vendredi 28 mars 2014

Articles sur les municipales à lire dans Lutte Ouvrière du 28 mars 2014


Élections municipales
  • Hollande aveuglé ?
    Pour les malentendants, il existe sur le site national de Lutte Ouvrière et sur le site de notre hebdomadaire une version audio du journal que l'on peut écouter en cliquant sur le logo suivant en face de chaque article.
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Après le premier tour

Un article d'analyse de la situation politique publié dans notre hebdomadaire Lutte Ouvrière n°2382 du 28 mars 2014

Élections municipales - Après le premier tour


Les leçons du premier tour des élections municipales sont claires : un désaveu cinglant du PS et du gouvernement. Les jongleries verbales de certains notables sur le caractère local de ces élections ne les ont pas sauvés des conséquences de ce désaveu.
 
Leur rôle de cinquième roue du carrosse gouvernemental et leurs états d'âme vaguement critiques sauvent les écologistes du recul électoral subi par le PS. 
Quant au PC, à demi dans l'opposition, même lorsqu'il conduit une liste avec le PS, il sauve les meubles. Comme le résume Le Monde, « le PCF résiste mais est fragilisé dans certains de ses bastions ». Et lorsqu'il se présente seul, il se heurte souvent, en plus de la droite, aux ambitions du PS. 
La droite parlementaire, pourtant engluée dans les scandales, ébranlée par la guerre des chefs, progresse en pourcentage malgré la concurrence du Front national. 
L'aspect le plus spectaculaire de ce glissement vers la droite est cependant l'accroissement du nombre d'électeurs en faveur des listes du FN. Il y a évidemment la conquête de la mairie de Hénin-Beaumont. Mais si la conquête d'une mairie par l'extrême droite a des conséquences pour les habitants de la ville concernée, ce qui compte plus généralement, même là où le FN n'a aucune chance d'emporter la mairie, c'est l'emprise des idées réactionnaires que cela révèle, qui pèsera inévitablement sur la vie politique et sociale, et qui pèse déjà en réalité.

Les résultats des listes Lutte Ouvrière aux municipales

Total concernant les  204 listes présentées au niveau national

Les résultats de Lutte Ouvrière


Inscrits 7 378 327
Votants 3 945 827
Exprimés 3 837 571
Abstention 46,52 %
Votes LO 71 964
% LO 1,88
Élus 10


Et dans le département de l'Essonne où nous avions quatre listes


Essonne
Corbeil-Essonnes
10 639
310
2,91

Draveil
11 795
177
1,50

Les Ulis
6 509
202
3,10

Vigneux-sur-Seine
9 035
179
1,98



Les résultats obtenus par les candidats de Lutte Ouvrière aux élections municipales sont sensiblement équivalents à ceux obtenus au niveau national. Ils sont modestes mais confirment qu'il existe un courant révolutionnaire, communiste, dans le camp des travailleurs, résolument opposé à la politique du gouvernement Hollande-Ayrault favorable au grand patronat et la bourgeoisie. 

mercredi 26 mars 2014

Les résultats de Corbeil-Essonnes au 1er tour des municipales – 23 mars 2014.





Inscrits
Votants
Exprimés
Participation
Abstention
23050
11230 ( 48.72%)
10639
48.72%
51.28%

Union de la droite
Jean pierre Bechter
4838 voix
 45.47%
DVG PC
Bruno Piriou
2376 voix
22.33%
Union de la gauche PS, EELV
Carlos Da Silva
2250 voix
21.15%
Divers gauche
Martine Soavi
502 voix,
4.72%
Divers gauche
Mohamed Chabbi
363 voix,
3.41%
Lutte Ouvrière Faire entendre le camp des travailleurs
Jean Camonin
310 voix
2.91%

310 personnes sur Corbeil-Essonnes ont donc voté pour le programme que nous avons défendu « Faire entendre le camp des travailleurs ». Le chiffre est modeste comparé à ceux des grands partis, mais compte tenu du grand nombre de liste de gauche, et de la forte abstention sur la ville, il n’est pas négligeable. 

Il témoigne d’un courant, certes minoritaire, mais réel, d’un courant résolu à défendre le monde du travail afin de résister aux attaques du patronat et du gouvernement dans cette période de crise de l’économie capitaliste.  


Nous continuerons à défendre ce programme coûte que coûte notamment à l’occasion de la campagne pour les élections européennes qui auront lieu le 25 mai. 


Notre score ne nous permet pas de nous maintenir au second tour, seules peuvent se présenter les listes ayant obtenu plus de 10% des suffrages. 


Pour ce deuxième tour, comme l’explique le communiqué national (déjà publié sur le blog), tout en rejetant les partis de droite, ici, à Corbeil, représentant du grand patronat, et du milliardaire Dassault, nous ne pouvons pas non plus appeler à voter pour la liste d’ « union de la gauche », dans la quelle se retrouve, PC, PS, EELV, les deux deniers étant des partis de gouvernement. 

