mardi 29 mai 2012

Seules, nos luttes imposeront le véritable changement

Éditorial des bulletins d'entreprise
 
Nous voilà donc avec un président de la République tout neuf, un Premier ministre tout neuf et un gouvernement tout beau tout neuf, avec de nouvelles têtes, rajeuni, féminisé, plein d’élan.
 
Il faut que tout change (au sommet de l’État) 
Pour que rien ne change (dans la société)

Hollande applique à la lettre la règle de tous les pouvoirs : changer au sommet de l’État pour que dans la société rien ne change. Il avait annoncé qu’il allait donner un coup de pouce au Smic mais Sapin, son ministre du Travail, a vite fait de ramener sur terre ceux qui se feraient des illusions, précisant que cette hausse du Smic ne pourrait être que limitée.
Or, ce n’est pas un coup de pouce qui suffira pour rattraper le pouvoir d’achat perdu avec l’augmentation des prix. Cela ne suffira pas à aider les travailleurs à remplir leur frigo, payer leur loyer et toutes leurs factures. Et pour les millions de travailleurs déjà au chômage, ce coup de pouce ne changera rien. Et cela ne rassurera pas tous ceux qui sont menacés de licenciement. Pendant la campagne présidentielle, on a vu les notables du PS défiler devant les entreprises en difficulté. Maintenant qu’ils sont au pouvoir, à quoi s’engagent-ils ? Ils disent qu’ils ont besoin de temps. Mais en quelques jours Hollande a bien su trouver du temps pour s’engager auprès des milieux financiers, leur assurant que la dette serait remboursée. Il ne lui a pas fallu de délai pour prendre des engagements auprès de l’Otan, auprès des responsables de l’Union européenne.

Cinéma des hommes politiques, mais le pouvoir toujours aux mains du patronat

Si le gouvernement Hollande n’a pas pris d’engagements fermes auprès des travailleurs de l’usine Fralib de Gémenos, de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne ou de l’usine Peugeot-Citroën à Aulnay, c’est qu’il ne peut pas, c’est qu’il ne veut pas en prendre.
Montebourg, chargé avant les élections des visites d’entreprises en voie de fermeture, est devenu plus prudent maintenant qu’il est ministre. Il se garde de s’engager à garantir les emplois immédiatement menacés. Prudent, il dit même, à l’avance : « Nous encaisserons certainement des échecs », ajoutant « mais ces échecs, nous les encaisserons aux côtés des salariés ! ». Sauf que lui, il les encaissera dans un fauteuil de ministre tandis que les travailleurs, eux, iront à Pôle Emploi ! Les politiques peuvent faire leur cinéma, le pouvoir est toujours entre les mains des Bouygues, Mulliez, Peugeot, Arnault… Ainsi Mittal, le roi mondial de l’acier, acceptera peut-être de parler avec Montebourg pour discuter du sort des hauts-fourneaux de Florange à condition que le ministre ne vienne pas les mains vides. Mais Montebourg pourra mettre des millions sur la table, se prosterner, si Mittal ne le veut pas, Florange ne redémarrera pas.

La lutte collective contre les plans de licenciements est plus que jamais nécessaire

La lutte contre les plans de licenciements ne doit pas, ne peut pas être l’affaire des seuls travailleurs directement menacés. C’est l’affaire de l’ensemble des travailleurs. Car imposer l’interdiction des licenciements, la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire, reste l’un des objectifs fondamentaux des luttes à venir. Rien de ce qui concerne l’avenir du monde du travail ne se décide dans les salons des ministères ni au Parlement, mais dans les conseils d’administration des capitalistes. Cette vérité, Nathalie Arthaud l’a défendue durant la campagne de l’élection présidentielle.

Lutte ouvrière dans la campagne des législatives 
pour défendre un programme de lutte

Dans la campagne pour les législatives, Lutte ouvrière sera présente dans toutes les circonscriptions du pays - je serais présent dans la 1ère de l'Essonne Corbeil-Evry- pour continuer à défendre un programme de lutte car quelle que soit la couleur politique de la future Assemblée, les travailleurs auront à se battre pour imposer leurs intérêts vitaux.

C’est ce que l’on pourra exprimer avec le bulletin de vote pour Lutte ouvrière.

Ceux qui commencent à comprendre que l’avenir du monde du travail n’est pas au fond des urnes mais qu’il est dans la capacité des travailleurs à renouer avec des mobilisations semblables à celles de mai 1968 ou de juin 1936, peuvent l’exprimer par ce vote.

