mercredi 3 décembre 2014

Manifestation samedi 6 décembre 2014Contre le chômage et la précarité !

Quatre organisations de chômeurs appellent à manifester contre le chômage et la précarité qui ne cessent d’augmenter. Elles dénoncent aussi la dégradation de la situation des chômeurs (radiations fréquentes, installation des « guichets » loin des centres-villes, projet de suppression de la gratuité du numéro d’appel 39 49, etc.).
Les attaques contre les chômeurs sont des attaques contre tous les travailleurs, car tous, y compris ceux qui ont encore un emploi, sont aujourd’hui sous la menace de devenir chômeurs. Cette manifestation est une occasion de dénoncer ces attaques, ainsi que la politique du gouvernement qui engraisse le patronat sous prétexte de favoriser l’emploi, mais ne fait rien pour lutter vraiment contre ce fléau qu’est le chômage de masse.
Lutte Ouvrière appelle ses amis et sympathisants à participer à cette manifestation qui partira de la place Stalingrad à 14 heures.
 
 
 
À venir dans les médias
lundi 8 décembre
Attention : les horaires des émissions peuvent être modifiés indépendamment de notre volonté

vendredi 21 novembre 2014

Affaire Dassault (suite) (3)

Un article de Lutte Ouvrière n°2416 du 21 novembre 2014

Les « pensées » d'un patron
Les confessions de son comptable ont valu à Dassault un rappel de ses « bonnes paroles ».
Sur le mariage pour tous, « il n'y aura plus de renouvellement de population, donc on aura un pays d'homos... et après, y' aura plus personne ». D'ailleurs, selon lui, c'est l'homosexualité qui a tué la Grèce antique.

Les droits des travailleurs ? « C'est comme élever des enfants en leur donnant des bonbons. » Le scandale : « Ces infirmières qui quittent l'hôpital à 16 heures en laissant leurs malades tout seuls ». Le modèle : « Les Chinois travaillent 45 heures par semaine, ils dorment dans leur usine, ils font de bons produits pas chers. » (ITélé en 2008).

Les jeunes ? « Ces gamins ne servent à rien, ne foutent rien et emmerdent tout le monde ». (débat parlementaire sur les contrats d'insertion 2012)

Et la justice ? En 1997 à propos de l'affaire des époux Tibéri eux aussi en délicatesse avec le code électoral... « Ce n'est pas parce qu'un jour il (le président du Conseil général de l'Essonne ) a fait une petite erreur en donnant 200 000 francs à madame Tiberi qu'il faut en faire toute une histoire. ».

Les « pensées » de Dassault sont redoutables et même redoutées y compris par ses amis politiques.

Affaire Dassault (suite) (2)

Un article de Lutte Ouvrière n°2416 du 21 novembre 2014


Affaire Dassault : les bons comptes ne font pas les bons amis
 

Gérard Limat, le comptable suisse de Serge Dassault, a reconnu devant les policiers de l'office anti-corruption qu'il avait remis à l'ancien maire UMP de Corbeil-Essonnes 53 millions d'euros en liquide, entre 1995 et 2012.
Le comptable approvisionnait en fonds une société genevoise, Cofinor, via des établissements financiers en Suisse et au Lichtenstein. À la demande de Dassault, il se faisait livrer des petits paquets de grosses liasses de billets de 100 euros qu'il allait déposer dans le bureau de son patron et ami. Le tout dans la plus parfaite discrétion de la part de cette société qui garantissait « des opérations ordonnées oralement et sans confirmation écrite », et de la part de Limat lui-même qui disait ignorer la destination de ces fonds. Pour Limat ces fonds n'étaient pas si énormes, vu le standing de Dassault.
L'ennui, c'est que les lois suisses anti-blanchiment sont devenues plus pesantes et les banques plus méfiantes, que Dassault est accusé d'avoir acheté des voix lors de plusieurs élections, à un moment où justement, entre 2008 et 2012, le fidèle comptable lui a remis près de 7,5 millions d'euros en liquide. Et, plus ennuyeux encore, il a aussi fait pour 4,2 millions d'euros de virements entre autres à des habitants de Corbeil, dont des acheteurs de voix présumés. Limat a beau protester qu'il croyait faire des versements à des œuvres caritatives, il se retrouve mis en examen pour « complicité de financement illégal de campagne électorale et d'achat de votes » ainsi que de « blanchiment ».
La vie est bien ingrate quand on est « l'ami » de Dassault. Si cela peut le consoler, il n'est pas dit qu'il le reste longtemps après des aveux qui sapent un peu plus le terrain sous les pieds de l'ex-maire et toujours sénateur.
Sylvie Maréchal

