Lundi dernier, Valls était à Corbeil Essonnes et j’ai reçu
une invitation à l’écouter à la Papeterie.
Cela m’a rappelé qu’il y a quinze jours, il avait tenu à participer aux vœux de Jean Pierre Bechter aux côtés de Serge Dassault. La fine équipe était encadrée des représentants du gratin local de politiciens en vue.
Qui se ressemble s’assemble !
On se souvient
qu’il y a quatre ans, le premier
ministre était maire d’Evry. Il pourfendait le système mafieux instauré par
Serge Dassault et relayé par son homme de paille et politicien professionnel
Bechter. En dénonçant la situation de Corbeil-Essonnes, Valls cherchait à pousser son laborieux poulain Da
Silva à la conquête de la ville. Les
pratiques de Dassault étaient si caricaturales qu’à bon frais, il cherchait à
apparaître auprès du milieu populaire comme le chevalier justicier. Que de chemin depuis. A l’époque, d’aucuns le
voyait ministre d’ouverture de Sarkozy.
Depuis, Valls est au pouvoir et l’affaire des achats de voix à Corbeil-Essonnes
a rejoint la longue liste des affaires
qui se perdent dans les méandres de la justice bourgeoise. Valls
est à la tête d’un gouvernement qui met
les syndicalistes et les travailleurs en
prison, et son parquet sait être
expéditif envers les travailleurs qui cherchent à défendre leur emploi.
L’équipe Hollande Valls dans son ensemble est une machine de guerre pour
défendre les intérêts de la bourgeoisie contre les travailleurs. Dans la crise
du capitalisme dont elle est seule responsable, la bourgeoisie se bat pour
gonfler encore plus ses profits. Dassault n a jamais autant vendu de Rafale que
depuis que les gouvernements socialistes ont été mis en place et les coups de
menton va-t-en guerre de Valls résonnent auprès des industriels de guerre
français comme autant de profits sonnants et trébuchants.
Alors je ne me retrouve pas dans les postures
qui, déjà, à "gauche", se mettent en place
pour préparer les prochaines élections avant d’appeler à « battre la
droite ». Valls enveloppe son discours d'un verbiage « républicain »,
teinté de « social», il ratissage large, très "Troisième République", il n'en défend pas moins les intérêts de la bourgeoisie.
Car ceux qui voudraient nous faire croire qu’il
y aurait une « vraie » « gauche de gouvernement », ou une
autre, tout aussi « vraie » « à
gauche de la gauche », portent à confusion. Au XIXe siècle, on parlait de
partis ouvriers ou de partis bourgeois, les choses étaient claires. Et les
politiciens comme Valls qui se présentent comme ayant des solutions dans le
cadre du système nous mentent. Ce qu’il faut ce n’est pas de courir après une
énième « vraie gauche » qui n’a jamais existé mais de défendre becs
et ongles nos intérêts matériels et politiques en tant que travailleurs, défendre nos
intérêts de classe.
Alors
oui, il y a bien, des hommes qui défendent la bourgeoisie, et Valls fait partie
de ceux-là. Et il y a ceux qui font partie du camp des travailleurs, de la
classe ouvrière, et qui défendent la perspective d’une société communiste, et nous sommes de ceux-là.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire