jeudi 6 mars 2014

L'échelle mobile des salaires, une revendication utopique ?


C'est l'argument favori des patrons et de leurs valets qui répètent à l'envie que c'est la crise et qu'il n'est pas possible d'augmenter les salaires alors qu'ils engrangent des profits par milliards. Il n'y a qu'à voir le nombre de millardaires qui est passé de 729 en 2009 à 1645 en 2013, sur la planète. Les 500 familles les plus riches de France ont augmenté leur fortune de 50%, l'année dernière, en pleine crise économique. Parallèlement, le nombre de pauvres a littéralement explosé pas seulement dans les pays du Tiers-Monde mais aussi dans les pays riches.

Mais tous ces gens-là ont la mémoire qui flanche comme dit la chanson. Car l'échelle mobile des salaires était appliquée dans les années soixante-dix par des gouvernements bourgeois dans des pays comme l'Italie et la France. C'était une conquête des luttes ouvrières des années qui ont suivie mai 1968. Et ce n'est qu'au cours des années quatre-vingt que les différents gouvernements, de droit comme de gauche, appuyé par le grand patronat, et l'immobilisme des syndicats, ont réussi à remettre en cause l'échelle mobile pour la faire totalement disparaître. 

Ce n'est pas aux travailleurs de faire les frais de la crise économique du système capitaliste. Aussi pour éviter la dégradation du pouvoir d'achat des classes populaires, il est nécessaire d'imposer l'augmentation générale des salaires. La mise en place de l'échelle mobile des salaires est non seulement une revendication légitime du mouvement ouvrier mais aussi une absolue nécessité.

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