Affaire Dassault (1)

Les magouilles d'un patron milliardaire

L'article de Sud-Ouest retrace avec exhaustivité  toutes les magouilles de Dassault à Corbeil, tous les procès en cours. Il est  d'autant plus intéressant qu'il rappelle qu'en 1998, le patron milliardaire avait déjà été condamné pour corruption active en Belgique ; ce que la presse du groupe dont il est propriétaire (Figaro et compagnie) s'empresse d'oublier systématiquement !!
Article du journal SUD-OUEST
publié le vendredi 21 novembre 2014

Corruption, achats de vote, blanchiment... Les affaires qui visent Serge Dassault



Dassault aurait reçu de l'argent liquide par une filière suisse qui lui aurait permis d'acheter des voix. Au coeur de multiples affaires, l'industriel a déjà été condamné pour corruption en 1998. Le point


Les 6 et 7 octobre derniers, Gérard Limat, ancien proche de Serge Dassault, a raconté dans le détail aux juges d'instruction comment il a remis 53 millions d'euros à l'avionneur, entre 1995 et 2012.
Les soupçons de corruption électorale dans son fief de l'Essonne et de détournements de millions d'euros ne sont pas les seuls ennuis judiciaires du patron de presse et patriarche de l'empire Dassault, symbole de la réussite industrielle et technologique de la France.
REPERES
Âgé de 89 ans, Serge Dassault, est polytechnicien et ingénieur de l'Ecole nationale supérieure de l'aéronautique.  Ancien directeur puis PDG de Dassault Aviation (1955-2000), héritée de son père, Marcel, en 1986, il est à la tête de la 6ème fortune de France (13,5 milliards d'euros selon Challenges). Maire de Corbeil-Essonnes de1995 à 2009, il est devenu sénateur UMP de l'Essonne en 2004 et a racheté la même année le "Figaro".
Déjà condamné en 1998 dans une affaire de pots-de-vin en Belgique, l'ancien maire de Corbeil-Essonnes fait aujourd'hui l'objet de cinq enquêtes judiciaires: une à Paris sur le financement des campagnes de 2008, 2009 et 2010 ; une sur plainte des enfants Dassault, pour « appels malveillants» et « tentatives d'extorsion de fonds » ; une ouverte par Tracfin, sur des prêts accordés par Serge Dassault à plusieurs personnes ; deux à Evry pour des tentatives de meurtre.
  • 1. 1998 : CONDAMNATION POUR CORRUPTION ACTIVE EN BELGIQUE
"C'est un mauvais souvenir, n'en parlons plus", Serge Dassault au "Parisien", septembre 1998
En 1998, Serge Dassault est maire de Corbeil-Essonnes depuis trois ans, une ville qu'il a ravie en 1995 au Parti communiste, pour l'offrir au  RPR. Le 23 septembre, la Cour de cassation belge reconnaît le PDG français coupable de"corruption active" et le condamne à deux ans de prison avec sursis.

