lundi 16 janvier 2012

Scop Hélio Corbeil : ce n’est pas aux travailleurs de mettre la main à la poche !

A l’imprimerie Hélio, le sort des travailleurs est laissé aux mains du tribunal de Commerce qui, le 6 février prochain, devra statuer sur la validité du plan de reprise par une Scop (société coopérative de production). La CGT a en effet poussé à ce qu’une reprise financée par les primes de licenciement des travailleurs se fasse sous forme de coopérative ouvrière. Le Front de Gauche fait d’ailleurs l’éloge des Scop. En attendant cette décision, le mandataire financier réclame pas moins d’un million d’euros pour le rachat du seul terrain de l’entreprise !

Lorsqu’une entreprise ne rapporte pas assez aux yeux de ses propriétaires, ceux ci se désengagent. Les subventions que ces derniers ont pu toucher de l’Etat, les profits qu’ils ont encaissés pendant des années sont sur leurs comptes en banques. Mais l’Etat ne leur demande rien et surtout pas de rembourser. Il exerce en revanche un chantage à la reprise faisant reposer tous les risques sur les seuls travailleurs dont les indemnités de licenciement seraient ainsi placées sur le tapis du casino capitaliste…!

La fausse-bonne idée qui consisterait à faire cotiser les travailleurs pour tenter de survivre avec ce dont les patrons ne veulent plus, conduit en réalité à une impasse. Avec cette « solution », les travailleurs se répartiraient à tous les coups la misère tandis que les capitalistes garderaient les profits.

Aussi dans le cadre du système actuel, où la logique est celle du profit, où dominent les grands groupes financiers et industriels, croire –ou faire croire- que les Scop –de quelques dizaines, voire quelques centaines de salariés- sont une solution pour sauver l’emploi, faire survivre une entreprise, alors qu’il y a des millions de chômeurs dans le pays, est un leurre.
 
Les travailleurs n'ont pas à revendiquer la gestion des entreprises en faillite, mais celle de toute la société, afin de mettre l'économie au service de la collectivité tout entière et non de quelques groupes financiers.

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