mardi 29 avril 2014

Morts pour la France ? Ou pour les industriels français ?

Aujourd'hui, 29 avril, le préfet et le maire socialiste d’Évry commémorent les "Morts pour la France" en Indochine, à Évry. 75000 soldats français ont  perdus la vie dans cette guerre, de 1946 à 1954. Mais ces soldats sont-ils vraiment morts pour la France ?

Le gouvernement a envoyé des soldats français pour réprimer  le peuple vietnamien qui combattait pour son indépendance, en Indochine, au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Ce fut la première guerre coloniale française. Il s'agissait de préserver les intérêts des banquiers, des industriels comme Michelin qui possédait des grandes plantations d'hévéas. Ces soldats sont morts pour les intérêts des grands industriels français. Quelques années plus tard, cette même armée fut utilisée pour briser les insurrections, malgache, algérienne, camerounaise.

Après le départ des Français, les Américains prirent le relais jusqu'en 1975, date à laquelle ils furent chassés de Saigon et le Vietnam réunifié. Bilan de 30 ans de guerre  : 1,5 millions de combattants vietnamiens et 2 millions de civils tués. Côté américain, on recense 60 000 morts et 150 000 blessés. 

Aujourd'hui, quarante après, le peuple vietnamien, paie encore les séquelles des  guerres coloniales et impérialistes.



lundi 28 avril 2014

Heurs et malheurs d'une élue socialiste de l'Essonne

C'est la loi des séries au Parti socialiste : le ministre Cahuzac a ouvert le bal des démissions pour conflit d'intérêt avec l'industrie pharmaceutique. Il avait été débarqué après la découverte d'un magot de plusieurs millions d'euros caché dans un paradis fiscal. 

Aquilino Morel, conseiller de François Hollande, lui a ensuite emboîté le pas. Ce dernier avait émargé auprès d'un grand laboratoire pharmaceutique en 2007.  Alors Inspecteur des Affaires sociales, il était censé contrôler leurs activités ! 

Il y a quelques jours, Rafika Rezgui, ex-maire PS de Chilly Mazarin, a démissionné de son poste de porte-parole du PS juste après sa nomination. Salariée au sein du groupe Bouygues Téléphone, elle est soupçonnée de lobbying pour son patron auprès des élus de l'Essonne. 

Tout ce beau monde trouve cela normal. D'une main, ils touchent de l'argent des grands groupes industriels, de l'autre ils proclament leur innocence. Mais cela ne les empêchent surtout pas de prêcher, le verbe haut, l'austérité à la population. 

.


dimanche 27 avril 2014

Aux origines du 1er mai

Le massacre de Haymarket aux Etats-Unis en 1886
La police fait feu sur les manifestants à Haymarket

Le « massacre de Haymarket square » a marqué l’histoire du mouvement ouvrier. 

Le 1er Mai 1886, les travailleurs des États-Unis agissent pour revendiquer la journée de huit heures. A Chicago, le mouvement perdure, animé par des militants syndicalistes et anarchistes. Un affrontement devant une usine provoque plusieurs morts. 




Un meeting pacifique de protestation est convoqué les jours suivants, il s’achève tragiquement après une intervention de la police (une bombe jetée parmi les policiers – on ne saura jamais par qui – les pousse à tirer sur la foule). C’est une bonne occasion pour frapper les militants ouvriers et faire un exemple. Huit hommes sont inculpés et après une parodie de justice, plusieurs exécutions ont lieu.

En mémoire de leur action, l’Internationale Socialiste va faire du 1er Mai une journée de lutte et de revendications des travailleurs à partir de 1889.

Manifestons le 1er mai !

Jeudi 1er mai 2014

Alors que le gouvernement de Manuel Valls lance un plan d’austérité qui est une véritable provocation envers les travailleurs et les classes populaires, la première occasion de manifester pourra être la journée du 1er mai, journée internationale de la classe ouvrière, qui est encore dans bien des pays une journée de grèves et de luttes.

Lutte Ouvrière sera présente dans les cortèges du 1er mai pour affirmer la nécessité d’une politique pour les travailleurs, face à la politique du gouvernement et du patronat. Elle appelle tous ses amis, sympathisants et militants à y participer nombreux.