15 MILLIONS DE FRANCS POUR LE CONTRAT "CARAPACE"

L'avionneur était mis en cause pour le versement en avril et juin 1989, au Parti socialiste belge, de 15 millions de francs français versés par la société Dassault, via le  compte en Suisse "Sophie", appartenant à sa mère, Madeleine Dassault. Objet de la contrepartie : l'attribution à sa société Electronique Serge Dassault (ESD) du contrat "Carapace", un marché d'équipement en systèmes de protection électronique des avions F-16 de l'armée belge. Serge Dassault soutenait qu'il était "totalement étranger" à ces  pots-de-vin, mais, pour la justice belge, le doute n'était pas permis, l'industriel avait décidé personnellement de leur versement.
Ces commissions occultes avec les avionneurs Dassault et Agusta avaient été révélées par des perquisitions menées dans le cadre de l'enquête sur la mort d'André Cools, l'ex-vice-Premier ministre belge et ex-président du Parti socialiste, assassiné sur un parking le 18 juillet 1991 à Liège. On soupçonnait des membres du PS belge d'avoir commandité le crime. LIRE LA SUITE


mardi 28 octobre 2014

Un conseil municipal houleux : mépris du maire et colère des parents d'élèves

Lundi soir, la salle du conseil municipal était pleine... de parents d'élèves (et de journalistes venus filmer la séance) venus manifester leur colère après l'incendie d'une nouvelle école à Corbeil. L'équipe municipale n'a pas apporté de réponses concrètes aux habitants de la ville, s'enfermant dans une polémique politicienne stérile. Les parents d'élèves ont raison d'exprimer leur inquiétude et leur colère. De crier leur ras-le-bol des incendies et de payer les pots cassés.

Le vrai problème n'a pas été abordé. Celui de la politique clientéliste et électoraliste de l'ancien maire, Serge Dassault, dont le système politico-mafieux mis en place à coups de billets de banques (ce qui lui vaut des ennuis avec la justice) fait encore des vagues aujourd'hui. 

Car nombreux sont ceux qui pensent -et à juste raison- que tous ces incendies sont liés à la politique passé du maire Dassault, qui a entretenu, entre 1995 et 2009, des liens douteux avec des jeunes désœuvrés mais aussi de véritables voyous (que l'on se souvienne - l'an dernier- des règlements de comptes à coup de revolver dans les rues de Corbeil entre hommes de mains et maître-chanteurs, tous anciens affidés du patron milliardaire).

La population paie les pots cassés des probables règlements de compte entre mairie et jeunes désœuvrés des quartiers qui aimeraient eux aussi passer à la caisse. Et elle exprime sa colère et elle a raison.

A lire un article d'Essonne Info

Ce lundi soir, lors du conseil municipal de Corbeil-Essonnes, les quelques cinquante personnes présentes dans la salle étaient venues chercher des réponses quelques jours après les attaques incendiaires sur trois bâtiments municipaux. S’ils sont rares à être repartis satisfaits, ils ont tous pu assister au spectacle livré par Bruno Piriou et Jean-Pierre Bechter.

Légende. (MM/EI)Saliha Barkat, parent d’élève, interviewée par les médias. (MM/EI)

Initialement prévu le 20 octobre dernier, le conseil municipal de Corbeil-Essonnes s’est finalement déroulé ce lundi soir. Comme priorité du jour, un retour sur les trois attaques à la voiture-bélier enflammée dont ont fait les frais 3 bâtiments municipaux, sur les quartiers des Tarterêts et de la Rive droite de Corbeil-Essonnes. Venus en nombre, parents d’élèves et habitants corbeil-essonnois souhaitent avoir des réponses sur les enquêtes en cours, l’avancée des travaux, et les mesures prises pour la prochaine rentrée scolaire.

GDF soigne son PDG


Le Canard enchaîné révèle que Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, devrait toucher une retraite chapeau de 21 millions d’euros. Et mieux, ou plutôt pire, en 2013, plus de 100 millions ont été provisionnés pour améliorer les retraites de 21 cadres dirigeants de l’entreprise.
Au même moment, les salaires sont bloqués à GDF, un plan d’austérité est en cours avec des suppressions d’emplois à la pelle, tandis que le prix du gaz ne cesse de flamber pour les usagers.
C’est le bilan pour lequel Mestrallet est gratifié Provocant !

