeau de 20 milliards par an en
payant plus cher leurs transports en commun, leurs vêtements, leurs
équipements, etc !
Tous ceux qui sont trop pauvres pour payer l’impôt sur le revenu
paieront donc, eux aussi, une partie de ce cadeau fait aux riches et au
même taux que les millionnaires. Qu’attendre d’un gouvernement prêt à
une telle injustice ?
Plus largement, que peut-il y avoir d’équitable dans ce système
capitaliste basé sur l’exploitation ? Dans un système où
l’enrichissement de quelques-uns est basé sur l’appauvrissement du plus
grand nombre ? La justice élémentaire demanderait que chacun puisse
gagner sa vie en travaillant ! La justice imposerait qu’il soit mis fin à
l’exploitation et au vol du fruit du travail des classes productives.
La véritable révolution fiscale, ce serait l’expropriation des
exploiteurs et la gestion par les travailleurs des richesses créées
collectivement.
Nous n’en sommes pas là, mais quand l’occasion de manifester nous est
donnée, et ce sera le cas dimanche 1er décembre avec la manifestation à
Paris appelée par le Front de gauche, à laquelle LO s’associe, il faut
affirmer nos revendications immédiates : l’interdiction des
licenciements, la répartition du travail entre tous sans diminution de
salaire, le rejet des nouvelles taxes, le refus de payer l’augmentation
de la TVA.