mardi 26 novembre 2013

Ce n’est pas notre dette !



Corbeil-Essonnes au top 20 des villes les plus endettées

La ville de Corbeil-Essonnes est l’une des villes les plus endettées du pays : sa dette  a atteint 2220 € par habitant. La dette a progressé de près de 13 % en un an ! La dette totale s’élèverait à 95,7 millions d’euros, ayant augmenté de près de 40 % depuis 2000. 

Certes, la crise est passée par là. Certes, l’Etat s’est désengagé dans bien des secteurs et fait supporter aux départements, aux communes, bien des dépenses. Mais ce serait d’une grande naïveté de croire que la gestion calamiteuse de la ville par Dassault d’abord, son successeur ensuite, Bechter, en 2009, n’y est pour rien dans cette hausse. 

A Corbeil, les impôts locaux  n’arrêtent pas d’augmenter depuis plus d’une décennie. Même courbe à la hausse pour la taxe foncière. Ces gens-là gouvernent la commune comme ils ont gouverné le pays ces vingt dernières années, en faisant les poches de la population laborieuse et en faisant des cadeaux au patronat. 

Le changement de majorité au niveau du pays n’a rien changé.  Il continue la même politique que l’ancien. 

Que Dassault et consorts prennent sur leur capital pour payer leur dette de leur système ! 

Ce n’est pas à la population laborieuse de payer la dette dont sont responsables les capitalistes.

EDITORIAL des bulletins d'entreprise

Lundi 25 novembre 2013 
Manifestons le 1er décembre pour affirmer nos revendications : 

Interdiction des licenciements ! 

Non à la hausse de la TVA !
Y aura-t-il une « remise à plat » fiscale comme Ayrault l’a annoncé ? Ou sa déclaration tombera-t-elle à plat ? Une chose est sûre : il ne faut attendre aucune « justice fiscale » de ce gouvernement.

Du point de vue des travailleurs, la seule politique fiscale juste serait la suppression des impôts indirects, la suppression de toutes ces taxes, qui vont de la TVA à la taxe sur les carburants, en passant par les taxes sur les boissons, le tabac ou la télévision. Ce serait que l’impôt sur le revenu ne s’applique pas aux salaires des travailleurs ni à leurs pensions de retraite et qu’il ne s’applique qu’aux véritables revenus, c’est-à-dire à l’argent qui est tiré de l’exploitation par le biais du capital.

La seule politique fiscale juste serait de faire payer les capitalistes sur les profits tirés de l’exploitation, pas les travailleurs.

Outre que le salaire permet tout juste de joindre les deux bouts pour des millions de travailleurs, il ne représente pas l’intégralité de la richesse produite par un travailleur, il est amputé de la plus-value qui finit dans la poche des patrons. Les exploités payent déjà, bien malgré eux, leur tribut au système. Pourquoi doivent-ils payer une seconde fois, avec des impôts ?

 Les professeurs de morale prétendent que l’impôt est l’acte citoyen par excellence, le prix de nos services publics. Mais les services publics ont bon dos ! Les trois milliards prévus pour acheter des avions Rafale à Dassault, les centaines de millions dépensés pour les guerres de l’armée française au Mali ou ailleurs n’ont rien à voir avec le service public. Comme les dizaines de milliards d’aides versés aux banques et aux grands groupes capitalistes pour traverser la crise ne sont pas « des dépenses publiques ».
 
C’est de l’argent qui est allé grossir les fortunes privées des actionnaires et de la bourgeoisie. En quoi ces milliards ont-ils été utiles à la société ? Ont-ils empêché les licenciements ? Ont-ils freiné la montée explosive du chômage ? Ont-ils permis de secourir les petites entreprises, les petits commerçants, les artisans les plus mal en point ? Que non ! Si ces milliards avaient été jetés par les fenêtres, ils auraient été plus utiles à la population !

Que, chaque année, l’État verse aux banquiers près de 60 milliards pour le remboursement de la dette résume à lui seul ce qu’est l’impôt : un racket des classes populaires au profit des financiers.

La priorité des gouvernements, ce n’est pas les hôpitaux, l’enseignement, les transports, c’est d’entretenir un État, une armée au service de la bourgeoisie. C’est garantir que l’État serve de vache à lait pour les capitalistes de la finance et de l’industrie et autres parasites.
Eh bien, qu’il se débrouille pour trouver l’argent auprès de ceux qui en ont, les capitalistes ! Mais les travailleurs n’ont pas à se laisser faire les poches.

