mardi 28 février 2012

Au Conseil Municipal hier, encore des manifestations

Le Conseil commencé depuis moins d'une demi heure, des bruits de sifflets et de slogans scandés parviennent dans la salle. Avec banderoles et musique, une trentaine de jeunes affichaient une démarche pacifique en réclamant des emplois à l’équipe municipale actuelle.
La réponse a surtout été policière puisque près de quarante policiers, tous corps confondus, ont été déployés, sans compter le service d’ordre de la mairie qui parraine en pareille circonstance.
Évidemment, les municipalités ne sont pas responsables du chômage en tant que tel et chacune d’entre elles, quelles que soient les efforts qu’elle y consacre, serait bien en peine d’embaucher tous les chômeurs de la ville. Cependant, la présence du milliardaire Dassault, ses pratiques d’achat de voix qui mettent en évidence le fric qui déborde, l’ascension de quelques uns qui, nouveaux alliés de la mairie accèdent à des situations,  tout cela conduit à nourrir des rapports malsains entre la population des quartiers pauvres et l’équipe municipale.

Je suis solidaire des jeunes qui réclament un emploi alors que plus de 40% aux Tarterêts et dans d’autres quartiers comme Monconseil n’en ont pas et c’est pour cette raison que je ne me voyais pas siéger tranquillement au conseil municipal.

Ces manifestants dispersés (avec un rendez-vous au cabinet du maire ?) j'ai repris place, et pu intervenir sur ce sujet de l'emploi des jeunes : une délibération (point 10.1) prétendait voter 5000 euros de dépense pour financer une officine du MEDEF censée "aider" les jeunes diplômes de quartiers à trouver un emploi. 

J'ai protesté et voté contre cette adhésion, expliquant que c'était un comble de confier aux responsables de la maladie de la soigner. En prenant l'exemple de la SNECMA, dont les énormes bénéfices permettraient des embauches massives, au besoin en réduisant les horaires de travail des 2700 salariés d'aujourd'hui.

Répartir le travail entre tous, contraindre les patrons à embaucher, prendre sur les profits, maintenir nos salaires...

Mais pour répartir le travail entre tous  sans perdre sur nos salaires afin que tous, nous ayons un emploi et un vrai revenu,  il faudra contraindre les patrons et l’état qui les défend à embaucher massivement. 

Il faudra prendre sur leurs profits présents et passés pour empêcher  que la crise actuelle ne soit supportée par les seules classes populaires à qui il est demandé de se partager la misère existante. Et pour y parvenir, Il faudra bien plus qu’un « bon gouvernement » ! 

Il faudra  des millions de personnes, jeunes ou pas, qui puissent franchir, au-delà des portes bien gardées de certains conseils municipaux, celles plus sécurisées encore des conseils d’administration des grandes banques, des grandes multinationales dans lesquelles quelques individus cravatés et bien mis, jouent à quelques uns,  la peau de nous tous.

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