jeudi 24 novembre 2011

Guéant-Dassault aux Tarterêts : la visite express des hypocrites

De nouveaux heurts ont eu lieu entre policiers et jeunes des Tarterêts, le mercredi 23 novembre. Il en a pas fallu plus pour que Guéant, le ministre de l'Intérieur, battant la campagne pour Sarkozy, flanqué de Serge Dassault, fassent une visite express aux Tarterêts, ce jeudi 24 novembre au matin, dénonçant la violence des jeunes, promettant une demi-compagnie de CRS supplémentaire pour faire régner l'ordre dans cette cité touchée par le chômage. 

Des policiers aux Tarterêts
Quelle bande d'hypocrites ! Guéant appartient à un gouvernement dont la politique, depuis cinq ans, a consisté a donné des milliards aux plus riches, à accepter les plans de licenciements massifs et à ce titre est responsable de l'effondrement du niveau de vie des classes populaires, du naufrage de la jeunesse qui ne trouve pas d'emploi et sombre dans le chômage. C'est cette situation d'appauvrissement qui finit par produire la délinquance. Et ce n'est pas une demi-compagnie de CRS supplémentaire qui réglera le problème du quartier et du chômage des jeunes !

Certes, il y a des délinquants aux Tarterêts. Mais ils sont une minorité. La grande majorité sont des travailleurs, des chômeurs, surtout étrangers, qui tous les jours se heurtent à l'arrogance et au mépris des forces de l'ordre (on se souvient comment en juin dernier, elles ont tiré au flash ball blessant une fillette). 

Bechter, Dassault et Guéant 
Et quel écœurement de voir, un Dassault milliardaire, se pavaner -quelques heures- dans ce quartier pauvre, aux côtés du ministre de l'Intérieur, son ami de l'UMP,  alors qu'il est l'un des principaux responsable du pourrissement de la situation.

Pas seulement parce qu'il sénateur membre du parti au pouvoir. Mais parce qu'il a préféré faire de la démagogie promettant  des emplois à la jeunesse du quartier, lorsqu'il était maire de la ville. Il a courtisé ces bandes de jeunes désœuvrés, confondant  jeunes et délinquants. Il a fait preuve de largesses financières à des associations douteuses au lieu de s'attaquer au problème du chômage. On se souvient comment il avait offert plusieurs centaines de milliers d'euros à un "jeune du quartier", affirmant qu'il faisait ce qu'il voulait de son argent !

Une vrai politique pour lutter contre le chômage des jeunes consisterait à créer des milliers d'emplois notamment dans les services publics qui font cruellement défaut dans le quartier, et permettre ainsi à toute la population de sortir de la misère. Elle consisterait à rénover le quartier en embauchant les chômeurs dont nombreux sont des ouvriers qualifiés. Elle consisterait à construire des logements sociaux de qualité à bon marché au lieu de livrer la ville à la spéculation immobilière.

Mais pour se faire, il faudrait interdire les licenciements dans les grandes entreprises qui font des bénéfices comme à Altis, contraindre à l'embauche massive dans des entreprises comme la SNECMA, bref, à prendre l'argent là où il est, à commencer par celui du patron milliardaire Dassault et de ses actionnaires !

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