Lors de la campagne présidentielle, Hollande avait promis une « grande réforme fiscale ». Il n’est capable que de prendre dans la poche des pauvres pour donner aux riches.

Pourquoi le gouvernement veut-il augmenter la TVA au 1er janvier prochain, alors qu’il fustigeait celle que Sarkozy avait annoncée ? Pour payer, explique-il, le crédit compétitivité fait au patronat ! Ce sont donc les plus pauvres qui paieront le cadeau de 20 milliards par an en payant plus cher leurs transports en commun, leurs vêtements, leurs équipements, etc !

Tous ceux qui sont trop pauvres pour payer l’impôt sur le revenu paieront donc, eux aussi, une partie de ce cadeau fait aux riches et au même taux que les millionnaires. Qu’attendre d’un gouvernement prêt à une telle injustice ?

Plus largement, que peut-il y avoir d’équitable dans ce système capitaliste basé sur l’exploitation ? Dans un système où l’enrichissement de quelques-uns est basé sur l’appauvrissement du plus grand nombre ? La justice élémentaire demanderait que chacun puisse gagner sa vie en travaillant ! La justice imposerait qu’il soit mis fin à l’exploitation et au vol du fruit du travail des classes productives.

La véritable révolution fiscale, ce serait l’expropriation des exploiteurs et la gestion par les travailleurs des richesses créées collectivement.

Nous n’en sommes pas là, mais quand l’occasion de manifester nous est donnée, et ce sera le cas dimanche 1er décembre avec la manifestation à Paris appelée par le Front de gauche, à laquelle LO s’associe, il faut affirmer nos revendications immédiates : l’interdiction des licenciements, la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire, le rejet des nouvelles taxes, le refus de payer l’augmentation de la TVA.

lundi 25 novembre 2013

Lutte Ouvrière appelle à rejoindre la manifestation du Front de Gauche du 1er décembre contre la hausse de la TVA et à manifester aussi pour l’interdiction des licenciements



Les agriculteurs, les camionneurs et de nombreuses catégories sociales ont récemment exprimé leur colère contre la politique gouvernementale. Mais les salariés, qui sont les principales victimes de l’austérité et du chômage, n’ont jusqu’ici pas fait entendre leur voix. Pourtant, face aux coups redoublés du patronat et du gouvernement, il est vital que la classe ouvrière mette en avant ses propres revendications.


Dimanche 1er décembre, le Front de Gauche organise une manifestation contre l’augmentation de la TVA. Lutte Ouvrière s’associe à cette manifestation car l’augmentation de la TVA est une attaque de plus contre le niveau de vie des couches populaires. Mais il est aussi nécessaire pour les travailleurs de défendre leur droit à un emploi et à un salaire permettant de vivre. 

C’est pourquoi, Lutte Ouvrière manifestera aussi pour l’interdiction des licenciements, l’augmentation des salaires et leur indexation sur les prix, et pour le contrôle des travailleurs sur les comptes des grandes entreprises.

Le cortège de Lutte Ouvrière se rassemblera dimanche 1er décembre à 13h Place d’Italie devant le centre commercial Italie2.

mardi 12 novembre 2013

Affaire Dassault : derrière l’arrogance d’un grand bourgeois, des méthodes de mafieux


 
Dassault se retrouve une nouvelle fois rattrapée par la justice qui semble vouloir en savoir plus sur les liens probables entre  les deux tentatives d’homicides commises en début d’année à Corbeil Essonnes et le système de dons d’argent que Dassault a mis en place depuis bien longtemps pour peser sur les élections municipales.  L’affaire rebondit en ce moment car le meurtrier présumé d’une des deux tentatives d’homicide, Younes Bounouara, est revenu en France où il a été arrêté.
Younès Bounouara  , dont le nom était tu par la presse jusqu’à son retour en France la semaine dernière, est connu à Corbeil pour être l’homme de main de Dassault et c’est autour de cette figure qu’auraient transité des sommes importantes (on parle d’1,7 million d’euros), utilisés à payer des relais dans les quartiers votant et faisant voter Dassault. Ancien délinquant devenu chef d’entreprise, Bounouara a donc en février dernier tiré par trois fois sur un homme de 32 ans « parce qu’il se sentait harcelé par un gang de voyous ». Evidemment, l’homme nie tout rapport entre le système de dons d’argent institué par Dassault et son geste.
Au delà de l’issue judiciaire que prendra l’affaire, celle-ci illustre le climat délétère qu’entretient l’argent de la 5eme fortune de France dans la cité ouvrière qu’est Corbeil Essonnes. Assumant l’image du puissant qui peut tout acheter, Dassault a nourri des pratiques qui  ont dégradé les liens de solidarité au profit du clientélisme et du communautarisme, propulsant quelques uns en laissant la majorité dans la pauvreté.
Conseils municipaux filtrés par une petite milice secondée par les polices (nationale et municipale), intimidations et menaces sur les élus d’opposition, menaces de fermeture d’usines en cas de non réélection, la mairie Dassault montre crûment le pouvoir d’un bourgeois milliardaire sur une ville populaire. 
Voilà donc un patron milliardaire omnipotent qui a utilisé des méthodes très peu « orthodoxes », en s’appuyant sur un réseau de voyous pour faire sa loi, dans la cité, au vu et au su de tous, rattrapé par les affaires. Mais gageons qu’il faudra bien plus d’un procès (qui ne risque d’ailleurs que de faire payer des lampistes), mais un véritable  mouvement populaire pour qu’enfin l’air devienne respirable  à Corbeil.  