Voter pour Lutte ouvrière, c’est dire qu’il faut que le combat continue !

lundi 28 mai 2012

Conférence de presse


Lutte Ouvrière organise une conférence de presse, 

MERCREDI 30 MAI 
15 HEURES
pour présenter les candidats de Lutte Ouvrière dans l'Essonne
 
Maison des syndicats, 14 chemin des Femmes
91300 MASSY

mardi 22 mai 2012

Candidat dans la 1ère circonscription de l'Essonne


Lutte Ouvrière, le parti de Nathalie Arthaud, présentera des candidats dans toutes les circonscriptions de l'Essonne.

    Même s'il se pare de l'étiquette socialiste, le nouveau président François Hollande se déclare déjà prêt à rembourser une dette creusée par la spéculation financière, ce qui ne manquera pas de se traduire par de nouvelles mesures d'austérité contre les travailleurs. Il est indispensable que se fasse entendre au sein de la classe ouvrière un courant d'idées communiste qui dénonce ce système capitaliste qui a fait faillite et mette en avant les revendications vitales que les travailleurs devront imposer par la lutte.
    Nous appellerons les travailleurs à voter dans cette campagne pour que s'expriment les mêmes revendications que Nathalie Arthaud a défendu durant la campagne des présidentielles et qui correspondent aux nécessités vitales de millions de travailleurs, notamment :
  • l'interdiction de tous les licenciements 
  • la répartition du travail entre tous sans perte de salaire
  • l'augmentation des salaires, pensions et allocations et leur indexation sur les prix par l'échelle mobile des salaires. 
    
     Nous défendrons aussi l'idée que pour ne pas laisser le monopole des décisions à une classe capitaliste irresponsable, capable de détruire la société pour augmenter ses profits, les travailleurs et les classes populaires devront imposer leur contrôle sur les comptes des entreprises.
    Il faut que l'opposition politique au pouvoir socialiste ne vienne pas seulement de la droite, mais de femmes et d'hommes qui sont du côté du monde du travail. Nos candidats ne sont pas des politiciens professionnels, ils ne se présentent pas pour faire carrière, ils vivent la vie des classes populaires. Ils militent pour le renversement du pouvoir du grand capital et pour mettre fin à l’exploitation.

C'est pour défendre ce programme de lutte que je suis candidat dans la 1ère circonscription de l'Essonne (Corbeil-Evry). 

 

samedi 19 mai 2012

Nouveau gouvernement : Hollande a servi ses alliés ; les travailleurs, eux, devront imposer leurs exigences !


Communiqué de Nathalie Arthaud

Les nominations du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et de son gouvernement sont sans surprise. Oh, à défaut de véritables engagements politiques, ce gouvernement n’est pas avare de titres ronflants : alors que des dizaines d’entreprises industrielles préparent des plans de licenciements, il y a un ministre du « redressement productif » ; alors que les inégalités se creusent, il y a un secrétaire d’État à l’ « économie sociale et solidaire » ; sans compter un chargé du « dialogue social », de l’« égalité des territoires », de la « réussite éducative », du « développement », etc.

Il y a des œillades en direction de la droite – avec la nomination de Manuel Valls à l’Intérieur – , aux protectionnistes – avec celle de Montebourg–, ou aux écologistes, qui se voient récompensés de leur docilité par deux maroquins ministériels.

Quant aux travailleurs, s’ils veulent que leurs exigences soient prises en compte autrement que par des formules creuses, ils ont intérêt à se rappeler au bon souvenir du gouvernement, et à se battre avec leurs armes propres qui sont celles de la grève et des manifestations, pour imposer pour tous le droit à un emploi et à un salaire qui permette de vivre. 

vendredi 18 mai 2012

Manuel Valls : on n'est pas obligé d'être à droite pour en avoir les discours


Dans le nouveau gouvernement, un ministre au moins n’avait pas hésité ces dernières années, à reprendre à son  compte certains discours de la droite en matière de sécurité. Voici Manuel Valls aujourd'hui nouveau ministre de l'intérieur.
 
     Lors de son passage à Argenteuil,  il avait fait campagne aux législatives de 1997 sur le thème "trop de social tue le social", ce qui ne l'avait pas empêché d'être battu à plate couture par R. Hue, son nouveau camarade très socialiste.
 