Les patrons dictent leur loi au gouvernement

Dans une tribune, les présidents des organisations patronales ont demandé au gouvernement d’avancer « sans état d’âme, résolument et avec cohérence » et d’abroger certaines dispositions « absurdes et anxiogènes », comme le décret sur la pénibilité au travail, la loi Économie sociale et solidaire (ESS) qui prévoit notamment l’information des salariés en cas de cession de leur entreprise, les réformes de l’inspection du travail, des prud’hommes…
En clair, ils demandent la suppression des quelques règles et dispositions législatives qui limitent encore leurs droits d’exploiter sans entrave les travailleurs. En fait, Valls et Hollande sont en voie de réaliser leurs exigences, mais plus on leur donne, plus ils en réclament.
Il faudrait que le monde du travail fasse valoir, lui aussi, ses exigences avec la même opiniâtreté. Car si les patrons n’ont qu’à quémander pour être satisfaits, les travailleurs, eux, devront se battre pour obtenir satisfaction.

mercredi 22 octobre 2014

Deux ministres passent et puis s'en vont...les écoles brûlées restent...

 ... et la population paye les pots cassés des règlements de compte !

Hier, mardi 21 octobre, deux ministres et pas des moindre, celui de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve et celle de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, sont venus à Corbeil, constater les dégâts dans une nouvelle école qui a brulé suite à une attaque à la voiture bélier. 

Ce n'est pas la première fois que cela arrive à Corbeil. C'est même quelque chose de récurrent. Cela fait suite aux incendies d'une école et de la médiathèque des Tarterêts, début octobre.

D'aucuns affirment que c'est là un règlement de compte vis-à-vis de la mairie qui a promis tant et tant de choses aux jeunes des quartiers sans jamais rien donner ? Ou nouvelle tentative de chantage pour que Dassault continue à mettre la main au portefeuille ? Retour de bâton d'un système mafieux mis en place par Dassault et consort ? Fort probable.

Dans tous les cas ce sont les enfants des écoles et les familles qui trinquent. C'est ce qu'elles  sont venus dire avec colère et indignation à Bechter, le maire, qui était présent lors de la visite des deux ministres. Et elles ont raison d'exprimer leur colère à l'égard d'une équipe municipale qui méprise la population des quartiers populaires de la ville.

Quant aux deux ministres, venus faire un tour, ils sont déjà repartis... faire leur show ailleurs. 

Ce n'est pas faire en sorte que "le droit passe" à Corbeil comme l'a dit le ministre de l'intérieur qu'il faudrait, mais un bon coup de balai pour faire partir les faisans et les malfaisants qui y règnent. 

Video sur le site du Parisien

http://www.leparisien.fr/faits-divers/corbeil-essonnes-cazeneuve-s-engage-a-faire-en-sorte-que-le-droit-passe-21-10-2014-4230337.php

lundi 6 octobre 2014

Colère des agents



Semaine de débrayages et de manifestations à Corbeil

Territoriaux, Atsem, animateurs, ont débrayés à plusieurs reprises cette dernière semaine à Corbeil. Les raisons du mécontentement sont nombreuses. 
Elles vont de la remise en cause d’une prime dite de "productivité", c’est-à-dire de sa suppression en cas d’absence, mais aussi des conditions de travail qui se dégradent. 


D’aucuns pensent même que derrière ce malaise palpable des agents, il y aurait une intention de privatiser certains secteurs. Mais cela reste flou. 
Les débrayages et les manifestations dans les rues de Corbeil ont été très dynamiques. A chaque fois, c’était entre 150 et 200 personnes qui ont exprimé leur mécontentement.


Les agents de la commune ont raison de revendiquer et de se battre. 
Mais pour amplifier la lutte et se faire entendre de toute la population, une plus grande publicité du mouvement est nécessaire.

Lutte ouvrière est solidaire de la grève des agents de Corbeil.

HLM : la hotte du gouvernement est vide La coupe est pleine pour les locataires

Un article du journal Lutte Ouvrière n°2409 du 3 octobre 2014
Alors que l'argent coule à flots dans le nouveau « plan pour le logement » présenté par le gouvernement au mois d'août pour rassurer les investisseurs privés, la hotte de Valls était vide lorsqu'il est venu à Lyon, le 25 septembre, rencontrer les administrateurs d'organismes HLM.

