LES EXTRAITS DES ENREGISTREMENTS SONT A ECOUTER
SUR DAILYMOTION
ET SUR LE SITE DE MEDIAPART
SUR DAILYMOTION
ET SUR LE SITE DE MEDIAPART
Le journal en ligne Mediapart, a publié, dimanche 15 septembre, sur son
site, les extraits d’une conversation de Serge Dassault, patron milliardaire,
ex-maire de Corbeil-Essonnes, où celui-ci reconnaît avoir payé pour s’assurer
de la victoire de son successeur à la mairie de Corbeil, Jean-Pierre Bechter,
lors de la campagne municipale de 2010.
Enregistré à son insu par des « collaborateurs »
qui venaient se plaindre de ne pas avoir touché leur part du gâteau, lors de la
dernière campagne électorale, Dassault affirme en substance, dans ces extraits,
que la source libanaise qui avait servi à payer la campagne était tarie, qu’il
avait « donné l’argent », « qu’il ne pouvait plus donner un sou à
qui que ce soit ». « Si c’est
mal réparti –continue-t-il dans l’un des extraits- ce n’est pas de ma faute. Je ne vais pas payer deux fois. Moi j’ai tout
payé, donc je ne donne plus un sous à qui que ce soit. Si c’est Younès,
démerdez-vous avec lui. Moi je ne peux rien faire ».
Des déclarations
qui sonnent comme un aveu !
Ce
fameux Younes, soi-disant « un brave
homme », selon les propres mots de Dassault, un « entrepreneur » qui avait pignon sur rue, est aujourd’hui
en cavale, car il est soupçonné d’avoir participé à une tentative d’assassinat,
en février dernier, sur deux de ses comparses, mécontents du partage du butin
de 1,7 millions d’euros, et qui avaient tenté de faire chanter le patron
milliardaire.
Voilà des faits difficilement réfutables,
qui viennent confirmer… ce que tout le monde savait déjà, à savoir que Dassault
avait mis en place un système mafieux, clientéliste, « achetant des voix », pardon, « faisant des dons », s’appuyant, entre autres, sur des
malfrats pour faire campagne et se faire
élire maire de Corbeil en 1995. Puis, lorsque son élection avait été invalidée
pour fraude, en 2010, le système Dassault, bien huilé, avait permis à son
homme-lige, l’actuel maire, de se faire élire à sa place, avec les mêmes méthodes. Mais voilà,
quand le bateau prend l’eau de toute part, les rats quittent le navire,
balançant tout par-dessus bord. Les malfrats, autrement dit certains « collaborateurs » se
canardent en pleine rue, à Corbeil, pour le partage du magot, n’hésitant pas à
mordre la main nourricière, balançant tout dans la presse. Dassault est pris dans
le piège d’un système de corruption qu’il a contribué à mettre en place dans la
ville, depuis plusieurs décennies.
Dassault est, paraît-il, aux
abonnés absents. Bechter, l’actuel maire, chiraquien de la première heure, nie
tout en bloc et affirme en substance que les Tarterêts, cité de Corbeil, est
une « succursale d’Hollywood » où l’on trouve toute sortes d’enregistrements,
mêmes les faux les plus grossiers.
Ne pouvant nier l’évidence, il fait monter au créneau ses avocats qui n’ont pas traîné pour allumer des contre-feux. Ils ont inventés une belle histoire, faites d’eau de rose et d’images d’Epinal, publiée dans Le Figaro du mardi 17 septembre, (quoi de mieux pour se défendre que de le faire dans les colonnes du journal, propriété de leur client), expliquant que Dassault aurait été victime de sa propre générosité ! A les entendre, celui-ci aurait été l'objet, depuis plusieurs années, « de demandes pressantes de remise d'argent par divers individus », « qui étaient informés de sa générosité en faveur d'actions philanthropiques ». Et la main sur le coeur (… et sur le portefeuille), n’écoutant que sa légendaire générosité, le magnat de la presse et de l’armement aurait utilisé « sa fortune pour porter aide ou secours », à « des familles ou à des jeunes en difficulté ou désireux de lancer des projets professionnels », et de leur « accorder un soutien financier ». Mais « toujours en dehors de toute démarche électorale » précisent-ils.
Ne pouvant nier l’évidence, il fait monter au créneau ses avocats qui n’ont pas traîné pour allumer des contre-feux. Ils ont inventés une belle histoire, faites d’eau de rose et d’images d’Epinal, publiée dans Le Figaro du mardi 17 septembre, (quoi de mieux pour se défendre que de le faire dans les colonnes du journal, propriété de leur client), expliquant que Dassault aurait été victime de sa propre générosité ! A les entendre, celui-ci aurait été l'objet, depuis plusieurs années, « de demandes pressantes de remise d'argent par divers individus », « qui étaient informés de sa générosité en faveur d'actions philanthropiques ». Et la main sur le coeur (… et sur le portefeuille), n’écoutant que sa légendaire générosité, le magnat de la presse et de l’armement aurait utilisé « sa fortune pour porter aide ou secours », à « des familles ou à des jeunes en difficulté ou désireux de lancer des projets professionnels », et de leur « accorder un soutien financier ». Mais « toujours en dehors de toute démarche électorale » précisent-ils.
On en pleurerait presque !
Les sénateurs
qui ont refusés de lever l’immunité parlementaire de Dassault, en juillet
dernier, afin qu’il soit entendu par la justice, devraient écouter les extraits de
l’enregistrement ! Cela les aidera à mieux se renseigner
sur les méthodes peu orthodoxes de leur cher collègue !
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