mardi 29 novembre 2011

SNECMA : « "On ne travaillera pas jusqu’à 62 ans... et surtout on ne vieillira pas ensemble ! »


Un métier pénible à Gennevilliers
A la Snecma, usine d’aéronautique, où je travaille, on fabrique des moteurs d’avions, il existe un accord maison dit de « travaux pénibles » qui permet, en fonction de la pénibilité de certains métiers, de pouvoir partir en préretraite un, deux, voire cinq ans plus tôt, avec la garantie de toucher 70% de son salaire brut jusqu’à l’âge légal de la retraite. 

Dans le cadre du renouvellement de l’accord, la direction a tenté d’exclure certains métiers, d’en baisser d’autres de catégorie (car il y a plusieurs catégories de pénibilités), et enfin, de diminuer la garantie de rémunération de 70 à 65 %. Voilà ce qui a provoqué la grogne, dans plusieurs secteurs à l’usine de Corbeil, et à Gennevilliers depuis plusieurs semaines. 

Ici, à Corbeil, cela concerne essentiellement les secteurs dits des Fours, des Traitements Thermiques, du Grenaillage, mais aussi les soudeurs et les chaudronniers, par exemple. Les arrêts de travail et de débrayages se sont multipliés : il y a eu jusqu’à 200 grévistes à Corbeil (400 à Gennevilliers). 

Lors d'un d'un précédent débrayage devant le siège
Face à la mobilisation, la direction a cédé… concédant les 70% qui existait déjà ! Toutefois, sur notre site, à Corbeil, deux nouveaux métiers ont été inclus dans l’accord. Ce qui choque le plus, c’est que la Snecma dont les profits sont en hausse, remette en cause un accord qui, loin d’être parfait puisqu’il exclut ceux qui ont fait une carrière en 3 X 8, accorde un départ anticipé aux travailleurs dont le métier est reconnu pénible. 

Ces attaques sont ressenties comme injustes et les revendications légitimes, aux yeux de tous, d’autant que la nouvelle réforme sur les retraites oblige à rester à l’usine jusqu’à 62 ans ! Voilà ce qui ne passe pas.

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