mercredi 26 octobre 2011

Groupe Safran : les actionnaires s’enrichissent avec notre travail

Le chiffre d’affaires du Groupe Safran au 3e trimestre 2011 s’élevait à 2728 M d’euros, soit une hausse de 5,2 % !

Au premier semestre 2011,  le bénéfice net du Groupe a grimpé de 42% par rapport à l’année dernière. Oui, vous avez bien lu, il ne s’agit pas d’une coquille… 42 % !

Le Groupe Safran équipe l'Airbus A 320 de moteur CFM 56
317 millions d’euros pour 6 mois contre 508 pour les 12 mois de 2010. Et les carnets de commandes sont pleins ! Les actionnaires se frottent les mains d’autant que Safran a intégré le CAC 40 à la mi-septembre, le temple des entreprises les mieux côtés en bourse. 

 Chiffre d’affaires et bénéfices en hausse sont le fruit des effectifs en baisse, de la surcharge de travail quotidienne et surtout des salaires qui stagnent. 

Un monde où les actionnaires s’engraissent sur le dos des travailleurs est un monde injuste qui mérite un bon coup de balai !

mardi 25 octobre 2011

Safran accusé de corruption

Les magouilleurs et les profiteurs se situent en haut de l'échelle

Le Groupe Safran comparaîtra les 5, 6, 7 décembre prochain  devant le tribunal correctionnel de Paris pour répondre de l'accusation de corruption auprès de dignitaires du régime du Nigéria.  

Sagem qui a fusionné avec la Snecma en 2005 pour donner le Groupe Safran serait à l'origine de cette affaire de corruption. Afin de produire 60 millions de carte d'identité pour l'un des pays les plus peuplés d'Afrique de l'Ouest, des dirigeants de ce groupe sont accusés d'avoir versés des pots de vin pouvant aller jusqu'à 350 000 euros pour décrocher le marché.

Un marché estimé à près de 150 millions d'euros ! Des sommes colossales qui intéressent  les grands groupes français qui sont prêt à tout pour gagner encore plus. Corrompus et corrupteurs détournent à leur profit l'argent public d'un pays dont la population est la plus pauvre d'Afrique de l'ouest. Mais de cela ils n'en ont cure.

jeudi 20 octobre 2011

Le bidonnage des agences de notation et la réalité de l’austérité gouvernementale

Communiqué de Nathalie Arthaud

L’agence Moody’s a donc menacé la France de lui retirer son fameux « triple A », tandis qu’elle abaissait de deux crans la note de l’Espagne. A la veille de l’effondrement des subprimes (les bons négociables issus des prêts immobiliers américains), ces fameuses agences avaient recommandé leur achat comme sûr. Lehman Brothers était très bien notée avant sa faillite en septembre 2008. Et Dexia, qui est en train d’être démantelée, avait encore une note flatteuse il y a peu. Autant dire que ces agences prévoient l’avenir capitaliste avec la fiabilité… des voyantes et de leur boule de cristal.
En revanche, le gouvernement Fillon utilisera le prétexte de cette menace pour aggraver une austérité qui est, elle, bien réelle, des suppressions de postes dans les services publics à la hausse des taxes sur les sodas ou le tabac. Il manque de l’argent dans les caisses de l’Etat ? Eh bien, qu’on le prenne là où l’Etat l’a mis : dans les cadeaux fiscaux aux Bettencourt et Cie, dans les aides aux actionnaires de Dexia et autres banquiers.
Qui fait la dette doit la payer !


lundi 17 octobre 2011

Il y a 50 ans, le 17 octobre 1961 : les travailleurs algériens massacrés par la police française


Il y a cinquante ans, le 17 octobre 1961, en plein Paris, alors que la guerre continuait en Algérie, des centaines de travailleurs algériens furent assassinés par des policiers sur ordre du préfet de police Maurice Papon, à qui le gouvernement avait donné carte blanche pour agir contre la manifestation algérienne prévue ce jour-là.

Douze jours plus tôt, le préfet de police avait interdit aux Algériens de circuler dans les rues de Paris et de la région parisienne entre 20 h 30 et 5 h 30 du matin et exigé que les débits de boisson qu'ils tenaient et fréquentaient ferment à 19 heures. Il leur avait aussi ordonné de ne plus circuler en groupe, même petit, mais uniquement isolément. C'est en riposte à ce couvre-feu que le FLN avait décidé une grande manifestation pacifique, le 17 octobre à Paris.


Photo Elie Kagan



Un collectif d'associations et de partis politiques appelle à manifester pour rappeler le 17 octobre 1961et demander « que les plus hautes autorités de la République reconnaissent les massacres commis par la police parisienne le 17 octobre 1961et les jours suivants, comme un crime d'État.»  
Lutte Ouvrière soutient cette manifestation. Lundi 17 octobre à 18 heures du boulevard Poissonnière (métro Bonne-Nouvelle devant le cinéma Rex) jusqu'au pont Saint-Michel, à Paris.
Cette inscription a été faite quelques jours après le 17 octobre 1961, quai Conti à Paris.


  •  Éditorial de VOIX OUVRIÈRE, l’ancêtre de LUTTE OUVRIERE du 23 octobre 1961. A l'époque, le 17 octobre tombait un mardi. Cet éditorial est celui du lundi suivant.