À Paris la manifestation partira à 
15h de la place de la Bastille 
en direction de la Nation. 
  • Le rendez-vous du cortège de Lutte Ouvrière est fixé à 14 h 30, au métro Ledru-Rollin.

jeudi 24 avril 2014

Aux élections européennes : faire entendre le camp des travailleurs


Aux élections européennes, Lutte Ouvrière présente des listes dans les sept circonscriptions de métropole, ainsi qu’une liste avec l’organisation communiste révolutionnaire antillaise Combat Ouvrier dans la circonscription d’outre-mer.

Après la campagne menée aux municipales par les 204 listes présentées par Lutte Ouvrière, ces élections européennes permettront d’affirmer à l’échelle de tout le pays que les travailleurs doivent défendre leurs propres intérêts, contre la politique de combat que le gouvernement de Valls, dans la lignée de son prédécesseur, mène contre les travailleurs.

Dans toute l’Europe, les travailleurs sont confrontés à la même guerre de classe, menée par des gouvernements au service de la grande bourgeoisie. Dans tous les pays, c’est le même problème vital qui se pose : comment la classe ouvrière peut-elle stopper le recul de ses conditions d’existence ? Comment s’opposer au chômage et au recul du pouvoir d’achat ?

L’Union européenne, tout comme les États nationaux, sert les intérêts du grand capital. Ceux qui présentent le renforcement de l’État national comme une protection des intérêts des travailleurs mentent autant que ceux qui prétendent que le salut viendra d’une Union européenne renforcée. Quant à l’extrême droite, qui fait des travailleurs des autres pays des ennemis à combattre en lieu et place des capitalistes, elle représente un danger mortel pour le camp ouvrier : celui de se laisser diviser plutôt que de riposter ensemble aux attaques du patronat.

Les listes intitulées « Lutte Ouvrière — Faire entendre le camp des travailleurs » permettront à ceux-ci d’exprimer leur opposition à la politique du gouvernement Hollande-Valls et d’affirmer leurs objectifs de lutte nécessaires, tout en se démarquant clairement de la droite et de l’extrême droite tout aussi anti-ouvrière.

Je serais candidat aux élections européennes dans la Circonscription Ile-de-France

La liste Lutte Ouvrière sera conduite par 
Nathalie Arthaud — enseignante
Jean-Pierre Mercier — ouvrier dans l’automobile




Pour les autres circonscriptions suivre le lien

dimanche 13 avril 2014

Gouvernement et gestionnaires de la santé préparent le démantèlement de la santé publique



La Fédération hospitalière de France (FHF), qui réunit les représentants des directions de la plupart des établissements publics de santé, a rendu publiques ses propositions pour réaliser plusieurs milliards d’économies.

  C'était en janvier dernier lorsque les salariés de la Fonction Publique, y compris de la Fonction publique hospitalière protestaient contre le mesures d'austérité du gouvernement Ayrault et ses milliards d'économies.    






Prétendant s’opposer à la politique dite « du rabot » qui répartit « aveuglément les coupes budgétaires », la FHF propose de faire reposer une grande partie des sacrifices sur les personnels des hôpitaux : « maîtrise de la masse salariale », renégociations des accords RTT, auxquelless s’ajouteraient des suppressions d’emplois. Curieuse façon de contribuer à l’amélioration de la « qualité des soins » que ces gens-là prétendent défendre…

Ministres et gestionnaires de la santé publique sont engagés dans des négociations pour mettre l’hôpital public à la diète. Quelles que soient les mesures retenues, personnels et patients vont en faire les frais. Il ne faut pas les laisser faire !

Amiabte Fillon mis en cause


Manifestants qui réclament le jugement des coupables
La CGT a déposé une plainte visant François Fillon et Xavier Bertrand auprès de la Cour de justice de la République (CJR) pour « mise en danger d’autrui » en raison du délai de mise en œuvre d’un décret qu’ils avaient signé en 2012 sur la protection des travailleurs exposés à l’amiante.

