Une situation de pourrissement dont la première victime est la population
Dimanche soir, 5 juin, la cité des Tarterêts à Corbeil-Essonnes a été le théâtre de violents affrontements entre des jeunes et les CRS. Une fillette a été gravement blessée à la tête. La mère de la victime accuse la police. Le ministre de l’Intérieur, accuse les bandes de l'avoir blessée par un jet de pierre.
Qu’il y ait des bandes mafieuses, aux Tarterêts, c'est un secret de polichinelle : tout le monde le sait, la police, le maire UMP. Qu’elles organisent leurs trafics aux yeux et au su de tous, empoisonnent la vie des gens, c’est une réalité.
Mais le problème est que les habitants n’en approuvent pas pour autant les méthodes répressives de la police comme en témoignent plusieurs habitants. Ce n’est pas la première fois que la police intervient de façon brutale dans le quartier contre les jeunes mais surtout contre la population : en août 2010, et aussi en juillet 2009 où, lors d’une kermesse, avaient été gazés des femmes et des enfants. La population avait porté plainte contre les brutalités policières. Mais il n’y avait pas eu de suite.
Aux Tarterêts, les cars de CRS sont présents en permanence dans le quartier. Les forces de l’ordre multiplient les vexations, les brimades contre les jeunes, les contrôles au faciès à l’égard d’une population en grande partie immigrée.Des milliers de travailleurs, de salariés, de chômeurs, de jeunes sans emploi vivent dans des conditions difficiles dans ce quartier enclavé.