Samedi 1er décembre, une
soixantaine de sans-papiers du 9e collectif sont venus de Paris et
ont occupé l’ancienne permanence de Manuel Valls à Corbeil-Essonnes pour
protester contre la nouvelle circulaire en ce qui concerne la régularisation
des sans-papiers.
A défaut du ministre, les sans-papiers ont rencontré le
tout nouveau député socialiste Da Silva qui a défendu la circulaire arguant qu’elle
permettrait un traitement égal des étrangers dans toutes les préfectures ! Ce
que contestent les associations de sans-papiers qui estiment que cette circulaire est bien en deçà des espoirs attendus en la matière. Derrière les
arguties du député local et du ministre de l'Intérieur socialiste, premier flic de France, le gouvernement Hollande met ses
pas dans celui de Sarkozy.
Ce décret change peu de chose à la situation générale des sans-papiers et il en laissera des milliers sur le côté qui ne pourront pas être régularisés. Et c'est là que le bât blesse. Cependant, il risque d’y avoir un nouvel afflux dans les préfectures. Et lorsque
l’on connaît les conditions d’accueils particulièrement déplorables
comme à la préfecture d’Evry, on ne peut que s'inquiéter. Et puis c’est sans parler de la
bureaucratie des préfectures qui, elle, n’est pas prête de lâcher du lest. D'ailleurs en matière
d’expulsions, le gouvernement maintient le cap des 33000 par an ! Le message est on ne peut plus clair. Tout comme l'était celui de l’ancien
gouvernement.
Que ce soit en matière de droit de vote des
étrangers non européens aux élections locales, où le gouvernement socialiste s'est lamentablement déballonné, ou en matière de régularisation des sans-papiers, où il prévoit autant d'expulsions qu'au temps de Sarkozy, le changement
socialiste... c'est PAS maintenant !