Valls était venu signer « l'agenda HLM 2015-2018 », qui prévoit, sur trois ans, une enveloppe de 750 millions d'euros destinés à rénover des logements ainsi que 300 millions pour agir à la baisse sur les loyers de 15 000 logements qui devraient être construits. Valls a laissé entendre que cette enveloppe pourrait être augmentée, mais que de toute façon son financement repose sur les organismes d'HLM eux-mêmes, autrement dit essentiellement sur les loyers et les charges payés par les locataires de HLM. « La situation financière de la plupart des organismes que vous représentez est bonne, elle s'est améliorée, elle est même excellente », a-t-il déclaré. 

Quant à celle des locataires qui payent les loyers et les charges, il faut croire que pour le gouvernement ce n'est pas un problème.

Les HLM hébergent des locataires de plus en plus pauvres et les aides personnalisées au logement (APL) compensent de moins en moins des loyers de plus en plus élevés. Le rapport fait par les HLM pour leur congrès est édifiant à cet égard. Mais si Valls a fait des propositions, c'est pour s'en prendre aux travailleurs qui sont un peu moins mal payés que les autres : les HLM pourraient augmenter encore leurs surloyers, à moins qu'ils préfèrent carrément les expulser pour les envoyer chercher un logement plus cher dans le privé.

jeudi 18 septembre 2014

L'horreur de la guerre de 1914-1918

A l'heure où tout le monde commémore "la Grande guerre" en passant sous silence la réalité, ces quelques dessins d'Otto Dix, peintre allemand pacifiste, illustrent la boucherie que fut la première guerre impérialiste de l'histoire.
Collapsed trenches [Zerfallender Kampfgraben]
Wounded soldier - Autumn 1916, Bapaume [Verwundeter - Herbst 1916, Bapaume]Near Langemark - February 1918 [Bei Langemark - Februar 1918]Corpse in barbed wire - Flanders [Leiche im Drahtverhau - Flandern]Totentanz anno 17 (Hohe Toter Mann) [Dance of death 1917 - (Dead Man
 

Cercle Léon Trotsky : 1914-1918 : la classe ouvrière livrée à ses bourreaux par la trahison des directions du mouvement ouvrier

 
Un tableau d'Otto Dix qui dénonce les horreurs de la première guerre mondiale, les 10 millions de morts inutiles mais aussi les traumatismes, à savoir les centaines de milliers de mutilés, d'infirmes, de gazés. Otto Dix est un peintre allemand pacifiste
vendredi 19 septembre 2014
 20h30 Théâtre de la Mutualité

24, rue Saint-Victor Paris 5e
Métro : Maubert-Mutualité - ligne 10 
 
Participation aux frais : 3 euros

lundi 15 septembre 2014

Non aux sanctions contre les salariés de la Snecma

La direction de la Snecma veut sanctionner sept salariés de l'équipe de nuit, les convoquant pour un entretien disciplinaire pour avoir soi-disant casser la croûte sur leur lieu de travail. La direction entend resserrer les boulons et mettre au pas les salariés de l'usine car pour elle, seul compte la production. 

Il n'est pas question d'accepter ses accès d'autoritarisme. 

La CGT appelle d'ailleurs à un débrayage mardi 16 septembre pour protester contre ces menaces inadmissibles.

