La colère gronde chez les agents de
l’Essonne contre le projet de budget du conseil départemental, qui
prévoit une série d’attaques contre le personnel et les services
sociaux.
Lundi
25 janvier, à l’appel des syndicats, près de 700 agents des services
départementaux d’Evry, rejoints par d’autres venus de plusieurs
collèges, ou encore de très nombreuses assistantes sociales des Maisons
des solidarités, se sont retrouvés à Evry. Casseroles et sifflets ont
répondu aux grilles fermées du conseil départemental et aux gaz
lacrymogènes de la police.
Quelques jours avant, le vendredi 15 janvier, près de 500
travailleurs s’étaient déjà réunis pour exprimer leur colère. Au
prétexte de la dette du département, le conseil départemental voudrait
carrément supprimer les neuf jours de RTT, une décision s’ajoutant à la
suppression de primes.
C’est le fonctionnement des services sociaux qui est aussi attaqué
puisque, depuis le début de l’année, les assistantes sociales n’ont plus
de fonds pour payer une chambre d’hôtel destinée à l’hébergement
d’urgence de femmes ou de mineurs, alors même que les foyers sont tous
pleins. Comme si tout cela n’était pas suffisant, Durovray, le président
(LR) du conseil départemental, a également annoncé des reports de
paiements aux associations, qui seraient étalés sur six ans, de quoi
paralyser bien des associations et pousser à des suppressions d’emplois.
La droite, aux affaires depuis les dernières élections, accuse bien
évidemment la gauche d’être responsable de la situation financière du
département. La gauche s’en défend mais sans rencontrer le soutien des
agents. La tentative de Guedj, l’ancien président (socialiste) du
conseil général, de prendre la parole face aux manifestants a été huée
autant que le refus de Durovray de recevoir une délégation.
Pour le personnel, il n’est pas question d’en rester là. Des préavis
étaient déposés et rendez-vous était pris pour une nouvelle
manifestation vendredi 29 janvier à Evry.
27 Janvier 2016
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