mercredi 30 mars 2011

Hôpital Sud Francilien : Le secteur public au service… des grands groupes capitalistes

L'hôpital public vache à lait des entrepreneurs privés

La construction du nouvel hôpital installée entre Evry et Corbeil Essonnes traîne en longueur : les coûts pour la collectivité seront à l’évidence astronomique. Un rapport de la cour des comptes, rendu public le mois dernier, évalue en effet  le montant du remboursement par la population à près de 1,2 milliards d’euros alors que la construction de l’ouvrage n’a coûté au groupe Eiffage que 344 millions d’euros.

Cette somme colossale sera versée sous forme de loyer annuel : environ 40 millions pendant 30 ans ! Non content de s’assurer ainsi une rente en or, le groupe Eiffage réclame plus de 100 millions d’euros à la direction de l’hôpital faisant valoir des retards dus à des choix contradictoires dans la construction. Voilà un promoteur qui ne recule devant rien pour s’engraisser sur notre dos. Les grands bétonneurs profitent de la manne publique pour s’enrichir. C’est ce qu’on appelle sans doute pudiquement le « partenariat public-privé » !
Santé : nouvelles attaques du gouvernement contre les personnels et les usagers

La direction de l’hôpital ne présente pas cette facture exorbitante qu’aux usagers. Elle présente la note également aux personnels et justifie ainsi les coupes claires dans les effectifs ; y ajoutant le petit couplet de propagande gouvernemental  sur « les nécessaires efforts de chacun » afin « d’éponger les déficits colossaux ». Au niveau de la direction de l’hôpital comme au niveau gouvernemental, tout ce petit monde se démène pour faire payer la note de leurs choix politiques aux personnels et aux usagers, pour le plus grand profit des bétonneurs.

Travailleurs de la santé et usagers, même combat !

Cela fait des années que les différents partis au pouvoir soignent les intérêts des patrons et présentent la note à la population. Manuel Valls, le maire d’Evry, fait mine de s’offusquer de l’énorme coût de l’hôpital sud francilien ! Mais qui peut oublier  son rôle actif dans cette construction, main dans la main avec Serge Dassault ? Qui peut oublier la politique du parti socialiste, dont il est l’un des dirigeants,  qui, au gouvernement,  a largement contribué  à faire reposer les coûts de santé sur les patients ?

Claude Evin, ancien ministre sous Mitterrand, est maintenant directeur de l’ARS, nommé par Sarkozy ! Et il propose toujours plus de coupes budgétaires, toujours plus d’économies au détriment de la population. Sa dernière trouvaille : un seul établissement hospitalier pour assurer les urgences en continu ! Merci pour les malades et les salariés.

Ces gens là n’obéissent qu’à la logique d’un système malade de profit. Usagers et travailleurs de la santé  nous devons être solidaires, nous devons nous battre ensemble pour faire valoir nos droits respectifs. Et la manifestation du samedi 2 avril, à laquelle se joint Lutte Ouvrière, sera l’occasion d’aller dire notre colère.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire