vendredi 29 juin 2012

Sans-papiers : de Guéant à Valls, la continuité

Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, -ancien député-maire d'Evry- a annoncé que ses services ne régulariseront les sans-papiers qu’au cas par cas, et pas plus de 30 000 par an, c’est-à-dire exactement le même chiffre que sous le gouvernement précédent. Et les expulsions se poursuivent.
Sur ce terrain comme sur les autres, la seule différence entre la politique des Sarkozy, Hortefeux, Guéant et celle des Hollande, Ayrault ou Valls, c’est l’enrobage verbal.

Il faut continuer à exiger la régularisation de tous les sans-papiers, l’égalité des droits pour tous les travailleurs français ou immigrés ! Tout comme avant !

mardi 26 juin 2012

Les petits ruisseaux font les grandes rivières...

Et les factures d’eau des habitants de Corbeil font les grands bénéfices de la multinationale « Suez–environnement » !
Au Conseil municipal, la présentation du bilan annuel de l’activité de la SEE, l’entreprise privée qui produit et distribue l’eau de la ville, a été l’occasion encore une fois de dénoncer l’augmentation continuelle du prix de l’eau. En 2011, la part de la Société des Eaux de l’Essonne a augmenté de presque 5% sur nos factures. Quel salaire, quelle allocation a augmenté d’autant ?

Eh bien la seule raison de ces augmentations, c’est qu’à Corbeil, les tarifs de l’eau sont indexés, par contrat, sur le prix de l’électricité. Et comme Suez vend aussi de l’électricité... !

Depuis 2007, la SEE  s’est vue renouvelé pour une durée de douze ans un contrat de délégation signé par la mairie qui lui a servi sur un plateau l’eau de la ville. Pour cette entreprise, filiale de la Lyonnaise des Eaux, elle-même propriété du groupe financier SUEZ, les bénéfices coulent à flots quand nous ouvrons nos robinets…

mardi 19 juin 2012

Communiqué de Lutte Ouvrière du 17 juin à 21 h concernant le 2e tour des élections législatives


Hollande a donc la majorité parlementaire qu’il voulait. Le Parti socialiste a même, à lui seul, la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Entre la présidence de la République, le gouvernement, l’Assemblée nationale et le Sénat, il a donc la totalité des pouvoirs politiques dans le cadre des institutions.

Les travailleurs n’ont pourtant pas à se faire d’illusions.

La gauche ne se servira pas de ce pouvoir pour protéger les travailleurs, les salariés, les couches populaires, dans cette période de crise. Avec la fin de la campagne électorale, s’achève même le temps des quelques gestes symboliques qui ont précédé le deuxième tour des législatives.

Non seulement le futur gouvernement laissera les mains totalement libres au grand patronat pour licencier, pour fermer des entreprises considérées comme non rentables, pour abaisser les salaires, mais il prendra lui-même des mesures d’austérité qui, même décidées par la gauche, viseront les classes populaires tout autant que les mesures d’austérité de la droite.
Il ne peut pas en être autrement dans le cadre des institutions étatiques qui sont en place pour servir les intérêts de la bourgeoisie et avant tout de ses couches les plus riches.

Dans cette période de crise de l’économie capitaliste, plus que jamais les intérêts des exploiteurs capitalistes et ceux des salariés exploités sont totalement opposés. Préserver les profits, les revenus du capital, c’est aggraver les conditions d’existence des salariés.

Cette aggravation n’est cependant pas une fatalité. La classe ouvrière a les moyens de s’y opposer par ses luttes collectives. Ces luttes que l’avidité du grand patronat finira par déclencher ne pourront être pleinement efficaces que si les travailleurs prennent conscience que leurs intérêts s’opposent complètement à ceux de la grande bourgeoisie. Ils ont le droit de mettre en avant les objectifs indispensables pour préserver leur emploi et le pouvoir d’achat de leur salaire, leur seul moyen d’existence, quoi qu’en disent les hommes politiques qui servent l’ordre capitaliste.

Pour résorber le chômage, il faut imposer la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire et l’interdiction des licenciements collectifs. Pour préserver le pouvoir d’achat, il faut l’indexation automatique des salaires et des retraites sur les prix, l’échelle mobile des salaires.

Les élections terminées, ces objectifs vitaux restent à imposer. Ils sont incontournables pour empêcher le grand patronat et les banquiers, avec la collaboration du gouvernement, de pousser vers la pauvreté une partie croissante de la classe sociale dont le travail fait tourner l’économie. À la bourgeoisie et à ses porte-parole politiques qui, de la droite à la gauche, invoquent le manque de moyens du fait de la crise ou le montant de la dette publique, il faut opposer l’exigence de rendre publics et contrôlables les comptes de toutes les entreprises, de toutes les banques. Seule la fin du secret des affaires pourrait dévoiler clairement que les licenciements, les sacrifices sur les salaires et les retraites, ne sont pas inévitables. Pas plus que ne sont inévitables les coupes claires dans les dépenses des services publics les plus indispensables aux classes populaires. Ils résultent du choix de privilégier les revenus du capital au détriment des travailleurs et de l’intérêt de la collectivité.