     "Il n'y aura ni angélisme, ni course effrénée aux chiffres, ni stigmatisation de communautés, d'une catégorie par rapport à une autre..."
 
    En attendant, il pourrait peut-être faire connaître à la famille d'Ali Ziri les circonstances réelles de sa mort.

lundi 7 mai 2012

Communiqué de Lutte Ouvrière du 6 mai 2012




L’électorat populaire qui, dans sa majorité, voulait se débarrasser de Sarkozy, peut se réjouir d’avoir contribué à sa chute. Les motifs de satisfaction s’arrêtent cependant là. Le président des riches a été contraint de partir mais le nouveau président n’est pas pour autant le président des pauvres.

Sarkozy parti, restent les maîtres de l’économie et de la société : le grand patronat, les banquiers, les grands groupes industriels et financiers, qui ont fait la pluie et le beau temps sous la présidence de Sarkozy. Comme ils l’ont fait sous celle de ses prédécesseurs, et comme ils continueront à le faire sous celle de son successeur.

C’est à cette puissance-là que les travailleurs auront à s’opposer s’ils veulent défendre leurs conditions d’existence contre les licenciements, le chômage et l’abaissement de leur niveau de vie. L’élection de Hollande à la présidence de la République ne permettra pas aux travailleurs d’économiser une seule lutte.

En occupant la présidence de la République, après avoir obtenu la majorité au Sénat et avant une probable majorité à l’Assemblée nationale, le Parti socialiste aura tous les pouvoirs institutionnels. Mais les travailleurs ont toutes les raisons de ne pas lui faire la moindre confiance et ils n’accepteront pas que continuent les licenciements, l’aggravation du chômage et la dégradation de leurs conditions d’existence.

Lutte Ouvrière, pour sa part, sera présente dans les élections législatives à venir, afin que l’opposition politique au pouvoir socialiste ne vienne pas seulement de la droite, mais de femmes et d’hommes qui sont du côté des intérêts du monde du travail et n’acceptent pas qu’ils soient bradés.
Pour Lutte Ouvrière, Nathalie Arthaud



Résultas du second tour à Corbeil

Résultats du 2nd tour Corbeil-Essonnes - (06/05/2012)



Nombre % Inscrits % Votants

Inscrits 22 068

Abstentions 5 744 26,03
Votants 16 324 73,97
Blancs ou nuls 828 3,75 5,07
Exprimés 15 496 70,22 94,93

Candidats

Voix % exprimés

M. François HOLLANDE

9 793 63,20

M. Nicolas SARKOZY

5 703 36,80

Résultats du 1er tour Corbeil-Essonnes - (22/04/2012)



Nombre % Inscrits % Votants

Inscrits 22 078

Abstentions 6 220 28,17
Votants 15 858 71,83
Blancs ou nuls 262 1,19 1,65
Exprimés 15 596 70,64 98,35

jeudi 3 mai 2012

Le 1er mai commémore un jour de combat, pas une confrontation électorale


Choisir le 1er Mai pour organiser un rassemblement électoral était une provocation de la part de Sarkozy et ressentie comme telle par les travailleurs. Ils l’ont montré en faisant des manifestations un succès.
Sarkozy n’a pas de quoi se vanter de la participation à son rassemblement. La droite comme l’extrême droite s’appuient sur une solide base de possédants petits et grands, bien réactionnaires, pour qui travailler c’est entreprendre et s’enrichir, et à qui les seuls mots de « syndicat », « revendications », « mouvement ouvrier » donnent des boutons. Que Sarkozy les baptise les « vrais travailleurs » montre seulement la morgue de ce beau monde.
Le 1er Mai a été choisi par la Deuxième Internationale comme Journée internationale des travailleurs, une journée de combat contre les possédants, une journée consacrée à l’unité de la classe ouvrière face à la classe capitaliste. Son histoire a été marquée par la fusillade de Fourmies où neuf travailleurs sont morts pour avoir manifesté contre les ancêtres de ceux qui étaient, hier, les uns au Trocadéro et les autres à l’Opéra.
La gauche réformiste a contribué, au fil des ans, à transformer une journée de combat en une innocente Fête du muguet. Dans de nombreux pays, cela reste une journée de lutte !
Tous les commentateurs se sont évertués à transformer les rassemblements et les manifestations du 1er Mai en sous-produits de l’affrontement électoral entre Hollande et Sarkozy.