mardi 28 octobre 2014

Un conseil municipal houleux : mépris du maire et colère des parents d'élèves

Lundi soir, la salle du conseil municipal était pleine... de parents d'élèves (et de journalistes venus filmer la séance) venus manifester leur colère après l'incendie d'une nouvelle école à Corbeil. L'équipe municipale n'a pas apporté de réponses concrètes aux habitants de la ville, s'enfermant dans une polémique politicienne stérile. Les parents d'élèves ont raison d'exprimer leur inquiétude et leur colère. De crier leur ras-le-bol des incendies et de payer les pots cassés.

Le vrai problème n'a pas été abordé. Celui de la politique clientéliste et électoraliste de l'ancien maire, Serge Dassault, dont le système politico-mafieux mis en place à coups de billets de banques (ce qui lui vaut des ennuis avec la justice) fait encore des vagues aujourd'hui. 

Car nombreux sont ceux qui pensent -et à juste raison- que tous ces incendies sont liés à la politique passé du maire Dassault, qui a entretenu, entre 1995 et 2009, des liens douteux avec des jeunes désœuvrés mais aussi de véritables voyous (que l'on se souvienne - l'an dernier- des règlements de comptes à coup de revolver dans les rues de Corbeil entre hommes de mains et maître-chanteurs, tous anciens affidés du patron milliardaire).

La population paie les pots cassés des probables règlements de compte entre mairie et jeunes désœuvrés des quartiers qui aimeraient eux aussi passer à la caisse. Et elle exprime sa colère et elle a raison.

A lire un article d'Essonne Info

Ce lundi soir, lors du conseil municipal de Corbeil-Essonnes, les quelques cinquante personnes présentes dans la salle étaient venues chercher des réponses quelques jours après les attaques incendiaires sur trois bâtiments municipaux. S’ils sont rares à être repartis satisfaits, ils ont tous pu assister au spectacle livré par Bruno Piriou et Jean-Pierre Bechter.

Légende. (MM/EI)Saliha Barkat, parent d’élève, interviewée par les médias. (MM/EI)

Initialement prévu le 20 octobre dernier, le conseil municipal de Corbeil-Essonnes s’est finalement déroulé ce lundi soir. Comme priorité du jour, un retour sur les trois attaques à la voiture-bélier enflammée dont ont fait les frais 3 bâtiments municipaux, sur les quartiers des Tarterêts et de la Rive droite de Corbeil-Essonnes. Venus en nombre, parents d’élèves et habitants corbeil-essonnois souhaitent avoir des réponses sur les enquêtes en cours, l’avancée des travaux, et les mesures prises pour la prochaine rentrée scolaire.

GDF soigne son PDG


Le Canard enchaîné révèle que Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, devrait toucher une retraite chapeau de 21 millions d’euros. Et mieux, ou plutôt pire, en 2013, plus de 100 millions ont été provisionnés pour améliorer les retraites de 21 cadres dirigeants de l’entreprise.
Au même moment, les salaires sont bloqués à GDF, un plan d’austérité est en cours avec des suppressions d’emplois à la pelle, tandis que le prix du gaz ne cesse de flamber pour les usagers.
C’est le bilan pour lequel Mestrallet est gratifié Provocant !

Les patrons dictent leur loi au gouvernement

Dans une tribune, les présidents des organisations patronales ont demandé au gouvernement d’avancer « sans état d’âme, résolument et avec cohérence » et d’abroger certaines dispositions « absurdes et anxiogènes », comme le décret sur la pénibilité au travail, la loi Économie sociale et solidaire (ESS) qui prévoit notamment l’information des salariés en cas de cession de leur entreprise, les réformes de l’inspection du travail, des prud’hommes…
En clair, ils demandent la suppression des quelques règles et dispositions législatives qui limitent encore leurs droits d’exploiter sans entrave les travailleurs. En fait, Valls et Hollande sont en voie de réaliser leurs exigences, mais plus on leur donne, plus ils en réclament.
Il faudrait que le monde du travail fasse valoir, lui aussi, ses exigences avec la même opiniâtreté. Car si les patrons n’ont qu’à quémander pour être satisfaits, les travailleurs, eux, devront se battre pour obtenir satisfaction.

mercredi 22 octobre 2014

Deux ministres passent et puis s'en vont...les écoles brûlées restent...

 ... et la population paye les pots cassés des règlements de compte !

