jeudi 15 mars 2012

Pour en finir avec la crise du logement !

Un communiqué de Nathalie Arthaud

La trêve hiver­nale prend fin aujourd’hui pour les expul­sions loca­ti­ves. L’an der­nier, 114 704 déci­sions d’expul­sion ont été prises, 11 670 exé­cu­tées. D’après la Fondation Abbé-Pierre, en réa­lité 50 000 famil­les ont été contrain­tes de quit­ter leur loge­ment. À partir de demain, quel­que 100 000 famil­les pour­ront de nou­veau l’être.

La crise per­ma­nente du loge­ment n’est pas une fata­lité : elle est un des échecs cui­sants de la loi du marché qu’on nous vante tant. Des mesu­res d’urgence s’impo­sent.

Il faut réqui­si­tion­ner, parmi les 2,3 mil­lions de loge­ments vides, ceux qui sont immé­dia­te­ment habi­ta­bles. Et il faut geler les loyers et inter­dire les expul­sions loca­ti­ves. Au-delà de cela, pour pren­dre à bras le corps le pro­blème du loge­ment des cou­ches popu­lai­res, il faut que l’État prenne en charge lui-même la cons­truc­tion mas­sive de loge­ments sociaux. Il faut créer un ser­vice public du loge­ment, qui se fixe comme objec­tif la cons­truc­tion de 500 000 loge­ments sociaux par an, à prix coû­tant, et sans géné­rer de profit privé. Ce ne sont pas les tra­vailleurs au chô­mage qui man­quent, pour trou­ver très rapi­de­ment des bras sup­plé­men­tai­res sur les chan­tiers ; ni les jeunes diplô­més, archi­tec­tes et ingé­nieurs, à la recher­che d’un emploi.

Tant qu’on lais­sera la cons­truc­tion de loge­ment aux mains des inté­rêts privés et du profit, jamais la crise du loge­ment ne sera réso­lue.

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