Un article du journal Lutte Ouvrière n°2409 du 3 octobre 2014
Alors que l'argent coule à flots dans le nouveau « plan pour le
logement » présenté par le gouvernement au mois d'août pour rassurer les
investisseurs privés, la hotte de Valls était vide lorsqu'il
est venu à Lyon, le 25 septembre, rencontrer les administrateurs
d'organismes HLM.
Valls était venu signer « l'agenda HLM 2015-2018 », qui prévoit, sur
trois ans, une enveloppe de 750 millions d'euros destinés à rénover des
logements ainsi que 300 millions pour agir à la baisse
sur les loyers de 15 000 logements qui devraient être construits. Valls a
laissé entendre que cette enveloppe pourrait être augmentée, mais que
de toute façon son financement repose sur les organismes
d'HLM eux-mêmes, autrement dit essentiellement sur les loyers et les
charges payés par les locataires de HLM. « La situation financière de la
plupart des organismes que vous représentez est bonne,
elle s'est améliorée, elle est même excellente », a-t-il déclaré.
Quant à
celle des locataires qui payent les loyers et les charges, il faut
croire que pour le gouvernement ce n'est pas un
problème.
Les HLM hébergent des locataires de plus en plus pauvres et les aides personnalisées au logement (APL) compensent de moins en moins des loyers
de plus en plus élevés. Le rapport fait par les HLM
pour leur congrès est édifiant à cet égard. Mais si Valls a fait des
propositions, c'est pour s'en prendre aux travailleurs qui sont un peu
moins mal payés que les autres : les HLM pourraient
augmenter encore leurs surloyers, à moins qu'ils préfèrent carrément les
expulser pour les envoyer chercher un logement plus cher dans le privé.
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