Les salariés de l'hôpital sud-francilien en grève

Jeudi 7 septembre, c'est une centaine de voitures de personnels hospitaliers qui se sont rendus, en cortège, empruntant la N 7, à l’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Evry. L'ARS étant leur grand patron. Le personnel s’est mis en grève pour protester contre la mise en place prochaine d’un allongement de leur temps de travail lié à la suppression d’une demi-heure de repas. 
A la recherche d'économies à faire (on se souvient que l'hôpital a été un véritable gouffre financier lors de sa création), la direction entend par cette mesure supprimer 34 postes de travail. Ce qui consiste à faire travailler plus ce qui sont en poste au lieu d'embaucher. 
C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Déjà sous pression suite à la perte de 3 RTT, et de nombreuses suppressions de postes mettant en danger la qualité des soins, et même la sécurité des patient, le personnel s'est mis en grève.
Les grévistes ont gagné dans l’immédiat le report de cette mesure prévue au départ pour le 1er octobre ! Au total, c’est 150 suppressions de postes que vise la direction.
Les salariés de l'hôpital ont raison de lutter contre les mauvais coups de leur direction
 

En avril 2013, les employés de l'hôpital étaient 
déjà en grève contre les compressions budgétaires 
et les suppressions de postes.

dimanche 14 septembre 2014

Interdiction des licenciements !


Une des premières sociétés au monde de l’assurance, le groupe AIG, affichait il y a quelques mois un bénéfice de plus de 9 milliards de dollars pour l’année 2013. Aujourd’hui, sa succursale française annonce qu’elle va licencier plus d’une centaine de salariés afin de « réaliser des réductions de coûts ».
Leur métier, c’est l’assurance... de faire des profits.

mercredi 3 septembre 2014

Brèves d'actualité

 Valls à La Rochelle : les discours pour les socialistes et les sous pour le Medef

Valls a terminé son passage à l’Université d’été du PS par un long discours destiné, paraît-il, à « retourner » des socialistes « troublés » par la politique du gouvernement. Il leur a donc fait une déclaration d’amour après en avoir fait une aux patrons, quelques jours plus tôt, à l’Université d’été du Medef.

Mais, avec les patrons, Valls ne se contente pas de déclarations et d’œillades. Il répond à leurs demandes par des actes, du concret, sonnant et trébuchant.

 Des bénéfices pour enrichir les riches
Les sociétés du CAC 40 ont fait, ensemble, 31,4 milliards de profits, au premier semestre. Et ce qui est vrai pour le CAC 40, en France est vrai pour les sociétés comparables à l’échelle de l’Europe.

Que deviennent tous ces milliards ? Ils enrichissent les actionnaires, mais en dehors de ça ? On constate partout, en France comme en Europe une baisse des investissements.

Procurez des milliards aux capitalistes, ils n‘en font rien d’utile pour la société.

La seule cohérence de Valls, c’est la défense des intérêts patronaux

Son premier gouvernement n’aura pas duré six mois avant que Valls n’en présente un nouveau. Débarrassé de ceux qui faisaient mine de le contester, muni d’un banquier millionnaire au poste de ministre de l’Économie, ce gouvernement vise à afficher encore un peu plus de cohérence… dans la défense des intérêts du patronat. Valls et Hollande déclarent que quoi qu’il arrive ils poursuivront leur politique et qu’ils iront même « plus vite et plus loin ». 
Mais pour faire quoi ? 
Et pour réussir quoi ? 
La crise dont Hollande, Valls et les ministres successifs nous annonçaient la fin est toujours là. La courbe du chômage dont ils nous annonçaient « l’inversion » va toujours dans le même sens. 
Cela ne les empêche pas de dire que leur priorité absolue serait la lutte contre le chômage et pour la création d’emplois. 
C’est une très mauvaise plaisanterie. Valls, applaudi à l'université d'été du Medef, continue sa politique en faveur des patrons.

vendredi 15 août 2014

Quand la direction de la Snecma veut censurer la CGT à Gennevilliers

Un article à lire dans Lutte Ouvrière n°2402 du 15 août 2014
Dans les entreprises


Snecma, Gennevilliers (Hauts-de-Seine) : la direction veut censurer la CGT
Le 31 juillet dernier, le secrétaire de la CGT de l'usine Snecma de Gennevilliers recevait de la direction une lettre recommandée où il était reproché au syndicat d'avoir appelé à manifester le mercredi 23 juillet en solidarité avec le peuple palestinien. Cet appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens réclamait entre autres « l'arrêt immédiat des bombardements sur Gaza, l'arrêt de l'agression israélienne en Cisjordanie et Jérusalem, la levée du blocus, illégal et criminel sur Gaza ». L'appel avait d'ailleurs été relayé par la confédération CGT.

