Dassault se retrouve une nouvelle fois rattrapée par la justice qui semble
vouloir en savoir plus sur les liens probables entre les deux tentatives d’homicides commises en
début d’année à Corbeil Essonnes et le système de dons d’argent que Dassault a
mis en place depuis bien longtemps pour peser sur les élections
municipales. L’affaire rebondit en ce
moment car le meurtrier présumé d’une des deux tentatives d’homicide, Younes Bounouara,
est revenu en France où il a été arrêté.
Younès
Bounouara , dont le nom était tu par la
presse jusqu’à son retour en France la semaine dernière, est connu à Corbeil
pour être l’homme de main de Dassault et c’est autour de cette figure
qu’auraient transité des sommes importantes (on parle d’1,7 million d’euros),
utilisés à payer des relais dans les quartiers votant et faisant voter
Dassault. Ancien délinquant devenu chef d’entreprise, Bounouara a donc en
février dernier tiré par trois fois sur un homme de 32 ans « parce qu’il se sentait harcelé par un gang de voyous ».
Evidemment, l’homme nie tout rapport entre le système de dons d’argent institué
par Dassault et son geste.
Au
delà de l’issue judiciaire que prendra l’affaire, celle-ci illustre le climat
délétère qu’entretient l’argent de la 5eme fortune de France dans la cité
ouvrière qu’est Corbeil Essonnes. Assumant l’image du puissant qui peut tout
acheter, Dassault a nourri des pratiques qui
ont dégradé les liens de solidarité au profit du clientélisme et du
communautarisme, propulsant quelques uns en laissant la majorité dans la pauvreté.
Conseils
municipaux filtrés par une petite milice secondée par les polices (nationale et
municipale), intimidations et menaces sur les élus d’opposition, menaces de
fermeture d’usines en cas de non réélection, la mairie Dassault montre crûment
le pouvoir d’un bourgeois milliardaire sur une ville populaire.
Voilà donc un patron milliardaire omnipotent
qui a utilisé des méthodes très peu « orthodoxes », en s’appuyant sur
un réseau de voyous pour faire sa loi, dans la cité, au vu et au su de tous, rattrapé
par les affaires. Mais gageons qu’il faudra bien plus d’un procès (qui ne
risque d’ailleurs que de faire payer des lampistes), mais un véritable mouvement populaire pour
qu’enfin l’air devienne respirable à
Corbeil.
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