lundi 4 novembre 2013

À venir dans les médias

jeudi 7 novembre
Attention : les horaires des émissions peuvent être modifiés indépendamment de notre volonté
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Le prochain 
 Cercle Léon Trotsky
Il aura pour sujet :
Les mouvements populaires du printemps arabe et ses répercussions
vendredi 22 novembre 2013 - 20h30Théâtre de la Mutualité
24, rue Saint-Victor Paris 5e
Métro : Maubert-Mutualité - ligne 10Participation aux frais : 3 euros

dimanche 3 novembre 2013

Lutte ouvrière est solidaire de tous les travailleurs qui manifestent leur colère, que ce soit à Quimper ou à Carhaix.


Pour montrer que leurs actions visent à la fois le grand patronat, responsable des licenciements et le gouvernement qui mène une politique anti-ouvrière, les travailleurs ont intérêt non seulement à multiplier les manifestations pour exprimer leur colère mais aussi à mettre en avant leurs exigences propres.
Contre le chômage : interdiction des licenciements et répartition du travail entre tous sans diminution de salaire !
Contre la baisse du pouvoir d’achat : augmentation des salaires !
 
Nathalie Arthaud

Non à l’écotaxe qui frappe à peine les gros, 
mais surtout les petits
 
Faire payer sur leurs profits 
les grandes entreprises du transport, 
de l’agro-alimentaire et de la distribution

   Pour ne pas imposer, au niveau où ils devraient l’être, les profits des entreprises capitalistes ainsi que la fortune et les revenus de leurs propriétaires et actionnaires, le gouvernement Sarkozy avait inventé une écotaxe. Le gouvernement Hollande l’a reprise à son compte et s’apprêtait à l’exécuter, avant que les manifestations le fassent reculer.

    C’est une taxe injuste car si elle concernait aussi les grandes entreprises de transport qui ont les moyens de la répercuter sur les consommateurs, elle frappe surtout les artisans, ceux du transport comme bien d’autres qui vivent de leur travail et qui utilisent leurs camions pour gagner leur vie et pas pour faire du profit.

    Lutte ouvrière considère que les travailleurs salariés ont tout intérêt à être solidaires des autres catégories sociales qui vivent de leur travail sans exploiter personne. Elle dénonce surtout toute prétention des entreprises capitalistes du transport, des patrons licencieurs de l’agro-alimentaire, et des grandes chaînes de distribution à prendre la tête des manifestations de colère au nom d’un quelconque prétendu intérêt commun. 
  
   Ces capitalistes sont les ennemis directs des salariés qu’ils exploitent avant de les licencier, mais ils le sont aussi de tous ceux, artisans, petits paysans, pêcheurs, qui vivent de leur travail, qui sont étranglés par les banques et écrasés par les capitalistes de l’agro-alimentaire comme par ceux de la grande distribution.

    Lutte ouvrière considère que, dans le climat de colère provoqué par les fermetures d’usines et la politique du gouvernement, les travailleurs doivent mettre en avant leurs propres exigences : interdiction des licenciements, répartition du travail entre tous sans diminution des salaires.

   Quant aux impôts et aux taxes, la seule politique fiscale juste consiste dans la suppression des impôts indirects sauf sur les produits de luxe, et dans le paiement de l’impôt sur le revenu sur les seuls revenus du capital.
 
Nathalie Arthaud