Dans son courrier, la direction se permettait de donner une leçon de droit syndical en décrétant que « l'objet social (d'un syndicat) est la défense des droits et intérêts des salariés », « qu'une organisation syndicale n'a pas vocation à exprimer des revendications de nature politique, et encore moins lorsque celles-ci ont trait à des questions de politique internationale ». Pour le couplet moralisateur, elle estimait tout bonnement « inacceptable, voire irresponsable, que l'organisation syndicale (...) se soit rendue coupable de prosélytisme à caractère politique dans l'enceinte même de cet établissement ». Et, pour ponctuer son réquisitoire, la direction, menaçante, s'engageait à prendre « les mesures qui s'imposent » si la CGT récidivait.

Que la direction ose menacer de sanctions un syndicat qui appelait à manifester sa solidarité avec un peuple meurtri, cela montre bien de quel côté elle se trouve : du côté des oppresseurs.
Quant au verbiage sur les domaines d'intervention d'un syndicat, ce n'est pas à la direction de dicter sa loi. Quand les syndicats se battent contre le blocage des salaires, se battent pour empêcher les licenciements où préserver les acquis sociaux, ils combattent aussi les gouvernements qui mettent en place ces politiques. Devront-ils demain s'empêcher de dénoncer la politique antiouvrière de Hollande/Valls sous prétexte qu'on basculerait alors dans le domaine politique ?

Pour ce qui est de la solidarité internationale, la direction semble découvrir qu'elle puisse exister. Elle est pourtant inscrite dans l'article 15 des statuts de la CGT, où il est écrit que le syndicat exerce son activité « en développant la solidarité internationale et la défense des intérêts communs à tous les salariés du monde ». Cette solidarité, la CGT l'a exprimée dans le passé pour dénoncer l'apartheid ou plus récemment pour exprimer son soutien aux travailleurs tunisiens ou égyptiens lors du Printemps arabe.

Face à ce qu'elle considère comme une provocation, la CGT n'a pas l'intention de laisser fouler aux pieds la liberté d'expression.

Correspondant LO

lundi 11 août 2014

Leur égalité et la nôtre

Éditorial des bulletins d'entreprise
 
À peine Manuel Valls avait-il déclaré à destination du patronat, sa volonté de mettre en place « le pacte de responsabilité, tout le pacte de solidarité, et même au-delà », que le Conseil constitutionnel annonçait qu’il annulait l’article premier de ce pacte, considérant qu’il était contraire à la Constitution. Le prétexte invoqué valait son pesant de cacahuètes. Le texte proposé par le gouvernement n’aurait pas respecté le principe d’égalité, du fait qu’une partie des salariés seraient un peu moins taxés que d’autres ! En réalité cette mesure avait été décidée in extremis par le gouvernement pour tenter de corriger, très à la marge, le fait que ce pacte de solidarité favorisait tellement les patrons que c’en était trop choquant.

Ce Conseil constitutionnel, organisme non élu, composé dans sa majorité de personnalités de droite parmi lesquels d’anciens présidents de la République comme Chirac, Sarkozy, et de quelques notables moins connus, a donc choisi, cette fois, une posture de gardien de l’égalité. Pas gênés ! Comme si l’égalité était de règle dans ce pays, pas plus que dans d’autres d’ailleurs.

Mais quelle égalité y a-t-il entre un grand patron et ses salariés ? Pas seulement sur le plan matériel mais en droit. Un patron peut décider de les licencier, en partie ou totalement, pour transférer ses capitaux dans d’autres régions, dans d’autres pays, voire les utiliser pour spéculer. Les salariés n’ont d’autre choix que de chercher un autre emploi, et de s’inscrire à Pôle emploi, rejoignant les millions de ceux qui y sont déjà. Cela est parfaitement légal, tout à fait constitutionnel.