Ce décret prévoyait la diminution de la limite d’exposition à l’amiante mais repoussait l’entrée en vigueur de cette norme au 1er juillet 2015. « Cela revient à dire : c’est dangereux, mais on ne vous protège pas », soulignait à juste titre la représentante de la CGT. Et combien de travailleurs se retrouvent exposés à l’amiante, risquant ainsi leur vie à cause de ce délai donné aux entreprises ?
Manifestation de protestation contre les dangers de l'amiante


D’après les estimations, l’amiante pourrait provoquer le décès de plus de 100 000 personnes d’ici 2025. 

Victimes des patrons qui, pour des raisons financières, ont continué d’utiliser ce matériau alors qu’on en connaissait la dangerosité… et de dirigeants politiques vraiment pas pressés de mettre le holà.

Valls signe un chèque en blanc au patronat



Communiqué

Le nouveau Premier ministre Manuel Valls vient d’annoncer la suppression des cotisations patronales sur les salaires équivalents au smic ; c’est un encouragement à payer les travailleurs le plus bas possible. À part l’enrichissement direct des actionnaires, cette mesure n’aura d’autre conséquence que de tirer les salaires vers le bas. Et ce n’est pas tout : baisse de l’impôt sur les sociétés et des cotisations familiales, suppression de la contribution sociale de solidarité des sociétés… 

Au total, le cadeau sera de 38 milliards. Pour le patronat, c’est Noël en avril !


Légende de la photo

En 2005, Valls maire d'Evry en compagnie de son voisin, le millardaire Serge Dassault, grand patron et maire de Corbeil-Essonnes.  En septembre 2012, Dassault lui accordait toute sa confiance alors qu'il occupait le poste de ministre de l'Intérieur et se distinguait par une politique répressive à l'égard des Roms. Le milliardaire se payait ainsi le luxe de lui dire "Bravo Manuel" et de "continue ainsi" (dans cette voie). 

Entre Valls (le Parti socialiste) et les patrons français, c'est une vieille histoire de relations, d'amitié et de renvoi d'ascenseur. 





Quant aux prétendues annonces de Valls pour les petits salaires, il ne s’agit que d’un tour de passe-passe avec le salaire différé que représentent les cotisations salariales. La hausse de salaire dérisoire qu’un tout petit nombre peut espérer obtenir (au mieux 1,36 euros par jour) entraînera une diminution du budget de la Sécu, et cela sera payé par tous les travailleurs. Ce que le gouvernement présente comme une mesure en faveur des salariés est une tromperie et une attaque de plus.

Enfin, même si Valls revient sur certaines hausses d’impôt payées par les plus modestes, le bénéfice de ce petit geste sera immédiatement annulé par les 50 milliards de coupes budgétaires. Celles-ci se traduiront par des baisses d’allocations, par l’accès plus restrictif à certaines aides, à la santé, par moins d’enseignants, d’hôpitaux, de bureaux de poste, de transports collectifs et de services de proximité.
Pour mieux servir le patronat, Valls aggravera « la souffrance » des plus modestes, qu’il prétend avoir entendue. Les députés et le patronat lui ont dit leur confiance. Pas les travailleurs !

NOTE  
Extrait d'un article du Nouvel Observateur - Politique - site internet-  publié le 5 avril 2014 sur Manuel Valls : "En 2012 et en 2013, Manuel Valls a rendu visite à l'université d'été du Medef. "J'ai des contacts réguliers avec les grands patrons, c'est normal", confirme-t-il. Dans la plus grande discrétion, le ministre de l'Intérieur s'entretient volontiers avec Christophe de Margerie (Total), Henri de Castries (Axa) ou Gérard Mestrallet (Suez)."