Lutte Ouvrière n’a pas besoin de députés pour continuer à agir dans les entreprises, dans les quartiers populaires, afin de propager ce programme de lutte et cette conscience de classe. Elle continuera à œuvrer pour la construction d’un parti représentant les intérêts matériels et politiques de la classe ouvrière, un parti qui ne cherche pas à s’intégrer dans les institutions politiques de la bourgeoisie mais qui les combatte, avec pour objectif le renversement du pouvoir de la bourgeoisie et son expropriation.
Pour Lutte Ouvrière, Nathalie ARTHAUD

 

lundi 11 juin 2012

ÉLECTIONS LÉGISLATIVES 2012

Communiqué du dimanche 10 juin 2012

Lutte Ouvrière, qui a été présente dans 552 circonscriptions, remercie les électrices et les électeurs qui ont voté pour ses candidats. Bien que nos résultats soient modestes, ils témoignent de l’existence d’un courant présent partout dans le pays, porteur de la conviction que les travailleurs doivent se donner un programme de lutte pour imposer leur droit à un emploi et à un salaire correct face au grand patronat et au gouvernement.

Hollande aura probablement la majorité qu’il souhaite à l’Assemblée nationale. Les électeurs des classes populaires n’ont cependant aucune illusion à se faire : ce ne sera pas « le changement maintenant » promis par Hollande pendant la campagne de l’élection présidentielle.

La période électorale n’est même pas terminée que les licenciements ont repris et se multiplient. Jeter des travailleurs à la rue, les priver de ressources dans cette période de crise, est un crime social. Il est évident cependant que le gouvernement ne veut ni ne peut arrêter ce crime, faute de vouloir prendre des mesures contraignantes pour interdire les licenciements collectifs, faute aussi de vouloir s’en donner les moyens.

Une fois de plus, un gouvernement de gauche mettra ses pas dans ceux des gouvernements de droite. Non seulement il reculera devant le mur de l’argent, mais il mettra les moyens de l’État à la disposition de la classe capitaliste.

L’offensive du grand patronat, qui cherche à récupérer sur le dos des travailleurs ce que le marché ne peut lui donner, découle directement de la crise économique et de son aggravation. Elle se poursuivra et s’intensifiera jusqu’à ce que la bourgeoisie se heurte à une opposition déterminée venant des exploités.

Malgré la crise et les ravages du chômage, les travailleurs gardent leurs capacités d’intervention intactes. Bien que l’activité industrielle soit en diminution, bien qu’un nombre croissant d’usines soient fermées ou délocalisées, la vie économique continue. C’est toujours l’exploitation de ceux qui continuent à produire qui engendre le profit des entreprises et enrichit leurs propriétaires et actionnaires.

Lutte Ouvrière n’aura pas de députés. Nous continuerons cependant à dire la vérité aux travailleurs, même si elle n’est pas agréable à entendre. Il est toujours plus facile de faire miroiter de faux espoirs que d’affirmer que les travailleurs ne peuvent compter que sur leurs propres luttes pour se défendre.

Les élections terminées, Lutte Ouvrière sera toujours du côté des exploités. Sa raison d’être est d’agir dans les entreprises et les quartiers populaires pour que les exploités se donnent un parti qui représente leurs intérêts politiques. Nous continuerons à affirmer que les travailleurs ont la force de se défendre contre l’exploitation car ce sont eux qui font tourner l’économie. Organisés et conscients, ils ont la capacité de faire bien plus : prendre la direction de la production et de la société. Ils le feraient infiniment mieux que les riches parasites, préoccupés de leur seul profit privé et qui mènent la société au désastre.
Pour Lutte Ouvrière
Nathalie Arthaud



dimanche 10 juin 2012

Résultats de la 1ère circonscription de l'Essonne

1er tour - 10/06/2012 - 1ère circonscription
Résultats de la circonscription


Nombre
% Inscrits
% Votants

Inscrits
70 325


Abstentions
35 687
50,75

Votants
34 638
49,25

Blancs ou nuls
567
0,81
1,64
Exprimés
34 071
48,45
98,36

Candidats
Voix
% exprimés

Mme Cristela DE OLIVEIRA (UMP)
6 651
19,52

M. Arnaud VIVREL (AUT)
105
0,31

Mme Marianne SRHIR (DVD)
396
1,16

M. Jacques GERING (CEN)
680
2,00

Mme Christine DANQUIGNY (EXG)
71
0,21

M. Mohamed CHABBI (AUT)
270
0,79

M. Fadhel MAHBOULI (ECO)
217
0,64

M. Francis COUVIDAT (EXG)
233
0,68

M. Manuel VALLS (SOC)
16 559
48,60

Mme Danielle VALERO (VEC)
1 389
4,08

M. Morvan PREVOT (DVG)
85
0,25

M. Ulysse RABATE (FG)
2 648
7,77

M. Jean CAMONIN (EXG) (LO)
179
0,53

M. Jean-Pierre BRAY (FN)
4 588
13,47









































































samedi 2 juin 2012

L’hémorragie du chômage s’amplifie

Pour le douzième mois consécutif, le chômage est à la hausse, atteignant officiellement 4,5 millions sur l’ensemble du territoire. Et des dizaines de milliers de chômeurs supplémentaires sont à venir avec les « plans sociaux » en attente dans les tiroirs patronaux.
 
Sapin, nouveau ministre du Travail, prévoie « d’étudier chaque dossier au cas par cas ». Quelle détermination ! Mais, face à la catastrophe sociale qui s’annonce, c’est un plan d’urgence qu’il faut mettre en place. Et la première mesure, c’est d’interdire tous les licenciements. Mais cela, seuls les travailleurs pourront l’imposer.