mercredi 12 janvier 2011

Commission extra-municipale consacrée à l'urbanisme


Explication de vote  : "Pourquoi je me suis abstenu ?"

Une commission extra-municipale consacrée à l'Urbanisme à été créée lors du dernier conseil municipal. Je me suis abstenu sur ce vote. J'ai reçu à ce sujet une demande d'explication (adressée à tous les membres de l'opposition) de la part d'une militante d'association de défense de l'Urbanisme à Corbeil.

C'est volontiers que j'ai répondu à cette demande d'explication de mon vote. Vous trouverez ci-après ma réponse.

Lire la lettre 


Madame ,

Interpellé sur le sens de mon vote je vous l’explique bien volontiers, sachant que les raisons de mon choix n’impliquent que moi et qu’elles ne sont en aucun cas l’expression d’une volonté collective de tous les membres de l’opposition.

C’est certes l’activité et la mobilisation du collectif qui, lors d’une séance du Conseil, a décidé le maire à promettre la création d’une commission extra-municipale sur l’Urbanisme. Que vous considériez l’existence de cette commission comme un acquis de votre activité est donc tout à fait légitime. 

En m’abstenant, je considère normal que cette commission soit créée, mais je garde un droit de réserve sur ce qu’elle pourrait dire et décider, d’autant que le maire détient aujourd’hui tous les pouvoirs (composition, ordre du jour, domaine de compétence…)

 Les mécanismes de consultation sont nombreux sans que cela empêchent d’innombrables décisions d’être prises contre l’intérêt du plus grand nombre. Les pouvoirs sont organisés de telle façon que le dernier mot revient toujours à celui qui a la décision finale (maire, préfet, patron…). C

omme vous savez j’ai une certaine expérience dans le domaine syndical où je constate par exemple que l’existence des Comité d’Entreprise n’empêche absolument pas les licenciements, tout comme l’existence des CHSCT  n’évite pas qu’il y ait un mort au travail par jour. 

Je crains donc tout simplement de voir demain le maire appliquer des mesures avec lesquelles je ne serais pas d’accord en les prétendant cautionnés par cette commission. C’est pourquoi la meilleure garantie  reste toujours la mobilisation et l’implication du plus grand nombre de gens concernés par une décision.
 
Vous noterez donc que mon vote n’a pas la signification que vous lui donnez. Je ne pense pas, comme vous me l’écrivez,  que « ceux qui participeraient à cette commission seraient nécessairement pris en otage », ni que «aucun représentant de la société civile - représentée par les associations- n’est capable de siéger dans ce type de commission ». Au contraire. J’ai moi-même participé à la commission, obligatoire celle-là, mais très démunie de pouvoirs, dite « de consultation sur les délégations de services publics ». Cette commission se résume à une réunion annuelle où, à chaque fois, la SEE présente un rapport qui justifie une augmentation du prix de l’eau à Corbeil. 


J’ai protesté plusieurs fois en séance publique, entre autres sur le fait que la mairie continuait à nommer comme membre de droit à cette commission des associations qui n’envoyaient personne à ces réunions, alors que le sujet intéressait de nombreux habitants. Bechter a promis de tenir compte ma remarque… mais vient cette fois encore de renommer les mêmes !
 
Partager l’information, impliquer un maximum de personnes dans les affaires qui les concernent, c’est tout le sens de mon activité politique, dans et hors le Conseil Municipal. C’est d’ailleurs pourquoi je crois possible que « l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ».


Je vous adresse, Madame, mes plus cordiales salutations. 

                                                                                 Corbeil, le 12 /01/2011

                                                                                 Jean Camonin
                                                                                 Conseiller Municipal Lutte Ouvrière

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