mardi 1 avril 2014

Le Parti socialiste récolte ce qu’il a semé

Editorial des bulletins d'entreprise
lundi 31 mars 2014



La défaite cinglante du Parti socialiste a donc poussé Hollande à sacrifier Ayrault et à le remplacer par Valls. Tous les commentateurs ainsi que la gauche vont gloser, de nouveau, sur le « changement ». Mais personne ne peut croire qu’il suffira de remplacer Ayrault par Valls pour mettre un coup d’arrêt au chômage et au recul des conditions de vie !
Le nouveau gouvernement décidera au mieux un coup de pouce aux plus défavorisés mais il ne sera que symbolique et il ne suffira pas à compenser les reculs qui dégradent la vie de millions de familles.
En admettant que Valls puisse conduire son équipe avec plus de poigne qu’Ayrault, cela ne changera rien au fait que le gouvernement n’a pas de prise sur l’économie capitaliste. Ayrault a été impuissant face à la crise, comme l’a été le duo Sarkozy-Fillon et comme le sera le prochain attelage ministériel.
La personnalité de Hollande n’y est pour rien. Hollande, Sarkozy et ceux qui rêvent de les remplacer, Le Pen comprise, se placent tous dans le cadre de la société capitaliste dominée par la bourgeoisie. Ils s’engagent à gérer ses affaires et se mettent de fait sous la dépendance du grand patronat et des financiers qui font et défont l’économie.
Autant dire que le remaniement gouvernemental, censé répondre au désaveu exprimé dans les urnes, ne changera que la vie des ministres d’hier et de demain.
Au-delà de cette agitation institutionnelle, les résultats des municipales expriment un rejet profond de la politique de Hollande par les classes populaires. Même dans les villes ancrées depuis des décennies à gauche comme Nevers, Roubaix, Quimper, ou encore Limoges, dirigée par la gauche depuis 1912, les électeurs ne se sont pas mobilisés et les villes sont passées à droite.
Les socialistes espéraient un sursaut chez leurs électeurs. En vain ! Il est un chiffre qui ne trompe pas, celui de l’abstention. À 38 %, et souvent 50 ou 60 % dans les quartiers populaires, celle-ci donne la mesure du discrédit du pouvoir socialiste qui s’était déjà manifesté au premier tour.
En moins de deux ans, le gouvernement socialiste a déçu et écœuré jusqu’à l’électorat le plus ancien et le plus populaire du Parti socialiste. Et pour cause !
À la crise et aux attaques patronales, s’est ajoutée la politique anti ouvrière du gouvernement. Au chômage, se sont ajoutés le chantage à la compétitivité, la flexibilité, les reculs des droits sociaux encouragés et légalisés par le gouvernement. Au recul des salaires et du pouvoir d’achat se sont ajoutées les augmentations d’impôt.
La victoire dont la droite se prévaut est la conséquence du rejet massif du PS par les classes populaires. Les électeurs de droite ont voté là où les électeurs de gauche se sont abstenus pour ne pas cautionner les représentants d’un gouvernement qui les piétine.
Quant à la poussée du Front national dans les quartiers ou certaines villes populaires, elle résulte, elle aussi, de l’écœurement et du sentiment de trahison que la gauche au pouvoir a engendrés.
Lutte Ouvrière n’était pas présente au second tour de ces municipales. Là où les listes Lutte Ouvrière existaient au premier tour, elles ont permis à tous ceux qui voulaient rejeter le gouvernement de le faire en affirmant les objectifs propres aux travailleurs, en particulier l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous.
Cette politique, pour faire entendre le camp des travailleurs, a été approuvée par près de 72 000 électeurs qui ont voté pour l’une des 204 listes que nous avons présentées.
Ces suffrages montrent qu’il existe un courant dans la classe ouvrière qui, en dehors du jeu des politiciens bourgeois, met en avant le combat des travailleurs pour leurs intérêts de classe. Une fraction qui veut affirmer son rejet de l’ordre capitaliste et de l’exploitation qui mènent toute la société vers la catastrophe. Il faudra que ce courant continue d’affirmer aux élections européennes une politique, des valeurs et des objectifs exprimant les intérêts de la classe ouvrière.
Le glissement à droite de la vie politique nationale est l’expression d’un recul pour les travailleurs, avec des conséquences directes pour ceux qui habitent les villes passées au FN.
On ne contrecarrera pas ce courant dans les urnes en se raccrochant au vieux fatras réformiste, même remis au goût du jour, ni en restant passif devant les comédies électorales.
Le salut pour la classe ouvrière viendra de ses mobilisations pour changer le rapport de force, en un mot, de la lutte de classe consciente.