mardi 11 septembre 2012

Montebourg apostrophé par les travailleurs de la Snecma Corbeil


Lorsque nous avons appris que Montebourg, le ministre du Redressement productif, devait venir à l’usine de Corbeil en compagnie du PDG, le bruit a couru qu’il fallait absolument lui faire un petit comité d’accueil et lui dire ce que l’on pensait sur les plans de licenciements actuels dans le pays.

Le rassemblement avait été organisé par la CGT. Montebourg et le PDG de Safran, se sont retrouvés entouré d’une cinquante de travailleurs. C’est ainsi que nous avons pu lui dire que nous n’acceptions pas la dégradation du monde du travail. Plusieurs travailleurs et délégués ont pris la parole. Je lui ai rappelé en substance « que la situation du chômage dans notre pays était critique », « qu’avec trois millions de chômeurs, soit 10% de la population active, cela ne pouvait pas durer », « qu’il fallait annuler tous les plans de licenciements annoncés dans le pays comme à Peugeot». Car les licencieurs actuels « sont des grands groupes riches à millions » ; « ils peuvent garder les salariés car ils ont l’argent pour ça» ai-ajouté. Et de conclure « c’est de votre responsabilité". Un autre délégué est intervenu pour lui dire qu’il y avait du travail à la Snecma et qu’il fallait embaucher des jeunes en proportion de l’épaisseur du carnet de commande.

Montebourg n’a bien sûr pas répondu sur le fond, essayant même d’esquiver en disant que nous étions actionnaires : « travailleurs pas actionnaires », lui avons nous répondu en choeur. Difficile de savoir qui du ministre ou du PDG était le plus agacé par cette interpellation. Toujours est-il que cela a regonflé tout les participants et que la nouvelle a fait le tour de l’usine. 

Dire ce que l’on sur le cœur à un ministre, ça fait du bien.

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