Communiqué
Après la hargne
patronale, les aboiements serviles du gouvernement et de tous les
leaders politiques de la gauche à l’extrême droite et le déchaînement
médiatique, voilà la police et la justice qui se mêlent de l’affaire de
la chemise déchirée, évidemment du côté patronal. Cinq travailleurs sont
mis en garde à vue, des salariés de la division Cargo d’Air France qui
travaillent au fret. C’est un des services auquel la direction de la
compagnie a imposé le plus de sacrifices. Et ces travailleurs se sentent
directement menacés par les réductions d’effectifs annoncés.
Après avoir essayé d’endormir les salariés d’Air France, de les
diviser et de les démoraliser, la direction veut maintenant les mater.
Tant que les travailleurs subissent l’exploitation et les licenciements
sans renâcler, tant que le patronat porte les coups contre les
travailleurs, les Sarkozy et les Hollande, la police et la justice ne
trouvent rien à redire. Mais que les salariés essayent de rendre ces
coups, qu’ils demandent des comptes au patronat et laissent éclater leur
colère, et tout ce beau monde se ligue avec le patronat contre les
travailleurs.
Les mêmes qui nous expliquent à longueur de journée que la lutte de
classe n’existe plus, que les intérêts des travailleurs et du patronat
concordent, prennent fait et cause pour le patronat contre les salariés,
pour les licencieurs contre les licenciés, pour les exploiteurs contre
les exploités. Alors, il faut arrêter toutes les poursuites à
l’encontre de ces travailleurs qui n’ont fait que défendre leur seule
richesse dans cette société, leur emploi. Et non aux suppressions
d’emplois à Air France !
Nathalie Arthaud
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