Hier, mardi 21 octobre, deux ministres et pas des moindre, celui de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve et celle de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, sont venus à Corbeil, constater les dégâts dans une nouvelle école qui a brulé suite à une attaque à la voiture bélier. 

Ce n'est pas la première fois que cela arrive à Corbeil. C'est même quelque chose de récurrent. Cela fait suite aux incendies d'une école et de la médiathèque des Tarterêts, début octobre.

D'aucuns affirment que c'est là un règlement de compte vis-à-vis de la mairie qui a promis tant et tant de choses aux jeunes des quartiers sans jamais rien donner ? Ou nouvelle tentative de chantage pour que Dassault continue à mettre la main au portefeuille ? Retour de bâton d'un système mafieux mis en place par Dassault et consort ? Fort probable.

Dans tous les cas ce sont les enfants des écoles et les familles qui trinquent. C'est ce qu'elles  sont venus dire avec colère et indignation à Bechter, le maire, qui était présent lors de la visite des deux ministres. Et elles ont raison d'exprimer leur colère à l'égard d'une équipe municipale qui méprise la population des quartiers populaires de la ville.

Quant aux deux ministres, venus faire un tour, ils sont déjà repartis... faire leur show ailleurs. 

Ce n'est pas faire en sorte que "le droit passe" à Corbeil comme l'a dit le ministre de l'intérieur qu'il faudrait, mais un bon coup de balai pour faire partir les faisans et les malfaisants qui y règnent. 

Video sur le site du Parisien

http://www.leparisien.fr/faits-divers/corbeil-essonnes-cazeneuve-s-engage-a-faire-en-sorte-que-le-droit-passe-21-10-2014-4230337.php

lundi 6 octobre 2014

Colère des agents



Semaine de débrayages et de manifestations à Corbeil

Territoriaux, Atsem, animateurs, ont débrayés à plusieurs reprises cette dernière semaine à Corbeil. Les raisons du mécontentement sont nombreuses. 
Elles vont de la remise en cause d’une prime dite de "productivité", c’est-à-dire de sa suppression en cas d’absence, mais aussi des conditions de travail qui se dégradent. 


D’aucuns pensent même que derrière ce malaise palpable des agents, il y aurait une intention de privatiser certains secteurs. Mais cela reste flou. 
Les débrayages et les manifestations dans les rues de Corbeil ont été très dynamiques. A chaque fois, c’était entre 150 et 200 personnes qui ont exprimé leur mécontentement.


Les agents de la commune ont raison de revendiquer et de se battre. 
Mais pour amplifier la lutte et se faire entendre de toute la population, une plus grande publicité du mouvement est nécessaire.

Lutte ouvrière est solidaire de la grève des agents de Corbeil.

HLM : la hotte du gouvernement est vide La coupe est pleine pour les locataires

Un article du journal Lutte Ouvrière n°2409 du 3 octobre 2014
Alors que l'argent coule à flots dans le nouveau « plan pour le logement » présenté par le gouvernement au mois d'août pour rassurer les investisseurs privés, la hotte de Valls était vide lorsqu'il est venu à Lyon, le 25 septembre, rencontrer les administrateurs d'organismes HLM.

Valls était venu signer « l'agenda HLM 2015-2018 », qui prévoit, sur trois ans, une enveloppe de 750 millions d'euros destinés à rénover des logements ainsi que 300 millions pour agir à la baisse sur les loyers de 15 000 logements qui devraient être construits. Valls a laissé entendre que cette enveloppe pourrait être augmentée, mais que de toute façon son financement repose sur les organismes d'HLM eux-mêmes, autrement dit essentiellement sur les loyers et les charges payés par les locataires de HLM. « La situation financière de la plupart des organismes que vous représentez est bonne, elle s'est améliorée, elle est même excellente », a-t-il déclaré. 

Quant à celle des locataires qui payent les loyers et les charges, il faut croire que pour le gouvernement ce n'est pas un problème.

Les HLM hébergent des locataires de plus en plus pauvres et les aides personnalisées au logement (APL) compensent de moins en moins des loyers de plus en plus élevés. Le rapport fait par les HLM pour leur congrès est édifiant à cet égard. Mais si Valls a fait des propositions, c'est pour s'en prendre aux travailleurs qui sont un peu moins mal payés que les autres : les HLM pourraient augmenter encore leurs surloyers, à moins qu'ils préfèrent carrément les expulser pour les envoyer chercher un logement plus cher dans le privé.