Une émission à voir et à
faire voir
J’ai
pu regarder, hier soir, l’émission
passée dans le magazine de France 2 « Un œil sur la planète ».
L’émission passait jeudi dernier à 22H40, un horaire où il est possible de voir
des reportages qui relaient une vision moins officielle de la réalité du monde. L’émission portait sur la Syrie et cherchait
à répondre à la question : comment est-on arrivé à ce chaos total ?
Ce que j’ai apprécié dans le
reportage, c’est qu’il permet d’exposer comment la population de ces pays est
l’otage du jeu des grandes puissances impérialistes et des puissances locales.
Pour déstabiliser le régime de Bachar
el Assad, les impérialismes français et britanniques n’ont pas hésité en 2011 à
livrer des armes à des groupes catalogués comme « démocratiques ». En
réalité cette volonté de déstabilisation au service des marchands de canon a
abouti à une guerre de clans généralisée qui a fait émerger d’innombrables
factions armées se prélevant sur la population. Car la Syrie est un passage
stratégique pour les passages de gazoducs vers la méditerranée, et un pays où l’on
a trouvé du pétrole notamment sur le plateau du Golan. Ce pays est devenu un
enjeu géopolitique pour les puissances régionales voisines, de la Turquie, au
Qatar, en passant par l’Arabie Saoudite qui ont alimenté également en groupes
et en armes des bandes armées djihadistes cherchant à renverser le pouvoir
d’Assad. Sans oublier l’Iran qui soutient le régime d’Assad. Et de guerre
régionale, le conflit syrien est devenu en l’espace de quelques mois, un
conflit international avec l’intervention de la Russie, des Etats-Unis et de
pays européens.
A la question de la journaliste
interrogeant les réfugiés pour savoir s’ils fuyaient le régime d’Assad ou les
groupes djihadistes, les syriens répondent tous qu’ils fuient la guerre et
le chaos général de la situation dans laquelle les grandes puissances et les puissances
locales ont mis la population.
La situation effroyable dans laquelle
est plongée cette population syrienne, dont la moitié a dû quitter son logement,
illustre le degré avancé du pourrissement du système capitaliste. Ceux parmi la population qui ont pu fuir le
pays doivent affronter les barbelés de l’Union Européenne et le cynisme de ses
dirigeants. Les autres, parmi les couches plus pauvres, sont pris au piège de
cette guerre interminable. Prisonniers
d’un monde où les zones stratégiques de l’énergie sont la proie de
l’impérialisme. Prisonniers d’un système
dans lequel les richesses du sous-sol sont disputées à coups de guerre et de
mise en place de dictatures féroces. Il
est temps que renaisse un mouvement ouvrier international. C’est une question
vitale pour l’humanité.
"Homeland" Un film à voir
Sur
le même sujet, un film documentaire sort
en ce moment dans les salles. Il s’agit de « Homeland »
de Farhas Abbel (deux fois trois heures).
Cet irakien retrace en deux temps la vie de plusieurs familles
irakiennes. Une première partie expose
la vie avant l’intervention des Américains en 2003 pendant la dictature de
Saddam Hussein et une deuxième montre le chaos généralisé qui a suivi
l’intervention américaine et auquel fait face la population. L’un des généraux
américains avait déclaré que les Etats-Unis renverraient l’Irak « à l’âge
de pierre ».
Le chaos actuel en Irak – qui dure
depuis près de 25 ans- montre quelle est la capacité de destruction de l’impérialisme
américain et de sa bourgeoisie pour défendre leurs intérêts et jusqu’où ils
sont capables d’aller pour voler les richesses pétrolières d’un pays, quitte à
détruire tout un pays, écraser un peuple sous les bombes et lui imposer la loi
des bandes armées.
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