Voilà ce que l’on pouvait lire récemment dans le journal économique Les Echos, du 5 mars
dernier, à propos du groupe suisse de logistique Kuehne & Nagel « Le chiffre d'affaires du groupe, (...) a progressé de 5,9 %, à 20,7 milliards de FS. Kühne & Nagel a
fait mieux que le marché sur tous les segments de son activité. Il est
notamment parvenu à faire croître les volumes de 6 % dans le fret maritime,
soit une progression plus rapide que son marché. Dans le fret aérien, le groupe
a également augmenté son tonnage de 2 % dans un marché en repli. »
Autant
dire que cela marche pour le groupe et que les
actionnaires bien engraissés ces dernières années, ressemblent fort à
ces chapons bien gras que l'on trouvent sur les étals des marchés en fin
d'année. Ils ont perçu 2.5 M€ de dividendes en 2012 !Lors des dernières
négociations annuelles obligatoires la direction proposait 1% puis 1.45
% d'augmentation des salaires alors que les salariés réclamaient à
juste titre 2.8%. Les débrayages pour réclamer une augmentation de
salaires se sont multipliés pendant plusieurs jours sur les différents sites du groupe comme à Mitry-Mory, Savigny-le-Temple, Lieusaint etc.
Non
contents d'avoir empoché 2.5 M€ de dividendes en 2012, les actionnaires
et la direction veulent faire des économies sur le dos des salariés.
Ainsi la direction entend supprimer plus de 110 postes sur les 220 du
site de Bondoufle, principal client du groupe Virgin actuellement en
liquidation et de Carrefour, n°2 mondial de la distribution, en pleine
restructuration. La liquidation de Virgin (propriété du groupe
Lagardère, riche à milliards) et la restructuration de la logistique du
pôle culture de Carrefour seraient ainsi la cause de la disparition des
emplois de Kuehne & Nagel. Voilà une logique imparable !
A
entendre la direction, certains seraient reclassés sur les sites
de Wissous et du Coudray qui sont spécialisés dans le frais. Avec des
conditions de travail plus défavorables (horaires décalés, le site
ouvrant à 3
h 30 du matin, des équipes à 5 h 00 et 7 h 00 et surtout un travail
permanent dans le froid autour de 2 à 4 degrés, le travail le samedi
etc.).Et ceux qui refusent que leur arrivera-t-il ? Ils seront licenciés
? D'autant qu'au Coudray 15 travailleurs en CDD attendent toujours de
passer en CDI. Autant dire que les salariés de Bondoufle refusent de
voir leurs conditions de travail se dégrader ou d'être licenciés.
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