mercredi 4 mai 2011

Dassault et la Libye : les affaires d'abord

Quand Dassault Aviation présentait, 
il n'y a pas si lontemps, ses voeux au dictateur Kadhafi...

Voir également la vidéo de Dassault sur la chaîne Public Sénat
Qu'il s'agisse de la France ou de la Libye, Dassault a ses billes dans chaque camp. Les Rafale français et les Mirage F1 libyens sortent des mêmes usines. « Quand on vend du matériel, c'est pour que le client s'en serve », a-t-il déclaré il y a quelques semaines  sur la chaîne télévisée Public Sénat.

Les vieux Mirage F1 de Kadhafi (dont certains récemment modernisés) ayant fait leur temps, Dassault espérait bien vendre des Rafale à la Libye. Dans ce but, lui et Edelstenne, le PDG de Dassault Aviation, ont multiplié les courbettes vis-à-vis de Kadhafi. 

C'est ainsi que lors de la venue en France du président libyen, fin 2007, Edelstenne avait assisté à la réception donnée en son honneur, avec d'autres chefs d'entreprise intéressés par un éventuel pactole. À cette occasion, il aurait même regretté, devant des syndicalistes de Dassault Aviation, que Sarkozy n'ait pas fait l'effort de se déplacer... jusque sous la tente de Kadhafi.

La promesse de lui vendre quatorze Rafale ne se concrétisant pas, Dassault s'est rappelé à son souvenir deux ans plus tard sur de grands panneaux implantés en plein Tripoli, où il présentait « ses meilleurs vœux au Frère guide de la révolution », et envoya trois de ces appareils participer à la parade aérienne donnée en l'honneur du 40e anniversaire de « la grande révolution libyenne ». 

On le voit tous les jours, la guerre en Libye est l’occasion pour les marchands d’armes d’une publicité cynique de leur matériel de mort.  Dassault, en VRP raté de ses Rafale invendables à l’étranger.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire