samedi 1 mars 2014

Interdiction des licenciements à Stanley-Facom - Morangis- Essonne

150 salariés de l'usine Stanley-Facom de Morangis se sont mis en grève pour protester contre un plan social qui menace 76 emplois sur les 270 du site. Facom produit de l'outillage de qualité pour les professionnels, emploie 1500 salariés en France 1500. Ce n'est pas le premier plan social chez Facom. En 2004, l'hémorragie s'était accéléré avec la suppression de plusieurs centaines d'emplois. En 2009, rebelote avec 200 suppressions supplémentaires. 

Facom avait été racheté par une holding, Fimalac (Financière Marc Ladreit de Lacharière) dirigé par le milliardaire du même nom, en 1999. Un autre grand patron : Naouri, le Pdg de Casino, siégeait au conseil d'administration. Après avoir fait main basse sur Facom, ces financiers avaient multipliés les plans sociaux dans un seul but : faire grimper la valeur des actions. Les salariés de Facom, comme ceux de bien d'autres usines du pays d'ailleurs, sont les premières victimes de la rapacité des patrons qui les dirigent. Pour faire plus de profits, ils font le chantage à l'emploi, évoquent la concurrence qu'ils organisent eux-même, multiplient les plans sociaux, suppriment des emplois, baissent les salaires et ferment les usines.  

Depuis 2006, Facom a changé de main et appartient au géant américain spécialisé de l'outillage, Stanley Black & Decker. Celui-ci obéit à la même logique que les patrons français : faire du profit. Pourtant, cette multinationale qui regroupe plusieurs dizaines de marques dans le monde est riche à milliards : elle affiche des résultats financiers insolents. Qu'on en juge ! Son plus récent chiffre d'affaires s’élève à près de 10 milliards de dollars et son résultat net à plus de 884 millions de dollars. Et il n'y aurait pas assez d'argent pour maintenir les emplois de tous les salariés du site de Morangis ? Mais qui peut croire une tel mensonge.  

A Facom, comme dans les autres entreprises qui licencient, il faut imposer l'interdiction des licenciements et prendre sur les profits des actionnaires pour maintenir les emplois et les salaires. 

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76 postes sont menacés sur le site essonnien de l’entreprise d’outillage professionnel. Près de 150 salariés de Facom en grève contre le plan social à Morangis  
Isoline Fontaine | Publié le 27 févr. 2014, 07h00
Les « Facomards » étaient mercredi sur le trottoir, mais pacifiquement, à Morangis. Dès 10 heures à l'appel de l'intersyndicale, environ 150 employés de Facom se sont mobilisés devant le siège de l'entreprise d'outillage professionnel afin de protester contre un nouveau plan social. Plan annoncé par la direction aux instances du personnel il y a deux semaines et qui menace 76 emplois sur le site essonnien où travaillent près de 270 personnes.
Après une réunion entre les représentants syndicaux et la direction, les négociations sur le plan ont démarré mercredi midi. Elles peuvent durer pendant deux mois. Avec, au coeur des inquiétudes des salariés en plus des suppressions de postes, les départs volontaires, les indemnités et les transferts sur le site de Stanley situé à Damparis, près de Dôle (Jura).
« Aujourd'hui, les intérimaires travaillent mais ça tourne au ralenti. Nous sommes près de 80 % de grévistes, constate Alain, . On se demande si, au final, ils ne vont pas tout transférer à Stanley-Dôle (Damparis), avec des contrats moins avantageux que ceux de Facom, entreprise historique. Des accords d'entreprise qui ont un coût pour les actionnaires et eux qui voient ça des Amériques ! » Et c'est bien un motif économique qui est avancé par la direction.
« Face au fort recul du volume des ventes, il s'agit de sauvegarder la compétitivité de la division industrie et réparation visées par ce projet de réorganisation », indique de son côté la direction. Dans cette branche qui fournit des outillages pour les garages et les usines, sur les 76 postes menacés à Morangis, 43 seraient supprimés chez les préparateurs de commandes, les commerciaux et les fonctions support, tandis qu'une trentaine serait créée à Damparis.
« Virer 20 % de notre masse salariale, c'est énorme ! s'élève Cédric Enrique, délégué syndical FO. On voulait le retrait du plan mais la nouvelle loi les y autorise et on doit tout boucler en deux mois... Voir quarante-trois copains partir, c'est difficile, on est tombés des nues, certains ont pleuré. » Les , qui contestent la forte baisse des ventes en France, ont appelé à une grève sans débordement pour le démarrage des négociations.
« On a voulu montrer à la direction que les gens sont mobilisés mais intelligemment, pacifiquement, malgré l'énervement de tous, car on a connu des grèves dures à Facom et plein de plans sociaux », détaille le technicien qualité qui n'exclut pas de durcir le mouvement selon l'avancée des négociations. Le prochain rendez-vous est fixé au 11 mars.
LeParisien.fr

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