COMMUNIQUE DE NATHALIE ARTHAUD
Les services de
renseignement de la police ont reçu l’instruction de suivre au plus près
les entreprises en difficulté afin d’anticiper une éventuelle
« radicalisation » de mouvements sociaux qui entraîneraient des
« menaces sur l’outil de production ».
Mais qui menace aujourd’hui l’outil de production ? C’est la
direction de PSA, qui veut raser l’usine d’Aulnay ! La direction
d’Arcelor Mittal, qui veut laisser pourrir sur pied les deux
hauts-fourneaux de Florange ! C’est Goodyear, qui veut rayer de la carte
son usine d’Amiens ! Voilà les casseurs : ce sont eux qu’il faudrait
mettre sous surveillance et qu’il faudrait empêcher d’agir.
L’instruction tombe au moment où la presse annonce que 1 087 usines
ont fermé sur le territoire depuis 2009, que l’industrie a supprimé 121
946 postes en cinq ans, dont 41 994 dans le seul secteur automobile,
mais le gouvernement préfère faire surveiller les ouvriers par la police
que de s’en prendre aux patrons licencieurs.
Le gouvernement, prétendument de gauche, se fait l’homme de main du
patronat. Mais cela n’empêchera pas les travailleurs de se battre.
Seules les luttes des travailleurs pourront stopper le carnage des
fermetures d’entreprises et des licenciements et la destruction des
conditions de travail et de vie des travailleurs.
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