mardi 7 juin 2011

Echauffourées à la Cité des Tarterêts

Une situation de pourrissement dont la première victime est la population

Dimanche soir, 5 juin, la cité des Tarterêts à Corbeil-Essonnes a été le théâtre de violents affrontements entre des jeunes et les CRS. Une fillette a été gravement blessée à la tête. La mère de la victime accuse la police. Le ministre de l’Intérieur, accuse les bandes de l'avoir blessée  par un jet de pierre. 

Qu’il y ait des bandes mafieuses, aux Tarterêts, c'est un secret de polichinelle : tout le monde le sait, la police, le maire UMP. Qu’elles organisent leurs trafics aux yeux et au su de tous, empoisonnent la vie des gens, c’est une réalité. 

Mais le problème est que les habitants n’en approuvent pas pour autant les méthodes répressives de la police comme en témoignent plusieurs habitants. Ce n’est pas la première fois que la police intervient de façon brutale dans le quartier contre les jeunes mais surtout contre la population : en août 2010, et aussi en juillet 2009 où, lors d’une kermesse, avaient été gazés des femmes et des enfants. La population avait porté plainte contre les brutalités policières. Mais il n’y avait pas eu de suite. 
 
Aux Tarterêts, les cars de CRS sont présents en permanence dans le quartier. Les forces de l’ordre multiplient les vexations, les brimades contre les jeunes, les contrôles au faciès à l’égard d’une population en grande partie immigrée.Des milliers de travailleurs, de salariés, de chômeurs, de jeunes sans emploi vivent dans des conditions difficiles dans ce quartier enclavé. 


  • Lire la suite

Le sentiment d’exaspération face à cette situation dégradée s'accompagne d'un sentiment de révolte, à juste titre, à l’égard du mépris affiché par l’Etat, la région et la mairie, pour avoir laissé à l'abandon les quartiers populaires. Aux Tarterêts, plus de 30 % de chômeurs sont des jeunes de moins de 26 ans ! Le chômage frappe ici aussi durement qu’ailleurs. 

La responsabilité de ce chômage massif, est le résultat de plusieurs décennies de politique gouvernementale et locale, (et ici les Dassault, les Bechter n'ont rien fait pour empêcher les plans de licenciements à Altis ou à Helio-Corbeil), laissant  pourrir la situation dans les quartiers dits difficiles du pays, au Tarterêts comme ailleurs. 

  • A lire également  l'article dans le journal Lutte Ouvrière  du Vendredi 17 juin.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire