mercredi 29 février 2012

Michelin : le roi de l'arnaque... à la Sécu ?

Récemment, le gouvernement accusait les ouvriers de frauder la sécurité sociale en faisant des arrêts maladies bidons. Une énième campagne anti - ouvrière dont les mensonges étaient relayés par la presse aux ordres. Tous ces gens là n'ont jamais travaillé à l'usine, à la chaîne, ou sur les chantiers, pour affirmer ce genre de contre-vérités sans sourciller. 

Et voilà que l'on apprend que Michelin, l'un des grands trusts mondiaux du pneumatique, un patron "social" et "paternaliste", dont les actionnaires sont riches à millions, aurait fraudé la Sécurité sociale en omettant de déclarer... les accidents du travail, faisant pression sur les ouvriers pour ne pas prendre d'arrêts maladies, se rendant jusqu'à leur domicile pour "mettre la pression", utilisant cadres et chefs pour exécuter les basses besognes.

Coût estimé de la fraude : un milliards d'euros par an ! C'est sûr que si les patrons payaient tout ce qu'ils doivent à la sécurité sociale, le déficit serait vite résorbé.

mardi 28 février 2012

Au Conseil Municipal hier, encore des manifestations

Le Conseil commencé depuis moins d'une demi heure, des bruits de sifflets et de slogans scandés parviennent dans la salle. Avec banderoles et musique, une trentaine de jeunes affichaient une démarche pacifique en réclamant des emplois à l’équipe municipale actuelle.
La réponse a surtout été policière puisque près de quarante policiers, tous corps confondus, ont été déployés, sans compter le service d’ordre de la mairie qui parraine en pareille circonstance.
Évidemment, les municipalités ne sont pas responsables du chômage en tant que tel et chacune d’entre elles, quelles que soient les efforts qu’elle y consacre, serait bien en peine d’embaucher tous les chômeurs de la ville. Cependant, la présence du milliardaire Dassault, ses pratiques d’achat de voix qui mettent en évidence le fric qui déborde, l’ascension de quelques uns qui, nouveaux alliés de la mairie accèdent à des situations,  tout cela conduit à nourrir des rapports malsains entre la population des quartiers pauvres et l’équipe municipale.

Je suis solidaire des jeunes qui réclament un emploi alors que plus de 40% aux Tarterêts et dans d’autres quartiers comme Monconseil n’en ont pas et c’est pour cette raison que je ne me voyais pas siéger tranquillement au conseil municipal.

Ces manifestants dispersés (avec un rendez-vous au cabinet du maire ?) j'ai repris place, et pu intervenir sur ce sujet de l'emploi des jeunes : une délibération (point 10.1) prétendait voter 5000 euros de dépense pour financer une officine du MEDEF censée "aider" les jeunes diplômes de quartiers à trouver un emploi. 

J'ai protesté et voté contre cette adhésion, expliquant que c'était un comble de confier aux responsables de la maladie de la soigner. En prenant l'exemple de la SNECMA, dont les énormes bénéfices permettraient des embauches massives, au besoin en réduisant les horaires de travail des 2700 salariés d'aujourd'hui.

Répartir le travail entre tous, contraindre les patrons à embaucher, prendre sur les profits, maintenir nos salaires...

Mais pour répartir le travail entre tous  sans perdre sur nos salaires afin que tous, nous ayons un emploi et un vrai revenu,  il faudra contraindre les patrons et l’état qui les défend à embaucher massivement. 

Il faudra prendre sur leurs profits présents et passés pour empêcher  que la crise actuelle ne soit supportée par les seules classes populaires à qui il est demandé de se partager la misère existante. Et pour y parvenir, Il faudra bien plus qu’un « bon gouvernement » ! 

Il faudra  des millions de personnes, jeunes ou pas, qui puissent franchir, au-delà des portes bien gardées de certains conseils municipaux, celles plus sécurisées encore des conseils d’administration des grandes banques, des grandes multinationales dans lesquelles quelques individus cravatés et bien mis, jouent à quelques uns,  la peau de nous tous.

jeudi 23 février 2012

La journée européenne du 29 février : L'unité d'intérêts des travailleurs d'Europe

Le 29 février, à l'appel de l'ensemble des syndicats regroupés au sein de la Confédération européenne des syndicats, doit avoir lieu une journée d'action. Le but annoncé est de faire pression sur les dirigeants politiques de l'ensemble des pays, à la veille du sommet de mars 2012 qui doit entériner la généralisation de l'austérité dans tous les pays.
« Les travailleurs paient le prix fort d'une crise qu'ils n'ont pas causée, alors que le monde de la finance et les spéculateurs s'en sortent indemnes », dénoncent les syndicats. Et il est juste d'affirmer, au nom de l'ensemble des travailleurs d'Europe, le refus de l'austérité, de la baisse des salaires, du démantèlement de la protection sociale, de la flexibilité à outrance, de la baisse des pensions. Mais encore faudrait-il que cela ne se limite pas à une pétition de principe, sans chercher à aller vers une vraie mobilisation des dizaines de millions de travailleurs victimes des agressions patronales et gouvernementales.

mercredi 22 février 2012

Maudite soit la guerre*

Est-ce le retour du "sabre et du goupillon" ? Après avoir encensé le rôle du prêtre face à celui de l'instituteur, voilà que Sarkozy  sonne le clairon et glorifie le sabre des militaires ! Le Parlement  aux ordres vient d'adopter à son initiative une loi qui transforme le 11 novembre en une commémoration de « tous les morts pour la France ».

Le texte prévoit même d’obliger les communes à inscrire sur les monuments aux morts le nom de ceux qui sont tombés dans des « opérations extérieures », de conquêtes coloniales ou de brigandage impérialiste.

Ainsi, les militaires qui ont payé de leur vie les guerres menées par l’Etat français en Afrique, en Irak ou en Afghanistan rejoindront donc ceux qui sont tombés, par centaines de milliers, aux boucheries de la Somme, de Verdun ou du Chemin des Dames. 

Anatole France disait "on croit se battre pour la patrie, mais on meurt pour les industriels et les banquiers ». Voilà la seule vérité qu'il faudrait inscrire dans le marbre  sur ces monuments aux morts, véritables monuments guerriers à la gloire des va-t-en guerre. 

Un soldat fusillé pour l'exemple en 1917.  Tardi
*Il s'agit de l'inscription sur l'un des Monuments aux morts pacifiste de la Commune de Gentioux dans la Creuse (une centaine sur les dizaine de milliers que compte le pays). Dans celui de Mazaugues dans le Var, on peut lire "A bas la guerre, vive la République universelle des travailleurs".

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Vous pouvez lire ci-dessous un texte d'André Marty, dirigeant communiste, du 2 avril 1926, dénonçant la guerre coloniale de pillage du Maroc par la France, l'une de ces nombreuses "opérations extérieures" de l'armée française. 

ON CROIT SE BATTRE POUR LA PATRIE... ANDRE MARTY. 2 AVRIL 1926