mardi 20 septembre 2011

Nouveau Centre Hospitalier Sud Francilien : la grosse galette pour les bétonneurs !

Un scandale financier qui n’en finit pas

Avant même que le nouveau Centre Hospitalier Sud Francilien (CHSF), qui doit remplacer ceux d’Evry et de Corbeil ne soit en mesure d’ouvrir ses portes, Eiffage l’un des géants du BTP, constructeur et propriétaire des lieux a commencé à toucher  son loyer versé par les collectivités territoriales. Eiffage estimant qu’il a terminé son travail tente de faire facturer par l’Etat des travaux complémentaires qui sont cependant nécessaires à l’ouverture de l’établissement.  Il y en aurait pour 100 millions d’euros.

Les principaux responsables politiques locaux, Dassault et Valls, respectivement maires de Corbeil-Essonnes et d’Evry avaient, en 2008, défendu le projet  avec ardeur. Mais au final la construction de l’hôpital aura donc coûté au groupe Eiffage 350 millions d’euros. De son côté l’Etat a prévu de payer un loyer de plus de 40 millions d’euros par an pendant trente ans. Le calcul est rapide : les patrons du béton empocheront quatre fois le prix de construction dans le cadre d’un plan de partenariat public-privé. Un joli pactole !


Cette gabegie financière n’empêche pas, Xavier Bertrand, ministre du gouvernement Sarkozy, de monter au créneau pour réclamer, une « comptabilité saine » en vue de l’ouverture du nouvel hôpital ! Voilà un ministre qui ne manque pas de culot, à l'image de ce gouvernement favorable aux riches,  responsable de cette politique de casse du service de santé publique.

Le ministre de la Santé réclame des "mesures d’assainissement budgétaires" et demande aux chefs de services de supprimer des postes : 40 à 60 emplois seraient ainsi visés. Refusant ce jeu de dupes, plusieurs médecins ont dénoncé cette politique scandaleuse de rentabilité à tout prix qui maintient les profits des marchands de bétons, tout en présentant la note "des économies à faire" aux personnels soignants et aux patients. Une politique de rentabilité qui dégrade les conditions de travail des salariés de l'hôpital et met, à terme,  en danger la vie des patients.

Dans le même temps, les conditions d’accueil  des deux hôpitaux actuels sont largement détériorées tandis que l’entretien et la maintenance des locaux est à l’abandon.

Le directeur du nouvel hôpital, Alain Verret, sans doute par crainte d'assumer  cette politique incohérente, a récemment donné sa démission. Le ministère a dû le remplacer illico. Contestant ces suppressions de postes qui menacent le personnel, les syndicats hospitaliers ont déposé un préavis de grève pour le mercredi 21 septembre.

Preuve est désormais faite que le « Partenariat Public-Privé » que nous sert le gouvernement et  les élus locaux comme étant la panacée pour construire des hôpitaux ou des écoles ne sert, à Corbeil, comme ailleurs, qu'à engraisser les bétonneurs.

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