dimanche 13 avril 2014

Valls signe un chèque en blanc au patronat



Communiqué

Le nouveau Premier ministre Manuel Valls vient d’annoncer la suppression des cotisations patronales sur les salaires équivalents au smic ; c’est un encouragement à payer les travailleurs le plus bas possible. À part l’enrichissement direct des actionnaires, cette mesure n’aura d’autre conséquence que de tirer les salaires vers le bas. Et ce n’est pas tout : baisse de l’impôt sur les sociétés et des cotisations familiales, suppression de la contribution sociale de solidarité des sociétés… 

Au total, le cadeau sera de 38 milliards. Pour le patronat, c’est Noël en avril !


Légende de la photo

En 2005, Valls maire d'Evry en compagnie de son voisin, le millardaire Serge Dassault, grand patron et maire de Corbeil-Essonnes.  En septembre 2012, Dassault lui accordait toute sa confiance alors qu'il occupait le poste de ministre de l'Intérieur et se distinguait par une politique répressive à l'égard des Roms. Le milliardaire se payait ainsi le luxe de lui dire "Bravo Manuel" et de "continue ainsi" (dans cette voie). 

Entre Valls (le Parti socialiste) et les patrons français, c'est une vieille histoire de relations, d'amitié et de renvoi d'ascenseur. 





Quant aux prétendues annonces de Valls pour les petits salaires, il ne s’agit que d’un tour de passe-passe avec le salaire différé que représentent les cotisations salariales. La hausse de salaire dérisoire qu’un tout petit nombre peut espérer obtenir (au mieux 1,36 euros par jour) entraînera une diminution du budget de la Sécu, et cela sera payé par tous les travailleurs. Ce que le gouvernement présente comme une mesure en faveur des salariés est une tromperie et une attaque de plus.

Enfin, même si Valls revient sur certaines hausses d’impôt payées par les plus modestes, le bénéfice de ce petit geste sera immédiatement annulé par les 50 milliards de coupes budgétaires. Celles-ci se traduiront par des baisses d’allocations, par l’accès plus restrictif à certaines aides, à la santé, par moins d’enseignants, d’hôpitaux, de bureaux de poste, de transports collectifs et de services de proximité.
Pour mieux servir le patronat, Valls aggravera « la souffrance » des plus modestes, qu’il prétend avoir entendue. Les députés et le patronat lui ont dit leur confiance. Pas les travailleurs !

NOTE  
Extrait d'un article du Nouvel Observateur - Politique - site internet-  publié le 5 avril 2014 sur Manuel Valls : "En 2012 et en 2013, Manuel Valls a rendu visite à l'université d'été du Medef. "J'ai des contacts réguliers avec les grands patrons, c'est normal", confirme-t-il. Dans la plus grande discrétion, le ministre de l'Intérieur s'entretient volontiers avec Christophe de Margerie (Total), Henri de Castries (Axa) ou Gérard Mestrallet (Suez)."

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