En visite à Mantes-La-jolie, la ministre du Logement, Cécile
Duflot, a annoncé que 175 000 logements pourraient voir le jour en Ile-de-France
notamment grâce à un dispositif ou RFF, la filiale de la SNCF, et l’Etat
cèderaient leurs friches inutilisées aux bailleurs sociaux à des prix
inférieurs au marché. En voilà une bonne idée. Mais ce n’est qu’une goutte d’eau
au regard des besoins du logement en Ile-de-France. Et puis pourquoi ne pas
construire dans des zones plus proches de la capitale, là où il y a des
transports, pour se rendre à son travail.
A ce rythme, on est pas prêt de résoudre le problème et de voir
enfin disparaître l’habitat insalubre qui continue à persister dans toutes les
communes de l’île de France, sans parler des bidonvilles qui poussent comme des
champignons le long des autoroutes ou du périphérique parisien où s’entassent
les populations les plus pauvres dans les dénuement le plus total, sans eau courante
et ni chauffage.
Parce que la réalité du logement, c’est celle là. Des
propriétaires peu scrupuleux encaissent des loyers exorbitants à des familles
qui s’entassent dans des logements insalubres et n’ont pas le choix faute de
trouver un logement social. Ici, dans la banlieue nord, trente personnes s'entassent dans un pavillon de 66 m3. Là, dans la banlieue sud, une femme seule avec trois enfants doit payer 630 euros pour une chambre exigue et insalubre. Les marchands de sommeils prolifèrent. Certaines agences profitent de la pénurie exigent
jusqu’à cinq mois de loyer d’avance à un jeune couple qui gagne à peine le smic
et demandent de telles garanties que trouver un appartement en location dans le
privé est devenu un vrai parcours du combattant.
Réquisitionner et construire
Il manque plus d’un
million de logements sociaux en région parisienne. Sans parler des 140 000
logements vides pour la seule ville de Paris.
L’Etat s’il était vraiment au
service de la population pourrait commencer par faire appliquer la loi sur les
réquisitions des logements vide et y loger en priorité les familles les plus
démunis.
Il pourrait ensuite prendre en charge la construction de logements sociaux de
qualité et les mettre en location à des prix modestes plutôt que de brader des
terrains à des « bailleurs sociaux » qui aujourd’hui n’en ont plus
que le nom et se comportent surtout comme des entrepreneurs privés.
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