Aujourd’hui le parti socialiste est au pouvoir et gouverne en faveur du grand patronat et des banquiers. Da Silva est député à la place de Manuel Valls, ministre de l’Intérieur « socialiste ».

dimanche 23 mars 2014

Élections municipales du 23 mars 2014


Le fait marquant de ces municipales est une abstention record pour ce type d’élection. Elle affecte particulièrement l’électorat populaire qui avait l’habitude de voter à gauche.

C’est donc clairement un désaveu du gouvernement socialiste et de sa politique ouvertement pro-patronale et anti-ouvrière.

Les premiers résultats semblent également indiquer une progression significative du Front national. Pour une part, cette progression vient sans doute de l’électorat traditionnel de la droite gouvernementale, dégoûté par les scandales répétés et la guerre des chefs.

Une partie de ces votes vient cependant d’une fraction de l’électorat populaire qui, frappé par la crise et les licenciements, par déception, a cru marquer son désaveu du gouvernement socialiste en votant pour des listes du Front national, c’est-à-dire contre son propre camp.

Ce n’est certainement pas une mobilisation de la gauche électorale, et encore moins des désistements dits républicains entre grands partis déconsidérés, qui pourront s’opposer à la montée électorale du Front national, mais une reprise de confiance des travailleurs en eux-mêmes et en leur capacité à résister aux attaques du grand patronat.

Pour ce qui concerne les résultats de Lutte Ouvrière : nous avons présenté 204 listes dans 182 villes différentes, partout sous le sigle « Lutte Ouvrière faire entendre le camp des travailleurs ». Cette présence est à comparer à celle de 2008 : nous étions sur 188 listes dans 168 villes différentes, dont 118 listes LO.

Un nombre plus important d’électeurs des classes populaires ont pu, en votant pour nos listes, exprimer leur approbation du programme de lutte que LO a avancé pendant sa campagne.

En ce début de soirée, les votes en faveur de nos listes se maintiennent par rapport aux élections municipales de 2008 et sont en progression par rapport aux élections présidentielle et législative de 2012.

Ces votes ont confirmé l’existence dans ce pays d’un courant, certes minoritaire, qui refuse le choix entre les différents partis qui, au-delà de leur rivalité, défendent tous l’ordre capitaliste et qui, par là même, sont dans le camp de la grande bourgeoisie.

Les négociations, les manœuvres, les combinaisons en vue du deuxième tour commencent dès aujourd’hui. LO ne participera à aucune de ces négociations. Tout en rejetant la droite et l’extrême droite, elle ne veut pas cautionner, même indirectement, l’équipe Hollande-Ayrault, qui se prétend socialiste mais qui gouverne en fonction des seuls intérêts du grand patronat et des banquiers.

Au deuxième tour, nos électeurs ne pourront plus exprimer les exigences qu’ils ont exprimées au premier tour en votant pour les listes LO. Il leur appartient de voter selon leur conscience, de voter blanc… ou de ne pas voter du tout.
Ce qui comptera pour l’avenir, c’est que celles et ceux qui, en votant Lutte Ouvrière, ont approuvé les mesures nécessaires pour défendre les conditions d’existence des travailleurs, continuent à les défendre et à les populariser afin que les travailleurs en fassent leurs objectifs de combat lors de leurs affrontements, inévitables, avec le grand patronat et le gouvernement.
Lutte Ouvrière

samedi 22 mars 2014

Brèves et infos


Écoutes : les grandes oreilles sales : Il n’y a pas qu’aux États-Unis, avec les grandes oreilles de la NSA, que le gouvernement s’arroge le droit d’écouter tout le monde et n’importe qui et d’intercepter toutes sortes de communications téléphoniques ou internet. En France la DGSE fait de même, avec la complicité des dirigeants d’Orange et probablement des autres opérateurs téléphoniques.Il ne s’agit pas d’écoutes judiciaires de suspects sur lesquels des juges ont des soupçons, comme celles de Sarkozy, mais de la surveillance de la population par l’État, pratiquée secrètement en routine. On est bien loin des discours sur le prétendu « État de droit ».

Renault : ce sont les profiteurs qu’il faut dégraisser, pas les effectifs L’entreprise automobile vient d’inaugurer une école de « lean manufacturing » (de « mode de production maigre ») à Flins, à côté de son usine. Elle va y former des cadres de Renault et d’autres entreprises à faire « maigrir les usines », c’est-à-dire à les faire produire autant mais avec moins d’ouvriers et sur de plus petites surfaces... Autant dire dans des conditions de travail encore plus dures.La bonne école pour les travailleurs, c’est l’école des luttes. Et c’est sur le tas qu’on y apprend quotidiennement à se défendre.

vendredi 21 mars 2014

Élections municipales : votez et faites voter pour les listes de Lutte Ouvrière !

Éditorial des bulletins d'entreprise du 17 mars, distribué à la porte des entreprises les 18 et 19 mars , et publié dans notre hebdomadaire Lutte Ouvrière n°2381 du 21 mars 2014.
A Corbeil-Essonnes contre la liste du grand patronat, Bechter-Dassault, et celle du gouvernement, Da Silva, votez et faites votez pour une liste véritablement ouvrière, communiste, qui n'a pas d'anciens adjoints de Dassault sur sa liste, et qui se situe résolument dans le camp des travailleurs, la liste Lutte Ouvrière conduite par jean Camonin.

Pour le 1er tour des élections municipales le 23 mars, les candidats de droite comme de gauche s'évertuent à faire abstraction de la politique et du comportement de leurs dirigeants à l'échelle nationale. Et pour cause ! C'est un spectacle écœurant. Ainsi s'efforcent-ils de concentrer le débat sur des questions locales. Mais le sort des classes populaires se joue au niveau de la société dans son ensemble. 
La priorité, pour des millions de femmes et d'hommes, est de parvenir à joindre les deux bouts. C'est remplir le réfrigérateur, habiller les enfants, leur payer une sortie. C'est jongler avec les factures et le loyer pour ne pas se faire couper le téléphone ou l'électricité.La crise sévit depuis cinq ans. Combien de personnes a-t-elle acculées au chômage, à la précarité, quand ce n'est à la misère ? Combien ont vu leurs allocations et leurs droits sociaux reculer ? Les conditions de travail se sont dégradées dans tous les secteurs, les salaires ont été comprimés. Partout plane la menace du chômage. 

En 2012, beaucoup, dans les classes populaires, s'étaient raccrochés à l'espoir du retour de la gauche au pouvoir, croyant que Hollande, élu président de la République, les soulagerait un peu. C'est l'inverse qui se produit.Avec Hollande, comme avec Sarkozy, le monde du travail est sacrifié, confronté à plus de chômage, plus de flexibilité, plus de précarité, plus d'impôts. Tout cela pour satisfaire les exigences d'un grand patronat qui pleure la bouche pleine ! Tout cela pour que les actionnaires du CAC 40 prélèvent encore 47 milliards d'euros de profits l'an dernier, comme si la crise n'existait pas ! 

Alors oui, il y a de quoi être écœuré de ces campagnes électorales où chacun fait miroiter des mille et des cents, et piétine ses engagements une fois au pouvoir.
Crise oblige, les candidats aux municipales sont bien forcés de revenir sur des questions essentielles comme le logement et l'emploi. Mais même la municipalité la plus attentionnée ne peut pas loger tous ceux qui le demandent. Elle ne peut pas, non plus, embaucher tous les chômeurs de la ville !

Une municipalité ne peut faire plus que ce que ses financements lui permettent. Sans compter qu'elle est sous la tutelle des préfets et des ministères et qu'elle se doit de respecter la politique décidée centralement.Le gouvernement a d'ailleurs annoncé une ponction de 10 milliards dans les budgets des municipalités, des départements et des régions. Ce qui nous attend n'est pas plus de services publics, mais moins.

Quelle que soit l'issue de ces élections municipales, les travailleurs, les chômeurs, les retraités modestes se retrouveront au même point, forcés de se débrouiller face à leurs problèmes.
Mais s'ils ne se résignent pas à leur sort, ils doivent faire entendre leur voix dans ces élections.
Il faut montrer qu'il existe dans ce pays une opposition ouvrière. Qu'il existe une fraction des travailleurs consciente qu'il faut combattre non seulement la politique du gouvernement, mais tout le système inféodé à la bourgeoisie. C'est la seule et véritable opposition !

La droite n'est en rien opposée à cet ordre social qui pousse les classes populaires dans la déchéance, quand la minorité fortunée s'enrichit toujours plus. Quant aux dirigeants du FN, ils n'ont rien contre ce système qui les a faits millionnaires.Malgré sa démagogie vis-à-vis des classes populaires, si le FN était au pouvoir, il ferait la politique du patronat, en plus autoritaire que l'UMP. En affirmant la priorité aux Français, le FN dresse les exploités les uns contre les autres, au profit des patrons. C'est un piège mortel pour les travailleurs.

En votant pour les listes Lutte Ouvrière, les travailleurs peuvent exprimer leur rejet des politiciens au service de la bourgeoisie. Ils peuvent surtout transformer leur écœurement en un geste conscient qui renforce le camp des exploités.

Voter pour les listes Lutte Ouvrière, c'est affirmer que, pour protéger leurs intérêts matériels et moraux, les travailleurs doivent imposer l'interdiction des licenciements et exiger des embauches, avec la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire.

Bien sûr, un scrutin ne suffira pas à changer les choses. Mais, plus nombreux seront les votes pour les listes Lutte Ouvrière, plus les objectifs de lutte que nous défendons seront approuvés et entendus. Cela comptera pour l'avenir. 

Ce sera un encouragement pour tous ceux qui veulent préparer les luttes nécessaires